MONTRÉAL – Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne s’ennuie pas avec les Alouettes de Montréal que ce soit à l’extérieur du terrain ou sur celui-ci. Le prochain dossier à surveiller sera l’identité du quart-arrière partant pour le reste de la saison régulière.

Uniquement à ce chapitre, les Alouettes sont passés de Vernon Adams fils qui manquait de constance à Matthew Shiltz qui s’est relevé d’un camp d’entraînement laborieux et ils ont terminé leur match de samedi soir avec Trevor Harris pour trouver l’étincelle nécessaire.

L’entraîneur-chef Khari Jones a préféré ne pas dévoiler son jeu pour la prochaine – et cruciale - rencontre, samedi prochain, à Winnipeg.

« Non, je vais attendre à la semaine prochaine. Mais ma décision est prise », a-t-il indiqué.

À travers son point de presse, Jones a défendu Shiltz à plus d’une occasion. Mais était-ce pour envoyer de la fumée aux Blue Bombers ? On ne le saura pas tout de suite.

« Ça ne cliquait tout simplement pas en attaque. Mais ça n’affecte en rien ma confiance envers Matt. Je sais qu’il va rebondir et être correct », a notamment prononcé Jones.

Ce qu’on ne peut nier, c’est que Harris dispose d’un arsenal très solide pour compléter des passes. On a donc voulu savoir si Jones considère que le vétéran Harris lui donne « un petit plus » offensivement.

« Je ne dirais pas plus, mais plutôt que c’est un quart différent. Je l’ai affronté souvent (comme entraîneur), je sais ce qu’il procure comme vétéran. C’est un athlète intelligent qui prend de bonnes décisions. J’aime Trevor, mais j’aime aussi Matt et Vernon », a répondu Jones avec doigté.

« J’ai trouvé qu’il a effectué du bon boulot dans une situation différente après seulement quelques jours de pratique, mais j’avais confiance en lui en tant que vétéran, je trouvais qu’il pouvait jouer », a évalué Jones.

D’un autre côté, difficile de deviner si le reste de l’équipe réagirait positivement à l’idée de confier le ballon à Harris sans donner une autre chance à Shiltz qui jouait avec quelques pépins physiques.

Avec sagesse, Harris y est allé de cette réponse.

« Ce sera à l’entraîneur de décider. Il prendra la meilleure décision pour le club. On joue pour les Alouettes et non pour notre propre personne », a noté Harris qui a remercié ses coéquipiers pour leur accueil.

Quant à Shiltz, il n’a pas craint d’admettre ses fautes. Son interception en fin de première demie a permis aux Riders de renverser la vapeur.

« Je n’ai pas assez bien placé le ballon pour Jake (Wieneke). Mais c’est pour ça que leur défense est venue jouer, pour arrêter notre attaque. Je trouve qu’ils ont mieux joué que nous », a statué Shiltz.

« Cette interception a été un gros point tournant et je ne peux pas commettre cette erreur », a-t-il poursuivi.

Mais avant même de commettre cette bévue, Shiltz aurait dû mener les Alouettes à une meilleure récolte de points en première demie.

« Je trouvais qu’on bougeait bien le ballon. Quelques jeux sont venus anéantir nos séquences, mais on doit trouver le moyen d’ajouter des points », a convenu le droitier.

Une défaite très frustrante pour bien des joueurs

On ignore si c’était la raison de la longue attente pour poser des questions à Jones après le match, mais ce revers a été pénible à encaisser pour les Alouettes qui chutent du premier au troisième rang de l'Est.

Le collègue Didier Orméjuste rapportait d’ailleurs que Patrick Levels et Chris Ackie ont eu une prise de bec assez sérieuse avant la mi-temps.

« C’est une grosse victoire qu’on n’a pas réussi à soutirer. On doit corriger certaines choses parce que c’est frustrant d’avoir échappé ce match », a reconnu David Ménard.