Des Chiefs améliorés ; une preuve des Packers
NFL jeudi, 9 janv. 2020. 21:27 vendredi, 22 nov. 2024. 12:59Les équipes à domicile ont eu leur part de succès historiquement lors des séries de division et c’est à voir si les Chiefs de Kansas City et les Packers de Green Bay pourront poursuivre dans cette veine.
Place à une analyse pour les matchs Texans-Chiefs et Seahawks-Packers. (Pour l'analyse des autres matchs de la fin de semaine, cliquez ici)
Une défense à KC qui a changé de visage (dimanche 15 h à RDS et RDS Direct)
Avant-match
Les deux équipes n’ont pas eu à reculer trop loin dans le passé pour se retrouver, alors que les Texans ont eu le meilleur sur les Chiefs au Arrowhead Stadium, lors de la sixième semaine d’activités, par la marque de 31-24.
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C’était l’un des premiers matchs de Patrick Mahomes à la suite de sa blessure à un genou, il manquait des éléments clés en défense et celle-ci n’était certes pas aussi étanche qu’en fin de saison.
Les Texans ont su compléter une remontée spectaculaire devant les Bills de Buffalo et Deshaun Watson a enfilé son costume de Super-man pour mener l’équipe au deuxième tour. Cette équipe ne pourra pas se permettre un autre lent début de rencontre, même si elle avait aussi trouvé un moyen de gagner plus tôt dans la saison contre les Chiefs de cette façon.
Sauf que l’unité défensive des Chiefs a passablement changé depuis. Lors des six dernières victoires de Kansas City, les Chiefs ont inscrit en moyenne 27,8 points et n’en ont accordé que 11,5 points par rencontre.
Sur l’ensemble de la saison, c’est une équipe qui a été malmenée par les demi-offensifs, mais lors de la dernière série de victoires, les Chiefs n’ont alloué que 11 courses et 56 verges en moyenne au porteur de ballon numéro un de leur rival.
Le nouveau système en défense de Steve Spagnuolo est parfaitement assimilé. C’est le jour et la nuit avec le début de la campagne.
Lorsqu’ils avaient enregistré la victoire devant les Chiefs, les Texans avaient eu la possession du ballon pendant 40 minutes ce qui laissait 20 minutes à Patrick Mahomes. On y ajoute les 83 jeux et 35 premiers essais, ainsi que 41 courses pour 192 verges chez la formation de Houstou et la recette des Texans est ici. Je doute cependant qu’ils pourront reproduire le tout.
Les défenses devront être sur le qui-vive avec deux super quarts-arrière. On en parle peut-être peu en raison de son bras canon, mais Mahomes peut gagner des premiers essais avec ses jambes. Même son de cloche chez Watson.
Je ne voudrais pas être coordonnateur défensif pour cette rencontre, car c’est un réel casse-tête de vouloir limiter un joueur qui peut courir et qui possède un bras canon. Mahomes et Watson peuvent quitter leur pochette et lancer à contre-courant avec vélocité et précision. La pression devra être efficace.
Si j’ai parlé de la défense des Chiefs, celle des Texans devra être solide dès la première levée du ballon. Les Chiefs connaissent de forts débuts de match, donc les Texans devront laisser passer la tempête et limiter les dégâts.
La confrontation n’est pas avantageuse pour les Texans, alors que la tertiaire peine devant une équipe qui domine lorsque vient le temps de lancer le ballon. Même avec J.J. Watt, les Texans ont eu de la difficulté à appliquer de la pression de manière constante.
Kansas City arrive avec une semaine de congé et Andy Reid parvient d’habitude à établir un bon plan de match avec de nouvelles stratégies.
On aura une bonne idée de l’allure de ce match après le premier quart, à savoir si les Chiefs auront su filer ou si les Texans auront été capables de s’accrocher.
Rodgers et Wilson à surveiller (dimanche 18 h 30 à RDS et RDS Direct)
Avant-match
Pour le dernier match de cette fin de semaine éliminatoire, les Seahawks vont tenter de renverser la tendance au Lambeau Field.
Je ne veux pas faire peur aux partisans de Seattle, mais ils n’ont pas célébré de victoire à leurs huit dernières visites à Green Bay. Russell Wilson n’a pas gagné en trois matchs au domicile des Packers.
Les plus optimistes diront donc qu’ils sont dus et s’il y a bien un joueur qui peut faire mentir ce genre de statistique, c’est bien Russell Wilson.
Le quart a bien montré devant les Eagles de Philadelphie qu’il pouvait prendre les choses en mains, ou plutôt avec ses pieds. Il a fait la différence avec ses jambes et reste à voir si la défense des Packers pourra lui scier les jambes.
Les Seahawks ont besoin de courir, mais ils n’ont pas leurs meilleurs porteurs de ballon et la ligne à l’attaque n’est pas épargnée par les blessures. Wilson a donc transporté son équipe sur ses épaules et avec panache.
Les Packers doivent tout faire pour conserver le quart des Seahawks dans sa pochette. La bonne nouvelle, c’est qu’ils viennent au troisième rang pour le moins de verges au sol alloué à un quart-arrière. Ils ont donc les éléments pour limiter les quarts mobiles.
La dernière fois que Wilson a affronté les Packers, il avait seulement récolté 17 verges au sol en cinq courses. Ils ont donc déjà réussi une fois cette mission et ils devront le reproduire.
La pression devra se rendre à Wilson afin que les longs jeux n’aient pas le temps de se développer. D.K. Metcalf a fait mal aux Eagles de cette façon et ça fait partie de l’ADN des Seahawks.
Chez les Packers, c’est difficile à expliquer, mais ils ont su présenter une fiche de 13-3 sans être hallucinants. Ils font tout bien, mais rien d’exceptionnel.
Ce duel met d’ailleurs aux prises une équipe avec 13 victoires qui a un différentiel de points marqués/alloués de plus 63, soit le plus bas total dans l’histoire du Super Bowl pour une formation avec cette fiche.
De l’autre côté, les Seahawks ont signé 11 gains et cinq revers avec un maigre différentiel de plus 7.
Laissez-moi vous dire que nous devrions avoir un match très serré, car les deux équipes ne peuvent prendre le large pour signer une victoire convaincante. Tant les Packers que les Seahawks sont +12 en ce qui concerne les revirements. Donc, ils ne commettent pas beaucoup d’erreurs et parviennent à capitaliser sur celles de leurs adversaires.
Si on retrouve Russell Wilson d’un côté, Aaron Rodgers n’est pas en reste de l’autre. Les récentes statistiques ont fait en sorte que la fiche des Packers a été critiquée, ce qui n’a pas plu au quart des Packers. C’est le moment de passer de la parole aux actes et de montrer que Green Bay se doit d’être pris très au sérieux.
Aaron Jones risque aussi d’avoir un fort impact sur le déroulement de la rencontre. Je ne parle pas uniquement au sol, mais pas la passe également. Rodgers devra aussi trouver un moyen d’impliquer son meilleur receveur Davante Adams. Celui-ci avait enregistré 10 réceptions pour 168 verges l’an dernier contre les Seahawks. Jones avait inscrit un majeur au sol et un autre par la passe.
On s’entend qu’avec un duel Rodgers-Wilson, nous avons deux quarts qui ont souvent complété des remontées au quatrième quart. Restez bien assis jusqu’à ce que le cadran indique zéro.
Vous serez d’ailleurs bien au chaud dans votre salon, alors que ce match, disputé à l’endroit le plus froid, se tiendra en soirée. Les Packers ont déjà encaissé des revers en pareille situation, mais ils évoluent tout de même dans leur environnement. Reste à voir si les Seahawks seront incommodés par les conditions météorologiques.
*Propos recueillis par Maxime Tousignant