LÉVIS - Il faut croire que la région de Québec sied bien à Marc Girouard. À preuve, le professionnel du club Le Diamant a remporté haut la main les grands honneurs du tournoi des Maîtres Desjardins Sécurité Financière, qui a pris fin jeudi au club Lévis, après avoir dominé également la coupe des Champions, disputée au Golf de la Faune, à la mi-juillet.

"Puis-je vous dire d'abord que j'aimerais bien pouvoir disputer plus de tournois dans la région de Québec, tellement elle a été généreuse à mon endroit, depuis le début de la saison", a d'abord lancé le nouveau maître de Lévis, en savourant sa victoire.

Sur les allées du club lévisien, Girouard a disputé deux rondes pratiquement sans failles. Il a d'abord égalé le record du parcours, avec un compte de 64 en ronde initiale, avant d'ajouter un 69, en ronde finale, de sorte que sa carte cumulative de 133 (-11) lui permet de quitter avec la bourse principale de 10 000 $ des 50 000 $ à l'enjeu. Daniel Talbot (Académie Country Club de Montréal) et Yohann Benson (Whitlock) ont bouclé cette quatrième tranche du circuit Yamaha Cart Plus à égalité au deuxième rang, à trois coups du champion.

Jason Morin (Les Légendes), auteur de la meilleure ronde de la journée (66), et Kevin Senécal (Le Maître Tremblant), ont joué 139, ex aequo au quatrième rang, un coup devant Jean-Sébastien Légaré (Atlantide) et deux aux dépens de Hugo C-Lauzon (Belvédère) et Vincent Cacchione (Whitlock). Deuxième, au terme de la ronde initiale, Chris Barber (The Landings) a dû se contenter d'un 76, en ronde finale, et son cumulatif de 142 l'a fait glisser en 9e position, à égalité avec Éric Landreville (Belle-Vue) et Alexandre Tremblay (Le Blainvillier).

"J'ai peut-être moins bien frappé la balle, aujourd'hui, mais j'ai quand même contrôlé assez bien la situation, avec un seul boguey, résultat d'un mauvais coup de fer, note d'abord Girouard. Sur ce parcours, les 14e, 15e, 16e et 17e trous s'avèrent un secteur vraiment névralgique, qui peut parfois te jouer de mauvais tours. C'est la raison pour laquelle je souhaitais m'y présenter avec une carte indiquant moins 3 ou 4, et c'est exactement ce qui s'est passé. De cette façon, j'étais plus à l'aise pour négocier ces quatre trous très importants du parcours."

Questionné à savoir s'il était au courant de la situation, ailleurs sur le parcours, le nouveau champion a mentionné qu'il préférait ne pas le savoir.

"À un moment donné, au 14e trou, un spectateur m'a mis au courant des autres scores sur le parcours, mais en aucun moment je n'aurais changé mon plan de match pour autant. Ce n'est qu'au 18e, après avoir frappé mon meilleur coup de départ de la journée, que je me suis informé du meneur au chalet. Lorsqu'on m'a dit qu'il était à moins 8, j'ai comme franchi les 90 verges me séparant du dernier vert, comme sur un nuage", a conclu Girouard, avec le sourire du vainqueur.

Pour leur part, Yohann Benson et Daniel Talbot acceptaient fort bien leur deuxième position, après une lutte acerbe derrière Girouard.

"Je ne peux affirmer avoir mal joué, puisqu'en deux jours, je n'ai manqué que quatre verts en coups prescrits, racontait Talbot. En réalité, c'est juste un mauvais coup de départ, au 12e tertre, qui a un peu tout fait balancer ma partie. Je suis entré carrément dans la forêt et c'est en tentant de me sortir du pétrin que tout s'est écroulé. Je savais que ma tentative était dangereuse, mais très souvent, lorsque je tente des choses quasi impossibles, ça réussit. Ce ne fut pas le cas cette fois", a raconté le vétéran golfeur.

Mais qu'importe la situation, Talbot n'avait que des éloges pour le parcours de Lévis. "C'est un terrain où tu te dois absolument de garder la balle en jeu. Si tel est le cas, tu peux attaquer tous les drapeaux. Quoiqu'il en soit, j'ai très bien frappé la balle, durant les deux jours, et je repars très satisfait dans l'ensemble."

Finalement, Yohann Benson avait rejoint Girouard, au sommet, après avoir inscrit un aigle, au 14e trou, mais tout s'est écroulé par la suite, avec notamment un boguey au 15e et un boguey double au 17e.

"Au 17e trou, mon coup de départ a touché le chemin des voiturettes et la balle a atterri entre deux racines, derrière le vert. J'ai tenté le tout pour le tout, mais il aura finalement fallu deux autres coups pour atteindre le vert, avec le résultat qu'on connaît. Reste que Daniel et moi avons pressé le jeu durant pratiquement toute cette ronde finale. Avec quatre coups de retard, sur un terrain de dix-huit trous où tu peux inscrire sur chacun d'eux des oiselets, la tâche devient parfois très difficile voire impossible. Mais tout ça fait partie du jeu, et je quitte néanmoins Lévis très satisfait de mes deux jours de compétitions", a conclu le sympathique golfeur.