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MONTRÉAL – Quelques heures après avoir encaissé d’autres départs, ceux d’Artturi Lehkonen, Brett Kulak et Andrew Hammond, les joueurs du Canadien ont bien tenu leur bout, grâce à Jake Allen, dans un revers de 3 à 2 en prolongation, face aux Bruins de Boston.  

Voici nos observations de cette rencontre disputée à la suite du stress associé à la date limite des transactions.

Allen reste et s’impose 

Le nom d’Allen avait alimenté plusieurs rumeurs au cours des dernières semaines, mais le directeur général Kent Hughes a choisi de conserver les services de celui qui est encore sous contrat pour la saison prochaine. 

Le vétéran gardien de 31 ans a démontré qu’il permettra au Tricolore de ne pas trop s’effondrer alors que Tyler Toffoli, Ben Chiarot, Lehkonen, Kulak et Hammond ont été relégués à un autre club. 

On croyait qu’Allen s’était particulièrement illustré en fin de période médiane en frustrant Brad Marchand, de superbe manière, à deux occasions. Son deuxième arrêt, de la mitaine, était tout simplement sublime et il est survenu au son de la sirène ce qui a fait penser à un coup d’éclat à la dernière seconde au basketball.

Incrédule, Marchand est demeuré quelques secondes sur la surface glacée du Centre Bell à regarder la reprise sur l’écran géant. 

Sauf qu’Allen a été encore plus fumant en troisième période en volant Marchand lors d’une punition à Cole Caufield. Un arrêt sensationnel de la jambière gauche. Ajoutons qu’il a profité de l’aide de coéquipiers, comme Alexander Romanov et Jeff Petry, qui ont bloqué quelques lancers. 

Avec raison, la foule a scandé le nom du gardien, un moment qui lui a fait chaud au coeur. 

« C’était très cool surtout pour moi. Je venais voir Carey (Price) jouer quand j’avais 17-18 ans et que j’évoluais au niveau junior (avec le Junior de Montréal). C’est un honneur de jouer pour ce club et c’était génial », a convenu Allen. 

Marchand a le dernier mot 

Mais on ne vous a pas tout dit à propos de Marchand. Si cet arrêt contre l’ennemi juré des partisans du CH devait être jouissif pour Allen, la petite peste des Bruins a compté le but victorieux en prolongation.  Une petite imprécision sur une passe de Cole Caufield a permis la relance rapide des visiteurs. 

« Je suis déçu qu’on ait perdu, mais avec les circonstances de la journée, je trouve que c’était un très bel effort du groupe », a ciblé Martin St-Louis.  

« C’est sûr que c’est plate de finir avec la défaite, Jake a si bien joué, il a réussi de gros arrêts pour nous garder dans le match. Leur but égalisateur a été un peu bizarre, il a raté son lancer et c’est ce qui a déjoué Jake. Il nous a permis de demeurer dans le match encore une fois », a souligné David Savard. 

Il a également été l’auteur du premier but du match au terme d’une séquence sur laquelle Joel Armia, Mike Hoffman et Corey Schueneman ont des choses à se reprocher. 

Une chance qu’il a fait plaisir aux spectateurs avec une gaffe monumentale tôt au dernier tiers. Il a effectué une horrible passe en avantage numérique permettant au CH de s’emparer d’une avance de 2 à 1. 

Armia reste aussi et marque

Ce but a été l’œuvre de l’énigmatique Armia. Tout comme Allen, le Finlandais a été plongé dans la machine à rumeurs sans trouver preneur. Il a réagi en enfilant ce qui n’était que son quatrième de la saison. 

Un retour bousculé de Savard qui répond à merveille

Le départ de Kulak a provoqué le retour à l’action de David Savard. Le Québécois a lui-même admis que cette transaction a un peu chamboulé sa situation. Mais il était prêt à jouer et il l’a démontré avec aplomb. 

Pendant que Michael Pezzetta était étendu devant le but des Bruins et que l’arbitre attendait de faire entendre son sifflet, Savard a compris qu’il avait le feu vert pour foncer et il a marqué du revers. 

« J’ai fait quelques lectures qui n’étaient pas parfaites, mais ça fait partie de revenir au jeu et du peu de pratique avant mon retour. Dans l’ensemble, je me sentais vraiment bien », a noté Savard qui était gêné qu'un journaliste blague en demandant si on devait désormais le surnommer Bobby Orr. 

Savard a même failli enfiler son troisième de la saison. Ce qu’il faut toutefois retenir à propos de Savard, c’est qu’il devra encore plus exercer un rôle de meneur dans les prochaines années. Il pourrait devenir un allié de taille pour le droitier Justin Barron surtout si Jeff Petry déménageait cet été. 

« Il y a Petry et Eddy (Joel Edmundson), Romanov commence à avoir plus d’expérience, il joue de mieux en mieux. Les jeunes ont bien fait et le crédit leur revient, ils étaient prêts à saisir leur occasion. Ça augure bien pour la suite, c’est le fun de voir que les jeunes se débrouillent, ça va nous pousser, les vieux, à mieux jouer encore », a réagi Savard.   

Drouin aurait aimé en faire autant 

Revenu au jeu samedi contre Ottawa, Jonathan Drouin est venu bien près de contribuer à son tour. Drouin a obtenu une échappée, mais Charlie McAvoy l’a embêté au dernier instant. La séquence semblait démontrer de l’accrochage, mais le geste a été ignoré. 

Le calendrier du Canadien comporte encore 19 parties. Jeudi, le CH accueillera les Panthers et un certain Ben Chiarot. Samedi, ce sera au tour des Leafs de débarquer en ville. Le club montréalais terminera sa semaine, dimanche, au domicile des Devils qui ont acquis Andrew Hammond. Bien sûr, le défi sera de ne pas flancher en dépit des éléments perdus. 

« On a eu à composer avec des blessures, mais on continuait à jouer de la manière dont on le souhaite. Je vois la situation actuelle de la même façon. Des joueurs ne sont plus là et il faut intégrer les autres dans nos concepts. Après ce que j’ai vu dans ce match, je suis confiant qu’on va être correct », a conclu St-Louis.