Consultez notre section spéciale sur le coup d'envoi de la saison 2017 de la NFL

D'ici au botté inaugural de la saison 2017 de la NFL, le RDS.ca vous propose un survol de chacune des huit divisions du circuit Goodell.

On conclut aujourd'hui avec la division Est de l'AFC.

Bills de Buffalo

Fiche en 2016 : 7 victoires, 9 défaites – 3^e rang de la division

Ajouts notables : Sean McDermott (entraîneur-chef), Jordan Matthews (receveur), Patrick DiMarco (centre-arrière), Mike Tolbert (demi offensif), Micah Hyde (demi de sûreté), Shareece Wright (demi de coin), Tra’Davious White (demi de coin)

Départs notables : Rex Ryan (entraîneur-chef), Sammy Watkins (receveur), Robert Woods (receveur), Stephon Gilmore (demi de coin), Ronald Darby (demi de coin), Mike Gillislee (demi offensif)

Il y a quelques semaines à peine, les analystes identifiaient à l’unanimité les Jets de New York comme l’équipe destinée à connaître une année de misère dans l’AFC Est, dans une classe inférieure leurs trois rivaux. Toutefois, le discours a quelque peu changé depuis que les Bills ont choisi d’échanger aux Rams de Los Angeles le receveur Sammy Watkins, un joueur en qui l’organisation avait beaucoup investi depuis sa sélection au quatrième rang en 2014. Quelques instants plus tard, ils envoyaient le demi de coin Ronald Darby aux Eagles de Philadelphie en retour du demi inséré Jordan Matthews.

La pente s’annonçait déjà abrupte pour les Bills, qui ont complètement renouvelé leur personnel d’entraîneurs avec le congédiement des frères Rex et Rob Ryan. Ils ont été remplacés à la faveur de Sean McDermott et de Leslie Frazier (le coordonnateur offensif Anthony Lynn, pour sa part, dirige désormais les Chargers de Los Angeles). Et comble de malheur pour l’attaque des Bills, le vétéran Anquan Boldin, qui avait paraphé un contrat d’un an au début du mois d’août, a préféré accrocher ses crampons que de disputer la saison 2017 à Buffalo. Cette suite de décisions vient donc fragiliser encore un peu plus le noyau offensif d’une équipe qui connaissait déjà des ennuis dans le jeu aérien.

On aura beau vanter les qualités athlétiques du quart Tyrod Taylor, qui rappelle parfois Russell Wilson par sa fluidité derrière la ligne de mêlée, on ne confondra jamais la capacité des deux joueurs à distribuer avec efficacité le ballon à leurs receveurs. Taylor est un passeur souvent imprécis et prompt à paniquer sous la pression. Ironiquement, il a connu ses meilleurs moments lorsque son coordonnateur offensif lui a laissé le loisir de décocher des passes dans les zones profondes. Et qui était le spécialiste des Bills pour ce type d’attrapés? Watkins, bien entendu!

Heureusement pour les Bills, l’équipe peut encore compter sur les services du dynamique LeSean McCoy, qui à 29 ans vient probablement de connaître sa meilleure campagne dans la NFL en 2016. Depuis 2010, seuls cinq porteurs de ballon ont réussi à maintenir une moyenne par portée supérieure à cinq verges (minimum de 175 portées) en plus d’inscrire 10 touchés ou plus. Il s’agit d’Adrian Peterson et Marshawn Lynch en 2012, Jamaal Charles en 2013, Ezekiel Elliott en 2016… et McCoy, également en 2016.  Peut-être en raison de la taille du marché dans lequel il évolue, la campagne de celui qu’on surnomme « Shady » est cependant quelque peu passée dans l’anonymat.

Élément d’intrigue pour 2017 : Les nouveaux instructeurs des Bills ont fait preuve d’audace en remplaçant deux vétérans demis de coin – Stephon Gilmore et Ronald Darby – par la recrue Tra’Davious White et E.J. Gaines, acquis des Rams dans l’échange impliquant Sammy Watkins. Serait-ce un autre signal que les Bills ont jeté l’éponge avant même que débute la saison 2017?

Prédiction du RDS.ca : 6 victoires, 10 défaites – 3^e rang de la division

Dolphins de Miami

Fiche en 2016 : 10 victoires, 6 défaites – 2^e rang de la division

Ajouts notables : Jay Cutler (quart), Julius Thomas (ailier rapproché), Lawrence Timmons (secondeur), T.J. McDonald (demi de sûreté), Nate Allen (demi de sûreté), William Hayes (ailier défensif)

Départs notables : Mario Williams (ailier défensif), Jordan Cameron (ailier rapproché)

On aurait cru voir le ciel s’effondrer sur Miami le 3 août lorsque l’équipe a laissé savoir que Ryan Tannehill passerait sous le bistouri afin de réparer une déchirure ligamentaire et qu’il ne serait pas disponible pour un retour au jeu avant 2018. Ce n’était guère plus joyeux trois jours plus tard, alors qu’on a annoncé que Jay Cutler, sorti d’urgence de sa courte après-carrière d’analyste à la télévision, serait son remplaçant pour la prochaine saison. Le même Cutler qui avait attisé la colère des partisans des Bears de Chicago par sa nonchalance, particulièrement lors de sa dernière campagne, qui avait pris fin amèrement après cinq matchs sur une blessure.

La plus grande source de consolation dans le camp des Dolphins est que le vétéran quart de 34 ans a connu sa meilleure saison au point de vue statistique alors qu’il évoluait sous les commandes d’Adam Gase, désormais entraîneur-chef des Dolphins. Un instructeur innovateur, Gase emploie des schémas de formations aussi complexes qu’uniques et exige de son quart-arrière que le ballon quitte ses mains dans perdre une fraction de seconde. Se pourrait-il qu’il ait trouvé une façon de camoufler les travers de Cutler?

Le nouveau général à l’attaque des Dolphins aura à ses côtés l’une des révélations offensives du circuit en 2016, soit le demi offensif Jay Ajayi. À partir du match durant lequel il a récolté 204 verges de gains sur 25 portées face aux Steelers de Pittsburgh, le jeune porteur de ballon a trouvé sa niche dans la NFL, et ce, même si la ligne offensive qui avait pour mandat de lui ouvrir des brèches a été la plus durement touchée par les blessures parmi les 32 clubs.

Si les Dolphins veulent disposer de la moindre chance de répéter les succès obtenus durant la première campagne d’Adam Gase aux commandes de l’équipe, ils devront à nouveau compter sur le jeu inspiré des deux piliers de leur front défensif, soit Ndamokung Suh et Cameron Wake. La pérennité de Wake, est tout à fait impressionnante, lui qui année après année parvient à se maintenir parmi les meneurs au chapitre des sacs du quart malgré ses 35 ans. La capacité de ces deux mastodontes à générer de la pression sur les quarts adverses devient encore plus capitale lorsque l’on considère la grande faiblesse de l’équipe face au jeu au sol (31^e rang à ce chapitre en 2016).

Élément d’intrigue pour 2017 : La saison de Jay Cutler sera scrutée à la loupe dès qu’il aura décoché sa première passe de la saison, le 10 septembre face aux Buccaneers de Tampa Bay. Son entraîneur aura pu remettre le ballon à Matt Moore, qui avait bien fait en remplacement de Tannehill en fin de saison 2016. Il aurait également pu amener un élément d’imprévisibilité à son attaque en donnant une chance à Colin Kaepernick. Mais il a plutôt choisi de s’en remettre à un quart qui avait opté pour la retraite et qui n’a jamais été reconnu pour être le plus vaillant des athlètes en salle d’entraînement. L’audace de Gase sera-t-elle récompensée?

Prédiction du RDS.ca : 8 victoires, 8 défaites – 2^e rang de la division

Jets de New York

Fiche en 2016 : 5 victoires, 11 défaites – 4^e rang de la division

Ajouts notables : Josh McCown (quart), Austin Seferian-Jenkins (ailier rapproché), Jamal Adams (demi de sûreté), Morris Claiborne (demi de coin), Corey Lemonier (demi de coin), Demario Davis (secondeur), Shamarko Thomas (demi de sûreté), Jeff Adams (bloqueur)

Départs notables : Geno Smith (quart), Ryan Fitzpatrick (quart), Brandon Marshall (receveur), Eric Decker (receveur), Nick Mangold (centre), Darrelle Revis (demi de coin), David Harris (secondeur), Marcus Gilchrist (demi de sûreté), Breno Giacomini (bloqueur)

Au cours des dernières saisons, les Browns de Cleveland étaient invariablement l’équipe de l’AFC qu’on écartait de la course aux éliminatoires avant même que les épaulières soient enfilées. En éternelle reconstruction, on les savait encore bien loin – et c’est encore le cas même en 2017 – des trois autres formations de leur division. Force est d’admettre que cette année,  les Jets mèneront une féroce bataille aux Browns pour l’obtention du tout premier choix à la prochaine séance de repêchage.

Après avoir libéré le receveur Brandon Marshall et le demi de coin Darrelle Revis tôt durant l’entre-saison, les Jets ont poursuivi leur nettoyage en profondeur en se séparant du secondeur David Harris, du receveur Eric Decker et du centre de longue date Nick Mangold, en plus des quarts-arrières Ryan Fitzpatrick et Geno Smith, dont le passage dans la Grosse Pomme n’a jamais répondu aux attentes.

Les Jets s’en remettront donc à une attaque de tire-pois menée soit par le vétéran Josh McCown ou par le quart de deuxième année Christian Hackenberg. Âgé de 38 ans, McCown est le favori pour débuter la saison aux commandes de l’attaque. Il a toutefois montré d’inquiétants signes de ralentissement la saison dernière à Cleveland, et le groupe de receveurs qu’il aura à sa disposition sera passablement moins talentueux. Le jeune Quincy Enunwa, qui normalement aurait dû être la cible de choix dans le jeu aérien, ratera l’entièreté de la saison après avoir été opéré au cou il y a quelques semaines.

Robbie Anderson, Jalin Marshall, ArDarius Stewart et Chad Hansen seront donc les receveurs à la disposition de McCown cet automne. Autant dire que le coordonnateur offensif John Morton devra incorporer avec régularité les demis offensifs Matt Forte et Bilal Powell, à défaut de quoi le spécialiste des bottés de dégagement Lac Edwards sera surménagé…

Élément d’intrigue en 2017 : Peut-on réellement parler d’intrigue lorsque l’on a affaire à une équipe dont l’état-major avoue candidement être en pleine reconstruction? La tactique a déjà fonctionné par le passé dans d’autres sports – pensons aux 76ers de Philadelphie dans la NBA et à leur fameux slogan « Trust the process ». Les efforts déployés par les Jets pour échouer rapporteront-ils tout autant?

Prédiction du RDS.ca : 2 victoires, 14 défaites – 4^e rang de la division

Patriots de la Nouvelle-Angleterre

Fiche en 2016 : 14 victoires, 2 défaites – 1^er rang de la division

Ajouts notables : Brandin Cooks (receveur), Mike Gillislee (demi offensif), Rex Burkhead (demi offensif), Dwayne Allen (ailier rapproché), Stephon Gilmore (demi de coin)

Départs notables : Bryan Stork (centre), Rob Ninkovich (secondeur), Sebastian Vollmer (bloqueur), LeGarrette Blount (demi offensif), Terrance Knighton (plaqueur défensif)

Qu’on apprécie ou non l’hégémonie qu’elle exerce depuis le tournant des années 2000, l’équipe-référence de la NFL continue de fasciner après avoir remporté en février dernier le cinquième Super Bowl de l’ère Belichick-Brady, sans doute le plus mémorable du lot avec l’incroyable tour de force réussi en deuxième demie face aux Falcons d’Atlanta.

S’ils ont accompli cet exploit sans les services d’un des joueurs les plus dominants à sa position, l’ailier rapproché Rob Gronkowski, les Pats seront à nouveau privés en 2017 d’un des grands leaders offensif du club. Lors du troisième match préparatoire de l’équipe, le receveur Julian Edelman s’est déchiré le ligament croisé antérieur du genou droit en tentant une feinte après avoir effectué un attrapé. Le lendemain, la nouvelle tant redoutée se confirmait : le no 11 des Patriots doit faire une croix sur sa saison.

Est-ce suffisant toutefois pour ennuyer le moindrement l’attaque aérienne des Pats? L’historique de Brady nous fait pencher vers la négative pour répondre à cette question. Il retrouvera un Gronk en pleine santé et la haute direction doit se féliciter d’avoir ajouté à son groupe de receveurs le dynamique Brandin Cooks, acquis des Saints de La Nouvelle-Orléans. Et c’est sans compter que Chris Hogan et Malcolm Mitchell ont prouvé en 2016, à leurs premiers pas dans le système de Belichick, qu’ils pouvaient s’avérer des cibles fiables dans les zones intermédiaires et profondes.

Les Pats n’auront plus LeGarrette Blount et ses 18 touchés au sol à leur disposition. Mais s’il y a une chose que le plus grand instructeur encore actif dans la NFL nous a appris au fil des années, c’est que la position de porteur de ballon est très remplaçable dans un système offensif aussi bien rodé. Avec leur quatuor formé de James White, Mike Gillislee, Rex Burkhead et Dion Lewis, les Pats misent sur un champ-arrière aux compétences multiples qui fera oublier bien assez vite le départ de Blount pour Philadelphie.

Élément d’intrigue pour 2017 : Il est pratiquement injuste de constater qu’en plus d’être l’équipe à battre dans le circuit Goodell, les Patriots ont le luxe d’évoluer dans ce qui s’avérera vraisemblablement être la division la plus faible de l’AFC. On est en droit de se demander s’il est possible que l’équipe fasse encore mieux que le dossier de 14-2 affiché la saison dernière – dont un revers, rappelons-le, était survenu alors que Jimmy Garropolo était aux commandes de l’attaque. Les éléments sont certainement en place pour qu’on assiste à un autre long calendrier d’après-saison à Foxborough.

Prédiction du RDS.ca : 15 victoires, 1 défaite – 1^er rang de la division
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