Toutes les vidéos du bilan du Canadien

BROSSARD – Même si le bilan du Canadien est entamé depuis plusieurs semaines déjà, Geoff Molson et Marc Bergevin n’étaient pas prêts à annoncer des changements concrets quant au personnel hockey. En attendant le verdict, ils ont insisté sur l’importance de modifier l’attitude de l’équipe et la manière de communiquer de l’organisation.

Allons-y étape par étape. On aurait pu croire que Bergevin, le directeur général du Canadien, aurait déjà tranché sur certains employés, mais les partisans devront s’armer de patience.

« L’évaluation du personnel hockey est en cours et va se poursuivre dans les prochaines semaines.  Les décisions vont suivre, il n’y a aucune décision qui a été prise en ce moment », a expliqué Bergevin qui a même précisé que la 30^e place en infériorité numérique (une responsabilité de Jean-Jacques Daigneault) était inacceptable.  

À défaut de savoir s’il remplacera quelques hommes sous sa gouverne, on aurait aimé en apprendre davantage sur le plan de rénovation de Bergevin. Mais le DG est demeuré discret sur cet aspect en raison de la compétition avec les autres équipes.

Mais de la façon dont Bergevin a abordé l’aspect des joueurs autonomes, on a senti qu’il serait prêt à utiliser cette avenue avec plus d’attention que par le passé. Dans les dernières années, il avait souvent expliqué qu’il n’était pas friand du magasinage du 1^er juillet. Son ouverture se comprend car il est encore privé d’un centre numéro un et d’un défenseur pour évoluer avec Shea Weber.

« La période d’évaluation est terminée, il faut passer au prochain appel et trouver des solutions. C’est certain qu’on va regarder de près pour les joueurs autonomes si c’est possible », a noté Bergevin qui a répondu, en compagnie de Geoff Molson, à 50 questions des médias pendant 75 minutes.

« Tu ne peux pas revenir avec la même chose et avoir des résultats différents », a-t-il convenu dans son bilan.

L’intention est louable, mais faudra d’abord convaincre les joueurs courtisés d’accepter d’embarquer dans l’aventure actuelle périlleuse du Canadien.

« Oui, (je pense qu’on peut les attirer) parce qu’on a de bons morceaux avec l’équipe. Je peux citer l’exemple de (Nathan) MacKinnon qui n’a pas connu une grosse saison l’an passé et il a rebondi. J’ai confiance que si un joueur devient disponible, on pourra l’attirer », a répondu Bergevin.

« S'ils ne sont pas prêts à changer, ils ne seront plus là l'an prochain »

Si le statu quo est inacceptable, on a appris que l’attitude avait eu un impact négatif considérable sur le rendement de l’équipe. Ce sujet a d’ailleurs été au cœur de ce bilan alors que plusieurs questions ont visé à élucider ce problème.

« Je connais les lacunes de l’équipe, mais je vais aller un peu plus loin. Même si j’amène les meilleurs joueurs disponibles, si l’attitude de l’équipe ne change pas, le résultat ne changera pas », a déclaré Bergevin.

La déclaration la plus puissante à ce propos n’est pas venue de Bergevin, mais bien de Molson qui s’est interposé pour y aller d’une précision. La question était de savoir si un ménage était nécessaire dans le vestiaire pour purifier l’air.

« J’ai demandé la même question à Marc dimanche et la réponse était que oui, il y en a, et que s’ils ne sont pas prêts à changer, ils ne seront plus là la saison prochaine », a lancé Molson avec conviction.

Il y a deux ans, lorsque Carey Price s’était blessé, son absence avait causé la perte du Tricolore. Cette fois, Bergevin n’a pas voulu utiliser les blessures comme excuse.

« On a été privé de (Shea) Weber pendant une grosse partie de l’année et je n’ai pas senti que quelqu’un s’est imposé et ceci a affecté l’équipe », a déploré Bergevin.

Le directeur général est persuadé que sa troupe n’aurait pas sombré autant avec une attitude plus adéquate.

« Avec une attitude différente, je crois vraiment qu’on n’aurait pas fini avec 40 défaites. On ne s’est pas battus pour faire les séries, on n’a jamais été dans le coup », a-t-il reconnu.

Le hic, dans cette histoire, c’est que Bergevin a répété sans cesse depuis son arrivée qu’il bâtissait l’équipe en fonction du caractère des joueurs. Il a même sacrifié deux excellents choix de deuxième ronde pour acquérir Andrew Shaw dans ce sens. Bergevin a donc admis sa responsabilité et il a préféré ne pas critiquer les entraîneurs soulignant que Claude Julien était sans aucun doute l’homme de la situation à son avis.

« L’attitude était une partie de l’équation, mais le message principal, c’est que nous n’avons pas été assez bons. On doit donc s’améliorer et des changements vont survenir. Nos meilleurs joueurs n’ont pas été à leur meilleur », a dit Molson avec une autre précision importante à ses yeux.  

Plus d'ouverture dans les communications

Ce bilan devrait également devenir un point tournant quant aux communications de l’équipe. L’organisation montréalaise désire devenir plus transparente.

Ce point peut sembler anodin à première vue, mais les partisans pourront au moins gagner à court terme là-dessus.

« On peut offrir des informations plus utiles, plus précises et plus transparentes à nos partisans pour que les débats sur la place publique soient les bons », a exprimé Molson qui a parfois le goût d’appeler sur les tribunes téléphoniques pour corriger des fausses perceptions.

L’un des changements majeurs sera que les dirigeants hockey seront accessibles plus souvent pour les médias.

Bergevin pourra également dévoiler la valeur des contrats accordés aux joueurs comme le font d'autres formations.  

Soulignons aussi que le Canadien n'augmentera pas le prix des billets au Centre Bell et que l'expérience sera améliorée avec une offre plus diversifiée de nourriture.

*Faites votre bilan des joueurs du Canadien.