Quelle séquence victorieuse se terminera?
NFL jeudi, 8 janv. 2015. 23:05 mercredi, 11 déc. 2024. 22:56Le match Dallas contre Green Bay va donner droit à un affrontement assez unique. Green Bay est invaincu à domicile avec huit victoires et Dallas est la seule équipe invaincue sur la route, cette saison. Il y a donc une séquence qui va se terminer.
Ce qui est aussi particulier, c’est que les Packers, à domicile, marquent en moyenne 40 points par match, mais les Cowboys, sur la route, marquent en moyenne 34 points par match. Il ne faut donc pas être surpris s’il y a beaucoup de points qui sont marqués.
Ce sont deux grosses unités offensives et deux bonnes défenses, mais qui ont de petites lacunes. Ça risque donc de donner des flammèches.
Lorsque la journée du match va arriver, il y a quelques facteurs qu’on va surveiller de plus près, dont la météo. Présentement, on prévoit environ -7 degrés Celsius pour le début du match, donc on a déjà vu pire que ça, mais c’est la manière dont les joueurs des Cowboys vont réagir qui demeure un questionnement.
Ils devront profiter de la période d’échauffement pour s’assurer qu’ils ont les bons souliers, les bonnes combines et même s’assurer qu’ils sont à l’aise avec leurs couches de vêtements supplémentaires.
Maintenant, la beauté avec les nouveaux matériaux, c’est que les sous-vêtements et les combines sont de plus en plus minces, mais aussi de plus en plus performantes. C’est bien de vouloir rester au chaud, mais si tu es tout coincé et plus en mesure de bouger, ce n’est pas mieux.
Les Cowboys devront donc profiter de la période de réchauffement pour effectuer ces ajustements et ne pas passer le premier quart à changer de souliers, réaliser que tu n’es pas assez habillé ou que tu n’es pas à l’aise.
À part la météo, le sujet de l’heure, c’est le mollet de monsieur Rodgers. J’ai l’impression qu’on le ménage le plus possible et qu’on met toutes les chances de notre côté. C’est justement pour ça qu’il n’a pas pratiqué beaucoup.
On s’attend tous à ce qu’il participe à la rencontre, mais reste à voir pendant combien de temps. Est-ce qu’il va être en mesure de jouer avec la douleur? Il nous a démontré que oui lors du dernier match de la saison, mais avec le froid, une élongation et une déchirure musculaire ça peut rapidement s’aggraver.
Les Packers, c’est une équipe qui est capable de courir et de passer donc tout ne repose pas sur Aaron Rodgers.
Évidemment, on parle également de son bras, de sa précision, de sa prise de décision, mais il ne faut pas oublier que c’est aussi un gars qui est mobile. Il aime étirer le jeu et lancer en mouvement et ça reste à voir s’il sera en mesure de le faire.
La mobilité pour un quart-arrière, ce n’est pas seulement pour la passe. Lors des jeux au sol, il faut que tu prennes le ballon et que tu ailles le donner au porteur à un certain endroit. Ça ne semble pas énorme, mais tu dois être capable de bouger pour te rendre au porteur.
Si ton quart-arrière a de la misère à bouger, ça te limite dans tes formations et dans le style de jeu au sol que tu veux faire. J’ai donc hâte de voir dans quel état sera Rodgers et jusqu’à quel point il sera en mesure de jouer à 100 %.
Chose certaine, les Cowboys ont une chance d’aller gagner au Lambeau Field. Auparavant, quand les Packers jouaient à domicile, on se disait que c’était deux points automatiques pour eux, mais dernièrement je ne sais pas si les fantômes sont partis, mais ce n’est plus pareil.
Depuis qu’ils ont gagné le Super Bowl, les Packers ont joué quatre matchs éliminatoires et ils ont une fiche d’une victoire et trois défaites. Ils ont même perdu leurs deux derniers matchs éliminatoires à domicile contre San Francisco l’an passé et contre les Giants en 2011. Le côté mythique semble disparaître et les adversaires sont moins intimidés.
Dans leurs quatre matchs en éliminatoires depuis leur conquête, leur seule victoire était en 2012 contre les Vikings et le quart-arrière partant était Joe Webb. Donc dernièrement, les Packers n’ont pas joué du bon football en éliminatoires.
Le succès des Cowboys sur la route et les insuccès des Packers en éliminatoires récemment rendent ce match très dangereux. Les deux équipes peuvent clairement l’emporter.
Plus précisément, ce match-là va être un vrai casse-tête pour les deux unités défensives. Il faut être en mesure de se défendre contre tout. Les deux attaque ont certaines forces, mais elles sont capables de tout faire et surtout de bien le faire.
La ligne à l’attaque des Cowboys est un peu plus dominante et j’ai hâte de voir comment ils vont jouer cette semaine. Ce n’était pas leur meilleure performance contre les Lions la semaine dernière. Est-ce que c’est un manque de communication? Est-ce qu’ils ont été surpris par des stratégies qu’ils n’avaient pas vues sur les bandes vidéo? Est-ce que c’est Tony Romo qui plaçait sa protection à la mauvaise place? Qui sait...
Ce n’est jamais une bonne chose quand ton quart-arrière est couché sur le dos et que deux joueurs de ligne offensive se regardent les deux mains dans les airs et ça, on l’a vu à quelques reprises la semaine passée.
Ce que Detroit a bien fait, c’est d’amener le blitz à plusieurs reprises. On a fait beaucoup de blitz en première demie et même lorsqu’on s’attendait à un jeu au sol. On en a fait pour bloquer les corridors de course et pour empêcher la ligne à l’attaque de faire des blocs en combinaison.
Je me demande si les Packers vont faire la même chose cette semaine, car ils ont un front défensif très actif et qui bouge beaucoup. C’est clair qu’avec les problèmes à gérer le blitz qu’ont connu les Cowboys la semaine passée, les Packers vont sûrement vouloir tester la ligne offensive également.
Les Cowboys vont donc devoir prouver, tôt dans le match, qu’ils ont la réponse au blitz des Packers. Ils doivent envoyer le message qu’ils voient venir le blitz et qu’ils sont même prêts à l’attaquer avec un gros jeu.
C’est ce que Dallas n’a pas réussi à faire contre les Lions, jusqu’au touché de 76 verges de Terrance Williams avant la demie. Après ce jeu, Detroit s’est calmé un peu sur le blitz. Il n’y a pas un coordonnateur défensif qui aime donner un touché de 76 verges, donc j’ai hâte de voir si les Cowboys pourront contrôler le blitz des Packers.
À l’attaque, Romo peut lancer le ballon, mais j’aimerais que Dallas utilise son attaque comme défense. Je veux que l’attaque contrôle le ballon longtemps, qu’elle contrôle le temps de possession et surtout qu’elle garde Aaron Rodgers sur les lignes de côté.
En agissant de la sorte, l’attaque de Dallas joue en défense, parce qu’elle neutralise la puissante attaque des Packers.
Pour ce qui est de la défense de Green Bay, elle aura aussi beaucoup de travail. La combinaison quart-arrière, receveurs de passes, porteurs de ballon et ligne offensive des Cowboys est probablement l’une des meilleures de la NFL.
La dernière fois qu’une grosse attaque est allée jouer à Green Bay, c’était Atlanta et le match a fini 43-37 pour les Packers, mais la défense en avait eu plein les bras. C’est donc une très grosse commande aussi pour les Packers.
Green Bay, c’est une équipe qui marque beaucoup de points, et ce, tôt. En moyenne, à la maison, ils marquent 28 points en première demie. Par contre, Dallas a prouvé à plusieurs reprises qu’ils pouvaient revenir de l’arrière sur la route. Par moment, ils perdaient par 10, par 14 et même par 21 points face à Saint Louis et ils ont tous gagné ces matchs-là.
La défense des Cowboys devra donc contenir les Packers et tenter d’amener de la pression sur Rodgers, mais de la pression à quatre joueurs. Tu ne peux pas commencer à blitzer Aaron Rodgers, parce que tu deviens vulnérable. Ils ont tellement de bons receveurs que tu mets beaucoup de stress sur ta tertiaire.
Les joueurs devront aussi réussir leurs plaqués davantage que la semaine passée. Les touchés de Golden Tate et Reggie Bush sont venus de passes avec de longues courses après l’attrapé. Les joueurs des Cowboys ont raté beaucoup de plaqués, et pour l’attaque des Packers, l'une de leurs qualités principales est d'obtenir des verges après l’attrapé.
On leur en demande beaucoup, mais ce sera aussi important de réussir un revirement ou deux. La semaine passée, ils ont réussi à en créer trois, mais contre les Packers, c’est une grosse commande. Green Bay a été victime de seulement 13 revirements cette année, donc on va en souhaiter un aux Cowboys, mais Rodgers n’a pas lancé d’interception lors des 16 derniers matchs de l’équipe à domicile.
C’est également plus facile à dire qu’à faire, mais les Cowboys devront limiter la production de Jordy Nelson et Randall Cobb. Toutes les équipes se disent ça chaque semaine et ils connaissent du succès, mais ils devront quand même porter une attention particulière à ces deux receveurs de passe.
Colts c. Broncos (dimanche à 16 h 30, à RDS)
Tout le monde voit ce match comme la confrontation entre Peyton Manning et Andrew Luck. C’est également intéressant, car c’est le même match qu’à la semaine numéro 1. Les Colts avaient fait une remontée spectaculaire. Les Broncos l’avaient finalement emporté 31-21, mais à un moment c’était 24-0.
En deuxième demie, Andrew Luck avait été extraordinaire et avait terminé la rencontre avec 370 verges de gain et deux passes de touché. Il avait toutefois lancé deux interceptions.
Je ne veux rien enlever aux Colts, mais je crois que la défense des Broncos s’est beaucoup améliorée depuis ce match-là. Elle a trouvé ses repères et elle joue beaucoup mieux.
Normalement, une défense va dire que sa mission numéro un est d’arrêter le jeu au sol. Les Broncos peuvent déjà cocher cet objectif, parce que les Colts arrêtent eux-mêmes leur jeu au sol. Les Colts ne courent pas avec le ballon. Ça ne fait pas partie de leur code génétique.
La semaine passée, sur la première séquence, ils nous ont tous surpris. Dan Herron a fait trois courses pour 32 verges et un touché. On se demandait s’ils avaient décidé de plus courir, mais finalement non. Les Colts aiment passer le ballon.
Malgré le succès de Dan Herron sur la première séquence, il y a eu 20 passes dans les 25 premiers jeux des Colts.
Donc les Broncos doivent réagir s’il y a une course, mais ils doivent se préparer comme si c’était un jeu de passe chaque fois. Il faut amener de la pression sur Andrew Luck, tenter de le garder dans sa pochette, le frapper et avoir des couvertures serrées.
Les Colts, c’est également une attaque qui se nourrit des longs jeux, donc la couverture de passe devra être établie en conséquence. En saison régulière, ils ont complété 78 passes de plus de 20 verges et il y en a eu 4 la semaine dernière contre les Bengals.
Par contre, la ligne défensive des Broncos est mieux équipée pour mettre de la pression que celle des Bengals. Face aux Bengals, c’était plus facile de lancer des longues passes, car c’était la pire équipe pour apporter de la pression dans la NFL, cette saison. Cette semaine, c’est le contraire avec des joueurs comme DeMarcus Ware et Von Miller qui vont amener de la pression. Pour lancer des longues passes, ça prend du temps. Reste à voir s’il va avoir le temps cette fois-ci.
Donc encore une fois, toute la pression va être sur les épaules d’Andrew Luck et ce n’est pas évident pour lui. Comme la semaine passée, s’il veut avoir une chance de gagner, il ne doit pas être victime de revirement.
Historiquement, il est un peu une machine à revirements, car des fois il est tellement seul et a tellement de pression qu’il tente des jeux qu’il ne devrait pas faire. Par contre, la semaine passée, il n’a pas lancé d’interception et n’a pas échappé le ballon.
De l’autre côté, tout le monde a hâte de voir Peyton Manning. Depuis la défaite contre Saint Louis où on avait couru seulement dix fois chez les Broncos, on a fait des ajustements. L’attaque est maintenant beaucoup plus équilibrée et tout ne repose plus seulement sur les épaules de Peyton Manning. Il y a plus de courses, on utilise plus C.J. Anderson et ça enlève de la pression sur la ligne à l’attaque.
Cette transformation va créer un casse-tête pour la défense des Colts. Ils doivent penser à arrêter le jeu au sol et s’ils réussissent cette première mission, il y a Manning et ses receveurs à arrêter. En gros, ils devront tout défendre. Toutes les zones, le jeu au sol, la passe et tous les receveurs.
La semaine passée, c’était facile de limiter les gains de Jeremy Hill avec les Bengals, parce que c’était Dalton le quart-arrière et il était privé d’AJ Green et de Jermaine Gresham. Contre les Broncos, il y a Julius Thomas, Demaryius Thomas, Wes Welker et Emmanuel Sanders. Ce n’est pas la même confrontation.
Cette saison, face à Tony Romo, Peyton Manning, Tom Brady et Ben Roethlisberger, les Colts ont quatre défaites, ont accordé 16 touchés et ont seulement réussi un sac du quart.
Ils devront donc faire bouger Peyton Manning. Tu dois réussir à le déranger, mais sans amener le blitz. Il est tellement intelligent qu’il va réussir à t’attaquer si tu décides de blitzer. C’est un gars qui lance le ballon très rapidement. Si tu blitz contre lui, c’est de gaspiller des ressources en couverture de passes.
La grande différence est vraiment que les Colts doivent espérer une grande performance d’Andrew Luck pour l’emporter, tandis que les Broncos peuvent gagner sans une grande performance de Peyton Manning.