MONTRÉAL – Nik Lewis connaît la LCF comme le fond de sa poche et le vétéran de 13 saisons considère que la nomination de Kavis Reed à titre de directeur général des Alouettes permettra d’attirer des joueurs d’impact à Montréal.

Très humain dans ses rapports avec ses coéquipiers, ses patrons et même ses adversaires, Lewis a rapidement été charmé par la personnalité et les attributs de Reed qui a gagné ses galons sans tarder chez les Alouettes.

En se joignant aux Alouettes en vue de la saison 2015, Lewis est arrivé dans une période éprouvante pour le club montréalais. Le demi inséré croit maintenant que le duo composé de Reed et Jacques Chapdelaine (en tant qu’entraîneur-chef) permettra de redorer l’image des Oiseaux.

« Les athlètes souhaitent jouer pour certaines personnes. Jacques est un bon entraîneur et les gars veulent suivre son leadership. Kavis a également de bons rapports avec nous. Les joueurs peuvent lui faire confiance et ils voudront venir à Montréal pour évoluer sous ses ordres », a relevé Lewis en entrevue au RDS.ca.

Lewis n’a donc pas été surpris par l’ascension de Reed à ce poste. En fait, il est ravi de voir un homme aussi respectueux se voir confier ce rôle.

« On avait besoin d’un dirigeant qui soutient les joueurs. Je considère qu’il est un homme très intelligent qui s’attarde à bien connaître les joueurs. Je suis un supporteur de Kavis », a lancé Lewis dans une remarque qui semble démontrer une rupture avec le dernier droit de Jim Popp aux commandes de l’équipe.

Cet élément vaut son pesant d’or. Puisque comme le fait remarquer Lewis, le succès dans la LCF passe maintenant par une excellente gestion de l’effectif. Les possibilités sont plus nombreuses qu’auparavant pour les directeurs généraux du circuit canadien qui doivent se démarquer dans leurs décisions.

« La CFL a changé, la réalité des contrats d’un an – qui sont très répandus - a modifié la dynamique. Ça fait que les équipes tentent leur coup chaque saison au lieu de bâtir une équipe à moyen terme. Les équipes savent qu’elles ont une chance de gagner le championnat chaque année en faisant l’acquisition de certains joueurs », a ciblé Lewis qui pourrait faire le saut en tant qu’agent ou dirigeant au terme de sa carrière sur le terrain.

En plus de cette réponse, Lewis considère que le nouveau DG des Alouettes devra bien maîtriser un autre aspect.

« Il faut pouvoir bien gérer le plafond salarial et remarquer ce qui est disponible sur le marché des joueurs autonomes », a-t-il noté. Au fil des dernières années, on a pu constater que ce casse-tête financier n’a pas toujours été facile à maîtriser pour Popp et d’autres dirigeants de la LCF.

Encore meilleur à 35 ans ?

Si Lewis établit des attentes élevées pour son équipe, il en fait tout autant au plan personnel. À 34 ans, il est parvenu à connaître l’une de ses meilleures saisons en carrière et il croit qu’il rehaussera ce rendement de quelques crans avec une année de plus au compteur.

« Je pense que je vais être meilleur. J’ai joué trois saisons depuis ma blessure à une cheville. C’était difficile en 2014, j’ai fait un peu mieux en 2015 et encore mieux en 2016. Maintenant, j’ai l’intention d’en offrir encore plus durant la prochaine saison. Le fait d’être en santé me permet d’en accomplir plus pendant la saison morte. Par exemple, j’ai eu besoin de près de trois mois de repos l’an passé alors que je suis déjà de retour à l’entraînement », a soutenu Lewis qui a réduit sa pause d’un mois.

Lors du bilan des joueurs au début novembre, Lewis avait signifié qu’il souhaitait tirer sa révérence au terme de la saison 2017. Pourtant, il a paraphé une entente de deux années avec les Alouettes, mais ça ne veut pas dire qu’il a modifié ses plans, pour le moment.

« Les contrats au football, ça demeure une histoire d’une saison à la fois. Je continue de me dire que ça devrait être ma dernière saison, mais on a décidé qu’on pourrait y aller avec un contrat de deux ans si je revenais. Pourquoi pas, on verra ensuite », a-t-il exprimé.

Avec le coup de barre qui a été donné par les propriétaires de l’organisation, Lewis ne se voyait pas quitter sous d’autres cieux.

« J’ai été loyal tout au long de ma carrière. Je n’ai jamais testé le marché de l’autonomie à Calgary en onze saisons. J’appartiens à Montréal maintenant et je n’avais pas le désir de regarder ailleurs. Je veux jouer où je suis et gagner où je suis.

« Je sens qu’on deviendra une équipe spéciale quand on commencera à gagner régulièrement », a conclu Lewis qui ne manque jamais de motivation.