Trois conseils pour améliorer vos sprints
En forme jeudi, 24 juin 2021. 07:10 jeudi, 12 déc. 2024. 19:07Voici trois trucs utiles pour vos sprints et vos accélérations. À l’aide des photos de Michel Guillemette, vous pourrez observer tout au long de votre lecture les subtilités d’un sprint bien réussi avec le vice-champion québécois junior du critérium, Mathias Guillemette.
Démarrage efficace/choix du braquet
Le choix du braquet est crucial pour une accélération adéquate et un sprint de qualité. Lors du démarrage, un braquet trop gros va étouffer vos muscles et créer de la fatigue lorsque vous voudrez prendre de la vitesse.
Un braquet adéquat vous permettra d’accélérer avec votre vitesse de jambe au lieu de surutiliser vos muscles. Il faut absolument que vous soyez capable d’ajouter des dents sur le pignon arrière pendant votre sprint. C’est très important de les ajouter graduellement pour ne pas créer d’acide lactique inutilement. Dès que vous sentez que vous avez le dessus sur votre braquet, c’est le temps d’ajouter une autre dent.
Gardez en tête que c’est d’abord votre vitesse de jambe qui vous permet d’accroître le rythme et ensuite votre braquet. Ce n’est pas parce que vous poussez un gros braquet que vous irez plus vite. La souplesse dans l’accélération vous permettra d’atteindre votre pointe de vitesse beaucoup plus rapidement.
Il s’agit donc d’un équilibre entre la puissance déployée et la cadence optimale. Certaines personnes préfèrent être légèrement plus musculaire, mais ils ne descendent jamais en bas de 80-85 RPM (Révolutions par minute). Avant d’effectuer un sprint sur le plat, vous devez déjà être sur le gros plateau. Ne jouez surtout pas avec votre dérailleur avant lors de cet effort maximal.
Position à l’effort/aérodynamisme
Votre position pendant le sprint joue un grand rôle sur votre accélération et votre prise de vitesse. D’abord, il faut avoir le réflexe de mettre vos mains dans le creux de votre guidon, communément appelé les drops. Ainsi, vous pourrez manœuvrer votre monture avec confiance et contrôle. Vous aurez donc un accès direct à vos manettes pour augmenter votre braquet de façon graduelle pendant l’effort.
Pensez à fléchir vos coudes pour augmenter votre pénétration dans l’air. Sur la photo ci-bas, Mathias a les mains dans les drops et il y a un angle bien visible au niveau de ses coudes. Regardez ensuite son dos et sa tête. Vous pouvez constater que son dos est penché vers le guidon et sa tête est légèrement plus basse que son dos.
Pour garder votre aérodynamisme, évitez de surélever votre tête. Votre dos ne doit pas être en position verticale, restez bien penché comme Mathias. Cependant, assurez-vous de regarder en avant. Vous pouvez tout simplement lever les yeux en restant dans cette position pour voir devant vous. Un point qu’il ne faut définitivement pas oublier!
Regardez maintenant la tête de Mathias. Elle ne dépasse pas son guidon. Cela signifie qu’il est parfaitement aligné avec sa monture. Si vous placez votre tête trop loin devant le guidon, il y aura une perte d’équilibre au niveau de la force et vous ne serez pas en mesure de générer votre puissance maximale.
Haut du corps stable/usage des bras
Tout le monde sait qu’il faut utiliser ses jambes pour sprinter. Cependant, il y a quelques petites nuances à apporter qui vous aideront à prendre de la vitesse plus rapidement et à n’avoir aucune perte de puissance.
Le haut du corps doit être utilisé à bon escient. À la maison, exercez-vous afin d’avoir une ceinture abdominale solide. Globalement, la partie incluant le thorax jusqu’au bassin doit rester stable lors de l’effort. La puissance générée doit se transporter du haut du corps directement vers vos pédales. Il ne faut surtout pas bouger dans tous les sens lorsque vous sprintez.
Utilisez vos bras et tirez vigoureusement le guidon vers vous à chaque coup de pédale. Sur la photo ci-bas de Mathias, vous pouvez observer que c’est le bras opposé de la jambe en flexion qui tire sur le guidon pour déplacer le vélo vers l’avant. Lorsque l’autre jambe sera en flexion, le bras opposé viendra exercer ce même mouvement en amenant à nouveau le guidon vers le corps.
C’est un contrepoids qu’il faut maîtriser avec finesse. Ce mouvement doit devenir un automatisme à chaque coup de pédale. Avec des abdominaux puissants, vous serez apte à tirer efficacement avec vos bras. Vous deviendrez de plus en plus à l’aise d’appuyer sur vos pédales tout en tirant sur votre guidon. À défaut de ne pas l’exécuter de cette façon, ce sera vos jambes qui devront faire tout le travail.
Pour améliorer vos sprints, il suffit de répéter ces trois astuces plusieurs fois pendant l’été!
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