Trois départs potentiels chez les Alouettes, trois réactions différentes
Alouettes dimanche, 28 oct. 2018. 18:04 mercredi, 11 déc. 2024. 19:30MONTRÉAL – Luc Brodeur-Jourdain, John Bowman et Chip Cox pourraient tous avoir disputé leur dernière partie à Montréal devant leurs chers partisans, mais ils avaient tous une humeur bien différente après celle-ci.
Les larmes aux yeux, Brodeur-Jourdain s’est empressé de remercier ses coéquipiers pour cette victoire spéciale et convaincante. À croire qu’il commençait à faire ses adieux.
Alors, Luc, est-ce que c’était la dernière?
« C’est une possibilité, une forte possibilité. On verra ce qui va arriver. […] C’est une ligue magnifique qu’on doit admirer », a commenté celui qui a été incapable de prolonger sa réponse en raison des émotions.
À lire également
Après la partie, les partisans étaient invités à descendre aux abords du terrain pour serrer la pince aux joueurs et prendre des photos avec eux. Le Québécois de 35 ans n’a pas compté son temps et il est resté jusqu’au tout dernier partisan qui souhaitait le saluer. Si c’était son dernier tour de piste, il aura pris le temps de le savourer au grand plaisir des partisans avec lesquels il a développé une très belle relation.
Kristian Matte ne songe pas encore à la retraite, mais il peut très bien se placer dans les souliers de son ami.
« Il y a beaucoup d’émotions dans le football. Luc vient de la grande région de Montréal, c’est très important pour lui. Je peux le comprendre, je viens d’ici aussi. Pour nous, les Alouettes, ce n’est pas juste une équipe pour laquelle on joue, c’est comme notre vie un peu, c’est notre famille », a noté Matte avec les yeux mouillés à son tour.
« Quand t’es joueur de football professionnel, il y a de la fierté derrière ça. Perdre, on ne veut jamais ça et on veut spécialement gagner pour nos partisans. Ils étaient là aujourd’hui même s’il ne faisait pas beau. Notre groupe de partisans était là. C’est pour ça qu’on a tous été les voir après le match », a ajouté Matte qui revivait des souvenirs d’enfance en voyant les partisans près du terrain.
Souvent émotif lui aussi, Bowman est parvenu à contenir ses émotions pour plus d’une raison. D’abord, il a joué un match colossal incluant un sac et un touché, son premier en saison régulière. Ensuite, il refusait de penser à cette possibilité puisque la saison comporte un autre match, la semaine prochaine, à Hamilton.
« Je n’y pense pas encore, je veux juste bien jouer pour ces partisans qui ont été si bons pour nous. On a connu une année horrible à la maison et ils ont continué de nous soutenir. On l’apprécie grandement », a commenté Bowman.
« La fondation est bâtie, on est vraiment meilleurs que l’an passé. On veut juste pousser dans ce sens pour présenter une belle équipe pour cette communauté », a ajouté Bowman qui pourrait décider d’ajouter une saison à sa carrière.
Il a bien ri quand on l’a taquiné sur le fait que son touché était beaucoup trop facile.
« Rien n’est trop facile dans cette ligue. J’en ai réussi un en éliminatoires, mais personne ne s’en souvient. Celui-ci, je n’avais qu’à le cueillir, c’était magnifique et je le savoure », a-t-il admis.
Le touché de Bowman n’a projeté que des sourires.
« Être capable de jouer avec ces vétérans et de voir Bowman faire son sac et son touché, c’était écoeurant ! C’est très spécial pour nous et pour eux », a déclaré Matte.
Pendant ce temps, Chip Cox était fidèle à lui-même. Toujours aussi fermé avec les médias, il répondait aux quelques questions en voulant lancer le message clair qu’il n’a jamais pensé que c’était son dernier match à Montréal.
« Non, pas du tout », a répondu deux fois celui qui ne possède pas de contrat pour la saison prochaine.
Au moins, il a fini par avouer qu’il était content de cette victoire sans équivoque.
« Oui, ça fait du bien de réussir une victoire comme celle-ci devant nos partisans. »
Son seul sourire s’est dessiné sur son visage quand il a parlé du touché de Bowman.
« C’était merveilleux, j’étais tellement content pour lui. J’en perds mes mots tellement c’était beau à voir », a conclu Cox.