Looney Tunes World of Mayhem : pas si fou que ça

(Source d'image:RDS)

lundi, 20 août 2018. 15:24

Par Sylvain A. Trottier - Enfant, j’étais un grand fan des Looney Tunes. Grand fan. Et je crois que le film Space Jam n’y est pas étranger. Je me souviens d’avoir reçu la cassette VHS en cadeau et d’avoir fait acheter à mes parents la trame sonore. Trame sonore que j’écoute en ce moment même. Souvenir, souvenir... Au passage, elle est certifiée 6 fois platine. 6 fois ! Par surprenant avec la brochette d’artistes qui y ont contribué (Seal, Barry White, Coolio, R. Kelly,...). D’ailleurs, pour les intéressés, Space Jam 2 serait dans les cartons avec LeBron James dans le rôle-titre.

Mais bien avant le film, j’adorais écouter les épisodes télés et long-métrages composés de plusieurs sketchs. J’avais une claire préférence pour Wile E. Coyote et ses inventions complètement folles. En plus, je possédais (en fait je possède toujours) une copie du jeu Looney Tunes BBall sur SNES. En bref, c’est un jeu de basketball à 2v2 dans lesquels s’affrontent quelques uns des personnages emblématiques de l’univers.

Malgré tout, je n’ai pu essayer aucun des autres jeux vidéo mettant en vedette les Looney Tunes. C’est donc avec curiosité, mais un peu d’incertitude que j’ai essayé Looney Tunes World of Mayhem. Compte-rendu d’un passage au royaume des Looney.

Un jeu entre deux

Avant de commencer, il est à noter que le jeu est une mise à jour d’une première version parue en 2016. Cependant, la mise à jour est assez considérable, d’autant plus que le jeu a été repris par un nouvel éditeur, Scopely, qui a notamment fait le jeu pour mobile The Walking Dead: Road to Survival.

Le concept du jeu, bien qu’il mélange différents styles, est assez simple. En effet, trois principaux éléments de jeux sont proposés : affrontements au tour par tour, collection d’items et construction de ville.

Sans surprise, l’élément de jeu principal est l’affrontement. En bref, le joueur dispose d’une équipe de 4 Looney Tunes pour affronter d’autres équipes. Ces adversaires sont proposées par le jeu via un « mode histoire » (entre guillemets parce qu’à l’exception des premières minutes de jeu, il n’y a pas vraiment d’histoire) ou des modes défis. Aussi, il est possible affronter des équipes créées par d’autres joueurs pour leur voler des coffres qui donnent diverses récompenses. Ici, petit questionnement, je ne me suis soit jamais fait attaquer, soit on ne vole pas vraiment les coffres aux autres… on récolte plutôt une copie du coffre.

Dans tous les cas, les combats, comme mentionnés plus haute, fonctionnent au tour par tour, à la manière d’un jeu de rôle classique (pensez aux vieux Final Fantasy). Chaque personnage dispose d’une barre d’initiative qui définit l’ordre de jeu. Quand c’est à un de ses personnages d’agir, le joueur choisit l’une des actions du personnage : certains peuvent faire attaque une assommante, d’autres peuvent guérir leurs coéquipiers ou encore faire une attaque qui touche touche tous les adversaires. Les actions, nombreuses et variées, sont toutes accompagnées d’une petite animation. À noter qu’on peut laisser les personnages agir en mode automatique, ce qui est plutôt curieux, car c’est censé être le coeur du jeu.

L’aspect collection, de son côté, est directement lié à la composition de son équipe. Le jeu propose plus de 70 Looney Tunes à découvrir. Évidemment, on y retrouve les plus populaires (Bugs, Daffy, Taz, …), mais aussi quelques-uns moins connus (Charlie, Hector, etc.). Cependant, il n’y a évidemment pas assez de personnages dans l’univers de Tex Avery pour faire toute la collection. C’est pourquoi plusieurs d’entre eux sont disponibles en différentes versions thématiques : à la forêt, en ville, à l’époque médiévale, etc. Aspect plutôt intéressant ; les personnages ont des vêtements et actions différents selon leur thème.

Une partie de la stratégie repose justement sur la construction d’une équipe équilibrée. D’autant plus que certains personnages ont des affinités, ce qui les rend plus puissants lorsqu’ils sont dans la même équipe. Cependant et c’est un des aspects les plus lourds du jeu, si on veut développer un personnage, il faut dépenser de précieuses ressources qui se récoltent difficilement en étant patient ou, vous l’aurez deviné, en payant. Pour ma part, je n’ai pas dépensé une pièce et même si j’ai concentré mes ressources sur 4 personnages, j’ai rapidement frappé un mur de difficulté qui m’a empêché de progresser à un rythme accrocheur. Ce qui est, à mon avis, plutôt dommage.

Le dernier aspect, la construction de ville, est le plus simple à prendre en main et probablement le moins intéressant. En progressant dans le jeu, on débloque des régions du monde qui nous permettent de découvrir de nouveaux Looney Tunes. À chaque personnage est associé un bâtiment, qui une fois construit, permet de « faire travailler le Looney Tunes » pendant une période de temps donnée (20 minutes, 1 heure, etc.). Au final, on y récolte des ressources qui permettent d’améliorer le personnage en question. Cet aspect n’est pas malheureusement très palpitant.

Pour finir, comme nombre de jeux « gratuits », le joueur fait face à plusieurs limitations. Ici, chaque affrontement demande de l’énergie qui se régénère aux 30 minutes. De plus, on ne peut pas faire travailler tous nos Looney Tunes en même temps pour accélérer la collection de ressources, ce qui devient long si on veut tous les améliorer. Évidemment, il est possible de payer pour accélérer le tout. D’ailleurs, à titre d’info, les dépenses proposées vont de 6,49$ à 63,99$ pour gagner des joyaux qui, sans surprises, sont utilisables à moult endroits dans l’application pour gagner un peu de temps.

En somme, j’ai bien aimé les combats et le côté collection m’a plu pour son côté gestion stratégique d’équipe, mais globalement le jeu est peu palpitant. À la place, allez regarder quelques sketchs des Looney Tunes ; vous aurez immensément plus de plaisir et beaucoup moins à attendre !