« On est payé pour gagner des matchs » - Nik Lewis
Alouettes samedi, 16 juil. 2016. 00:52 mercredi, 11 déc. 2024. 23:49MONTRÉAL – La fumée sortait par les oreilles de Nik Lewis – et plusieurs autres coéquipiers – après la défaite gênante de 31-7 des Alouettes face aux Tiger-Cats de Hamilton et Lewis ne voulait rien savoir de l’excuse que les Alouettes étaient privés de leur quart partant, Kevin Glenn.
En tant que l’un des meneurs de l’organisation montréalaise, Lewis a voulu lancer un message très clair à ses partenaires. Pour lui, l’absence de Glenn ne peut pas expliquer une prestation aussi décevante.
« Je m’en fous (F*** that)! Pourquoi est-ce qu’on joue les matchs si c’est notre excuse? Les entraîneurs nous envoient sur le terrain alors c’est à nous de gagner les foutues parties. Si on ne peut pas le faire, on n’a pas notre place ici », a fulminé Lewis qui ne parvenait pas à éliminer les jurons de son langage.
« Oui, Kevin est un vétéran, mais si on ne peut pas gagner des matchs sans lui, on est dans le trouble. »
En agissant de la sorte, il a essayé de s’assurer que la vapeur puisse être renversée à temps pour la très importante portion de trois matchs entre le 25 juillet et le 4 août.
« On a une semaine pour corriger les problèmes, après on dispute trois matchs en onze jours. Il faut absolument qu’on règle ce qui cloche parce qu’on va perdre plusieurs matchs si ce n’est pas le cas. J’espère que ce qui s’est passé affecte tout le monde et que tous les joueurs prendront le tout sérieusement », a raconté Lewis.
« On n’est pas payé pour jouer, mais pour gagner des matchs! Un point, c’est tout », a-t-il lancé avec force.
Ce qui est encore plus étonnant dans ce revers, c’est qu’il se produise après une semaine de congé. Même cette préparation supplémentaire n’a pas été suffisante pour tenir le coup face à Hamilton.
« Je n’ai jamais été dans une équipe qui a joué aussi mal après une semaine de congé. On aurait dû être bien préparé et bien exécuter les jeux. On a 15 semaines pour corriger le tir, sinon on sera une équipe merdique! », a jugé Lewis qui parlait au nom de ses coéquipiers.
Force est d’admettre que le plus gros problème rencontré par les Alouettes a été la protection de la ligne offensive. Cette unité a été malmenée en concédant huit sacs.
« Hamilton leur a botté le derrière comme ce fut le cas pour tout le reste de notre équipe », a évalué Lewis sans vouloir les pointer du doigt.
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L’ambiance n’était donc pas plus rose dans le coin du vestiaire où les joueurs de la ligne offensive sont installés. Philippe Gagnon n’a pas caché que lui et ses partenaires bouillaient après cette prestation à oublier après une semaine de repos.
« C’est frustrant de perdre à n’importe quelle semaine. Ça peut sembler amusant d’être joueur de football comme métier. C’est vrai que c’est un jeu, mais on veut les gagner les matchs. On est des athlètes compétitifs, chaque défaite est décevante et c’est encore pire après une semaine supplémentaire », a-t-il convenu.
Lorsqu’un confrère a suggéré à Lewis que l’équipe devait retourner à la planche à dessin pour corriger les problèmes, Lewis a été capable de trouver une touche d’humour.
« J’espère que ce sera une grosse planche à dessin! On doit s’assurer d’envoyer le ballon dans les mains de nos joueurs clés », a-t-il insisté.
Tout commence par la base
En plus des ennuis en attaque, l’indiscipline a encore compliqué la vie des Alouettes. Au total, l’équipe a été punie 12 fois pour 111 verges.
« Ça fait mal, je pense qu’on a écopé de punitions sur nos six premiers jeux sur les unités spéciales. C’est un problème qui se répète depuis trois matchs. On dirait qu’on se fait prendre sur chaque retour de botté, ça affecte grandement notre positionnement et notre attaque. Ça vient de plusieurs joueurs, on doit corriger ça », a déclaré Popp avec amertume.
Les cafouillages offensifs ont fini par inciter les entraîneurs à retirer Rakeem Cato pour le remplacer par Vernon Adams fils.
« C’était une décision collective, on ne produisait rien et ce n’était pas que Rakeem avait été terrible. C’est simplement qu’il fallait essayer quelque chose de différent pour faire avancer le ballon », a expliqué Popp.
Le football peut comporter plusieurs stratégies complexes, mais il faut avant tout qu’une équipe puisse effectuer les jeux les plus simples pour connaître du succès.
« Je suis convaincu que Rakeem aurait pu être meilleur dans certaines facettes, mais la ligne offensive doit mieux jouer et les receveurs également. On doit mieux jouer dans les trois phases du jeu. Avec le talent qu’on a, on devrait mieux faire en attaque. Cependant, c’est difficile quand on ne peut pas exécuter des jeux simples de course et protéger le quart. Si on ne peut pas faire ces deux choses...
« On a eu une soirée difficile, il faut se replacer », a conclu Popp qui aura du pain sur la planche au cours des prochains jours.