Corey Perry rejoint ses nouveaux coéquipiers à l'entraînement
Canadiens mardi, 5 janv. 2021. 11:46 mardi, 5 janv. 2021. 16:19
BROSSARD - Corey Perry a fait une entrée remarquée à son premier entraînement avec ses nouveaux coéquipiers du Canadien.
Sans surprise, il a chassé Jordan Weal du groupe de 15 attaquants qui batailleront pour obtenir du temps d’utilisation de qualité au fil du camp. Le vétéran s’est retrouvé sur le flanc droit du cinquième trio. Un trio piloté par Ryan Poehling et complété par Michael Frolik.
Ce fut le seul changement apporté par Claude Julien lors de la troisième journée du camp d’entraînement.
Voici à quoi ressemblait la formation sur la patinoire.
Drouin – Suzuki – Anderson
Tatar – Danault – Gallagher
Toffoli – Kotkaniemi – Armia
Lehkonen – Evans – Byron
Frolik – Poehling – Perry
Chiarot – Weber
Edmundson – Petry
Romanov – Kulak
Ouellet – Mete
Price – Allen – McNiven
Deux unités, deux stratégies différentes
Corey Perry était toutefois des exercices multipliés par les candidats aux deux unités d’attaques massives avant le début de l’entraînement normal.
Deux unités bien différentes : autant dans la façon dont les joueurs sont déployés que de la manière dont ils seront appelés à jouer.
Perry partageait le travail avec Josh Anderson sur le flanc droit de la deuxième unité. Une unité pilotée par Brendan Gallagher et complétée par Tomas Tatar. Jesperi Kotkaniemi occupait la pointe droite alors que le défenseur recru Alexander Romanov et le jeune Victor Mete alternaient à la pointe gauche.
À la lumière des exercices effectués mardi, il est clair que Kirk Muller – c’est lui qui orchestre les avantages numériques – demandera à Anderson et/ou Perry de batailler devant la cage adverse pour compliquer le travail des gardiens. Gallagher sillonnera la zone offensive pour récupérer les rondelles le long des bandes et les distribuer alors que Tomas Tatar sera campé pour effectuer des tirs sur réception.
« J’ai déjà évolué au centre. Il me faudra un peu de temps pour retrouver mes repères et me sentir bien à l’aise, mais j’ai bien confiance que tout s’installera rapidement », a indiqué Gallagher.
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Kotkaniemi occupera une place intéressante alors qu’il pourra distribuer les rondelles de sa position à la pointe droite. Jeunes, rapides et bons dans les relances, Mete et Romanov seront surtout sollicités lors des sorties de zone et pourront revenir en vitesse en zone défensive lors des contre-attaques des adversaires. Cela dit, Romanov peut décocher des tirs beaucoup plus puissants que Mete. Une qualité qu’il sera invité à mettre en valeur comme l’a indiqué Claude Julien.
« Romanov a un bon tir et il aime l’utiliser. De fait, quand on regarde les deux unités que nous avons composées pour le moment, celle avec Romanov sera invitée à tirer plus souvent parce que plusieurs joueurs au sein de cette unité ont d’excellents tirs. Que ce soit Romanov, KK ou Tatar sur l’autre côté », a indiqué l’entraîneur-chef du Canadien.
Tel que souligné dans le texte qui lui est consacré, Nick Suzuki obtient le mandat d’orchestrer les attaques de la première unité.
Il est flanqué de Jonathan Drouin qui sera invité à se tenir à la hauteur de la ligne de but à la droite des gardiens adverses et de Tyler Toffoli de l’autre côté.
Contrairement à Anderson et Perry qui batailleront devant le filet, Toffoli est gardé plus loin dans l’enclave. Toffoli complète un genre de demi-cercle à mi-chemin en zone offensive avec Shea Weber et Suzuki. Jeff Petry reste plus près de la ligne bleue.
« On a vu ce matin à quel point Toffoli peut décocher des tirs de qualités de l’enclave, mais aussi prendre de bonnes décisions avec la rondelle. Comme je vous l’ai déjà dit hier (lundi) Corey Perry est un as en avantage numérique autour du filet et Josh Anderson est une menace également. Nous avons ajouté des éléments qui manquaient lors des dernières saisons », a insisté l’entraîneur-chef du Tricolore.
Du potentiel c’est bien, des résultats c’est mieux
L’arrivée de nouveaux joueurs et la mise en place de deux unités offriront donc deux stratégies bien différentes qui devraient aider le Canadien à être plus efficace en attaques massives.
Il faut dire que le Tricolore part de loin. Il a complété la saison écourtée de 2019-2020 au 22e rang avec une efficacité bien timide de 17,7 %. Les Oilers d’Edmonton ont terminé au premier rang avec une efficacité de 29,5 % et 15 des 31 clubs de la Ligue ont complété la saison avec des efficacités supérieures à 20 %.
« Il est difficile de répondre aujourd’hui aux questions consacrées aux succès potentiels de notre attaque à cinq. Cela dit, nous avons apporté des modifications et comptons sur des joueurs qui, c’est ce que nous exigerons, sauront faire plus que simplement circuler la rondelle en périphérie au lieu d’obtenir de bonnes occasions de marquer. C’est vrai que nous avons des options différentes sur les deux unités, mais il n’y a rien qui nous empêchera d’effectuer des permutations selon les besoins au fil de la saison », a ajouté Claude Julien.
De son côté, Brendan Gallagher a insisté sur le potentiel des deux unités d’attaque massive et du Canadien à l’aube de la saison, bien que le mot potentiel représente un piège à ses yeux.
« Le mot potentiel est le pire mot dans le sport professionnel. Car du potentiel ça ne vaut pas grand-chose si tu n’es pas en mesure de le faire fructifier. Il est impossible de se contenter de dire qu’on a du potentiel. Il faudra des résultats. Mais c’est vraiment emballant de voir ce que nous pourrons accomplir si nous arrivons à développer de la chimie et à jouer à la hauteur de nos attentes », a indiqué Gallagher qui assure avoir toujours abordé les dernières saisons avec le même genre de confiance.
« J’ai toujours cru en nos chances avant chacune des saisons que j’ai disputées depuis que je suis ici, mais il est évident qu’avec les changements apportés à la formation, les attentes sont plus élevées. Ce sera maintenant à nous, les joueurs, de faire notre part », a insisté Gallagher qui s souri lorsqu’on lui a souligné qu’il ne serait plus seul sur le flanc droit pour déranger les gardiens et les défenseurs adverses.
« Des gars comme Corey (Perry) et Josh (Anderson) apportent plus de poids à droite, mais c’est l’ensemble de l’équipe qui sera à même d’être plus punitive à l’endroit de nos adversaires. Que ce soit en raison de la taille, de la vitesse ou de la capacité de marquer des buts. Mais encore là : la confiance et les objectifs, c’est bien. Mais on devra répondre de la bonne façon sur la patinoire. Cela dit, nous sommes mieux équipés à faire face aux défis. L’an dernier, nous avons été victimes de renversements de situations en accordant bien trop de mauvais buts en fin de périodes. Ce n’était pas à cause des systèmes, mais bien à cause d’erreurs bêtes qui arrivaient parce que nous étions déconcentrés », a indiqué Gallagher qui se dit en grande forme.
« Ma blessure à la mâchoire est complètement rétablie et les quatre mois d’inactivité m’ont permis de régler d’autres petits problèmes de santé. Je suis prêt », a conclu Gallagher.
La nouvelle profondeur affichée par le Canadien à l’attaque comme à la ligne bleue devrait grandement contribuer à réduire les effondrements en fin de période qui ont fait si mal l’an dernier. Car au lieu d’avoir à s’en remettre trop souvent au trio de Tatar-Danault-Gallagher dans les situations périlleuses, Claude Julien aura plus de munitions cette saison. Plus de talent, plus de vitesse, plus d’expérience.
Comme l’a si bien dit Brendan Gallagher : il ne reste qu’à attendre de voir si les résultats suivront.