Tableau des transactions

Kent Hughes assure qu’à l’heure du dîner lundi, il n’avait toujours pas l’intention d’échanger Artturi Lehkonen. Quelques minutes après la conclusion de sa première « date limite » en tant que directeur général du Canadien, Hughes a réitéré qu’il n’a pas fait un seul appel pour offrir les services du jeune Finlandais à un confrère.

Mais quand celui de l’Avalanche du Colorado est entré, il n’a pu ignorer l’offre qui lui a été présentée.

« C’est sûr que ce n’est pas un échange facile à faire, a commenté Hughes. Pas juste pour nous au sein de la direction, mais aussi pour l’impact que ça aura sur notre vestiaire. Mais on a eu un prospect qui est bien coté et qui comble un besoin au sein de l’organisation en plus d’un choix de deuxième ronde. On croyait que ça valait la peine de faire l’échange. »

Pour Lehkonen, le Canadien a obtenu le défenseur de 20 ans Justin Barron ainsi qu’un choix de deuxième tour en 2024. Hughes a indiqué que l’ancien des Mooseheads de Halifax était non seulement un espoir de qualité, mais qu’il venait renforcer un secteur – le côté droit de la défense – déjà précaire et qui pourrait être encore plus fragilisé par un éventuel départ de Jeff Petry.

Barron, qui évoluait avec le club-école de l’Avalanche dans la Ligue américaine, devrait avoir la chance de jouer dans la Ligue nationale avant la fin de la saison. « L’objectif c’est de continuer d’assurer son développement. S’il vient à Montréal et qu’on croit qu’il a besoin de plus de temps, on va le retourner. On veut aussi qu’il joue en séries à Laval. »

Hughes a également précisé que le style de jeu de Barron, qui est reconnu comme un excellent patineur, cadrait bien avec ce que l’équipe est en train de mettre en place sous la gouverne de l’entraîneur Martin St-Louis.

Le départ de Lehkonen fait disparaître du bureau du DG un dossier qui aurait pu s’avérer épineux au cours de l’été. Le choix de deuxième ronde du Canadien en 2013 sera admissible à l’arbitrage en tant que joueur autonome avec compensation en juillet. Ses performances actuelles – il pourrait facilement établie de nouveaux sommets personnels au niveau des buts, des aides et des points – joueraient certainement en sa faveur s’il devait plaider sa cause devant une tierce partie.

Hughes admet que c’est un facteur qu’il a pris en compte dans sa décision de s’en départir.

« On se disait souvent qu’on était en bas dans le classement, mais tout en haut sur Capfriendly. Dans chaque décision qu’on prend, on doit déterminer combien chaque joueur va coûter contre le montant fixe qu’on peut dépenser. »

Cette prise de conscience toute élémentaire lui a valu les railleries de ses homologues, habitués de négocier avec lui dans son ancien rôle d’agent. « J’ai entendu beaucoup de jokes à propos du plafond salarial, a rigolé Hughes. Je me suis fait dire que je m’en souciais enfin pour la première fois de ma vie! »

Dans cet ordre d’idée, Hughes a affirmé qu’il avait « passé proche » de se départir du contrat de Shea Weber, mais que les pourparlers avec une équipe qui aurait été prête à l’avaler en retour d’une compensation ont avorté sans qu’un terrain d’entente n’ait été conclu. Sans rien confirmer, Hughes n’a pas nié que l’acquisition du contrat de Bryan Little par les Coyotes de l’Arizona avait contrecarré ses plans en ce sens. Il s’est toutefois dit confiant de pouvoir régler cette problématique dans l’ente-saison.

Dans le cas de Jeff Petry, pour qui le DG n’a pas trouvé preneur, le plan est aussi de poursuivre les démarches pour l’accommoder durant l’été. « Mais ça devra être une transaction qui tombe sous le sens pour le Canadien de Montréal », insiste-t-il.

« Je ne peux pas dire que la relation est brisée parce que Jeff est un bon coéquipier, il s’entend bien avec les gars et les entraîneurs. On a aucun problème avec Jeff, autant le joueur que la personne qu’il est. C’est plutôt un problème familial. Si les données changent, peut-être [qu’il pourrait revenir], mais on l’échangera si ça fonctionne pour les deux côtés. »

Quant au départ d’Andrew Hammond, qui est passé aux Devils du New Jersey, Hughes a dit que la décision était en partie liée au statut de Carey Price, « mais l’autre partie, c’est qu’il méritait la chance de continuer à jouer dans la LNH. Quand l’occasion s’est présentée à nous de lui donner cette chance, on l’a acceptée. »

Finalement, Hughes n’a pu commenter la transaction qui a envoyé Brett Kulak aux Oilers d’Edmonton puisqu’à son arrivée au podium, l’appel visant à l’officialiser n’avait toujours pas été placé aux bureaux de la Ligue.

ContentId(3.1403436):Jeff Petry : « On l'échangera si ça fonctionne des deux côtés », dit Kent Hughes (Transactions LNH)
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ContentId(3.1403432):Échanger le contrat de Shea Weber? : « Ça a passé proche », selon Kent Hughes (Transactions LNH)
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« Hughes a très bien joué ses cartes »