Être repêché 16e au total par le Canadien de Montréal, c’est comment pour un Québécois?

 

« C’est certainement quelque chose dont je vais me rappeler jusqu’à la fin de mes jours », a répondu le Québécois Éric Chouinard, choix de premier tour du Tricolore en 1998, en entrevue mardi au 5@7.

 

À moins qu’il n’échange sa sélection de premier tour avant la tenue de celui-ci ce soir, le directeur général du Canadien Marc Bergevin pourrait opter pour un talent d’ici, notamment Hendrix Lapierre, des Saguenéens de Chicoutimi, au même rang que Chouinard il y a de cela 22 ans.

 

« On sait que cette année c’est différent de ce que ç’a été auparavant (le repêchage sera tenu de façon virtuelle en raison de la pandémie de la COVID-19, ndlr), mais il reste que ce sont des souvenirs incroyables », a assuré Chouinard. Et ce peu importe la suite des choses...

 

Sélectionné six rangs avant son coéquipier de l’époque chez Remparts de Québec, Simon Gagné, le jeune Chouinard n’a pas tardé à ressentir tour la pression du marché montréalais.

 

« Je dois l’admettre, ç’a été frustrant par bout. Disons que les choses se sont passées tellement rapidement. Lorsque j’ai été repêché, tout allait bien. Mais très rapidement, lorsque Simon a fait l’équipe à Philadelphie, c’est à partir de ce moment-là que le jeu des comparaisons a commencé. »

 

« Je n’avais peut-être pas les outils à l’âge de 19-20 ans pour affronter une chose pareille, a développé Chouinard. Mais bon, ça s’est passé comme ça pour moi. Ça m’a quand même donné beaucoup pour le futur et dans ma vie. »

 

Chouinard, maintenant Directeur de la sécurité des joueurs de la LHJMQ, a joué 13 matchs dans l’uniforme du Canadien, et 77 autres dans la LNH avec les Flyers et le Wild du Minnesota, amassant 11 buts et 11 passes. L’homme maintenant âgé de 40 ans a ensuite poursuivi sa carrière de joueur en Europe, principalement en Allemagne, tirant sa révérence au terme de la saison 2017-2018.

 

« Si on m’avait dit à l’âge de 14, 15 ou 16 ans : "Tu vas réaliser ton rêve de jouer dans la Ligue nationale de hockey et tu vas gagner ta vie pendant 18 ans à jouer au hockey professionnel", je suis persuadé que j’aurais sauté là-dessus. »

 

« J’ai vécu des expériences absolument incroyables. J’ai pu vivre dans différents pays et découvrir différentes cultures. Vraiment, je ne suis pas à plaindre. »​