Pendant des années, Paul Byron a souffert de douleurs à la hanche. Au point d’en perdre le sommeil et de peiner à monter des escaliers.

Opéré avant le début de la saison, l’attaquant du Canadien s’apprête à effectuer un retour au jeu dimanche face aux Blue Jackets de Columbus. Il se sent merveilleusement bien, il a retrouvé ses jambes, et surtout, la douleur a disparu. Enfin.

« Ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien », a-t-il confié, samedi en visioconférence, avant d’être invité par le journaliste de The Athletic Arpon Basu à décrire à quel point la douleur pouvait handicaper son quotidien.

« Chaque jour, chaque match était différent. Enlever mon équipement ou marcher à mon casier était parfois difficile. Monter des escaliers était également ardu certains jours. Parfois, je n’étais pas capable de dormir après des matchs. Je me sentais bien au début, mais chaque fois que je bougeais dans mon sommeil, je me réveillais en douleur parce que l’effet de l’adrénaline et des Tylenols s’était dissipé. Je me réveillais courbaturé sans avoir bien dormi. Ça faisait plusieurs années que c’était comme ça. »

Si bien qu’avant le début des dernières séries, l’attaquant de 32 ans a reçu une injection de cortisone qui lui a permis de retrouver momentanément ses pleines capacités et de chasser la douleur.

« C’est le moment où j’ai réalisé qu’il était temps de régler le problème. Dans les deux semaines qui ont suivi, je me sentais incroyablement bien. »

Avant le match no 5 de la série de premier tour contre les Maple Leafs de Toronto, la douleur est toutefois revenue. Puisqu’il s’agissait peut-être du dernier match de la saison, Byron a mordu dans son protecteur buccal et tenté de faire fi du mal qui l’affligeait. Puis, il y a eu le match no 6. Le match no 7. La série contre les Jets de Winnipeg...

Six semaines de hockey intense jusqu’à la défaite du Canadien en finale de la Coupe Stanley le 7 juillet.

« Ma concentration était tellement sur les séries que rien d’autre ne comptait. »

Une fois celles-ci terminées, Byron a cependant réalisé qu’il était temps de s’étendre sur la table d’opérations.

« Wow, si c’est comme ça que je peux me sentir chaque jour, je dois trouver une façon d’obtenir cela encore », se souvient de s’être dit Byron après avoir reçu son injection de cortisone.

Le contexte dans lequel Byron prendra finalement place au banc du Canadien dimanche n’est évidemment pas idéal. Après avoir vécu l’euphorie d’une participation à la finale de la Coupe Stanley il y a sept mois à peine, l’Ontarien se joindra à un groupe qui occupe le dernier rang du classement général.

« Ce fut une longue réhabilitation pour moi et je suis excité de revenir sur la glace après avoir passé tellement de temps avec le personnel médical et sur la patinoire à pratiquer seul. J’ai le sentiment que je peux amener une nouvelle énergie à l’équipe, un boost dans l’espoir qu’on connaisse une bonne deuxième moitié de saison. »