Avant-match Buccaneers c. Chiefs

Vos prédictions du Super Bowl

RDS vous prépare une journée spéciale dimanche, dès 12h30, menant au match du Super Bowl qui sera présenté sur RDS et RDS Direct à 17 h 30.

MONTRÉAL – Rob Gronkowski y est allé de son meilleur effort pour imiter l’accent français d’Antony Auclair. On lui donne une note de 8,7 pour l’effort, mais le résultat n’était pas trop convaincant. 

On peut toujours se fier sur Gronkowski pour offrir un bon spectacle et il l’a confirmé, de nouveau, lundi. Même si les entrevues en prévision du Super Bowl doivent s’effectuer de manière virtuelle, l’ailier rapproché des Buccaneers de Tampa Bay a trouvé le moyen d’être divertissant. 

Certes, ça ne ressemblait à rien à la folie de la traditionnelle journée des médias, mais cette parenthèse linguistique de Gronk a fait rire les journalistes rivés à leur écran. 

À vrai dire, on soupçonne que c’est Gronkowski qui a retiré le plus de plaisir à participer à ce petit défi. Le grand sourire aux lèvres, il a avoué qu’Auclair a essayé d’apprendre quelques mots peu appropriés de français au groupe des ailiers rapprochés. Ainsi, il ne pouvait pas les répéter publiquement. 

« Parfois, ça lui arrive aussi de nous lancer quelques jabs en français. C’est amusant de l’entendre parler français. Dans notre groupe des ailiers rapprochés, personne ne comprend cette langue », a raconté l’athlète de 31 ans qui a effectué un retour au jeu cette année. 

On pouvait sentir que son amitié était sincère envers Auclair. Il a d’ailleurs poussé sa réponse plus loin en ajoutant ce complément. 

« C’est vraiment un bon gars, j’adore travailler avec lui. On a une sorte de connexion étant donné que j’ai grandi à Buffalo et on traversait souvent la frontière puisque c’était à 20 minutes de route. On voulait expérimenter les choses là-bas. Il est vraiment plaisant », a lancé Gronkowski, qui aurait donc adoré affronter les Bills, en imitant l’accent d’Auclair une deuxième fois. 

Les commentaires de la cible d’expérience feront sans doute plaisir à Auclair dans une semaine qui s’annonce plutôt particulière pour lui. À sa quatrième saison dans la NFL, le Québécois de 27 ans vit l’ultime rêve d’atteindre le Super Bow, mais il y a de fortes chances qu’il ne soit pas en uniforme pour la rencontre.

S’il participe aux entraînements et à la préparation de sa troupe, Auclair a dû se contenter d’un rôle de spectateur durant les éliminatoires. À ce propos, on a questionné Rick Christophel, son entraîneur des ailiers rapprochés et il a laissé croire qu’il n’est pas 100% rétabli d’une blessure. 

« Une chose avec Antony, c’est qu’il s’est blessé à une jambe cette saison et il a raté quelques parties. Ce n’est pas facile de revenir de cette blessure et je crois qu’il travaille encore un peu là-dessus », a indiqué Christophel. 

Les choses peuvent changer rapidement au football donc Auclair s’accroche sans doute à la possibilité d’être employé face aux Chiefs de Kansas City. En attendant, il demeure une ressource utile pour les entraîneurs en préparation du duel.  

« Son rôle consiste surtout à bloquer particulièrement dans des situations de courts gains ou près de la zone des buts. En espérant qu’il continue dans ce sens et qu’il devienne encore meilleur au fil du temps », a souligné son supérieur immédiat. 

Christophel a tenu à rappeler qu’il suit le parcours d’Auclair depuis plusieurs années alors qu’il occupait les mêmes tâches avec les Cardinals de l’Arizona sous l’entraîneur Bruce Arians. 

« Je connais Antony depuis son passage universitaire, quand il était encore au Canada, puisqu’on l’avait sur notre radar. Il est avant tout un bloqueur, c’est son identité. Il fait partie de ces joueurs qui n’attraperont pas beaucoup de passes. Il est en mesure de tenir le fort contre les gros ailiers défensifs et parfois contre des plaqueurs qui pèsent 300 livres. Voilà ce qu’il procure à notre équipe, cette force supplémentaire en protection », a décrit Christophel qui a suivi Arians chez les Bucs. 

Toujours prêt pour quelques gros jeux

Si l’on revient à Gronkowski, il doit désormais se contenter d’un rôle offensif moins prépondérant. Malgré toute sa force, il ne peut pas repousser cette réalité. Cependant, c’est loin de le déranger car il demeure une arme précieuse au niveau des blocs, une facette qu’il affectionne. 

« Ça remonte à mes années à l’école secondaire. Quand un bloc permettait de renverser un joueur, toute l’équipe s’en raffolait, ça devenait plus cool que de marquer un touché », a commenté celui qui sent une vague de support de certains fidèles des Patriots de la Nouvelle-Angleterre.  

Il n’en demeure pas moins que Gronk carbure aux coups d’éclat. 

« Soyez assurés que je vise encore le gros jeu! Le contexte ne se présente pas toujours ou d’autres joueurs font le jeu clé. Mais j’aborde toujours les matchs avec cette pensée. J’aime jouer mon rôle, mais je voudrais aussi contribuer de manière importante, c’est le Super Bowl quand même. N’importe quel joueur veut s’imposer et on vient de profiter d’une semaine de congé donc on verra ce qui se produire. Cela dit, je vais m’assurer d’exécuter mon affectation avant tout pour aider mon équipe à gagner », a mentionné Gronkowski qui a eu l’honneur de participer à des vidéos annonçant à des travailleurs de la santé qu’ils avaient mérité un billet pour le Super Bowl. 

L’allié de Tom Brady a rappelé que les Bucs sont une lancée (sept victoires consécutives) depuis leur semaine de congé au début décembre. Il aime croire que le repos avant le Super Bowl pourrait lui permettre d’être un atout de taille. 

Durant cette séquence, les Buccaneers ont remporté trois matchs éliminatoires à Washington, La Nouvelle-Orléans et à Green Bay. Un chemin qui leur permet d’accomplir une première dans l’histoire : disputer le Super Bowl dans leur propre stade. 

« C’est plutôt fou qu’on puisse jouer ce match à domicile. Bien sûr, c’était l’objectif de s’y rendre, mais ce n’est jamais devenu un but trop gros et personne n’est devenu arrogant avec cette idée. C’est apaisant de jouer dans notre ville dans cette semaine très chargée. C’est fou de penser que ça arrive quand je sors de la retraite », a convenu Gronk qui a conservé la forme durant cette pause en jouant au basketball, au hockey et au volleyball. 

Même s’il n’est plus aussi redoutable qu’avant, Gronkowski attirera l’attention. En effet, le match mettra notamment en vedette la confrontation entre lui et Travis Kelce, des Chiefs. 

« J’ai un immense respect pour lui, il a transformé cette position et il a permis aux ailiers rapprochés d’être payés à leur juste valeur. Ce qui me fascine le plus dans son cas – et je n’ai jamais vraiment vu ça avant dans la NFL – c’est qu’il s’améliore année après année, ça dit tout de mon respect envers lui », a témoigné Gronkowski. 

Son influence et celle de Kelce rendent leur position attrayante aux yeux des jeunes et ça vaut de l’or pour lui. Il a pris le temps de souligner l’apport des George Kittle, Jason Witten, Tony Gonzalez, Antonio Gates et Jeremy Shockey de ce monde. 

Ça ne veut pas dire que la tête de Gronkowski ne passe plus dans la porte du vestiaire des Bucs.

« C’est tellement plaisant de le côtoyer, c’est un travailleur acharné et un professionnel dans son approche. Le plus fascinant dans son cas, c’est son attitude. Il ne traîne pas avec lui son futur statut de membre du Temple de la renommée. Les gens gravitent énormément autour de lui et il s’amuse dans son métier », a vanté Christophel.

Il l’a démontré en narrant cette anecdote de sa carrière. 

« J’étais une recrue et, pendant un entraînement, je suis allé bloquer Vince Wilfork qui pesait 350 livres tout en pouvant courir comme un chevreuil. Il m’a vu arriver et laissez-moi vous dire que j’ai été projeté 10 verges plus loin ! Voilà ce qu’il ne faut pas faire en tant que recrue », a conclu Gronk en riant de bon cœur. 

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