TAMPA, Fla. - Le Canadien ne juge pas avoir franchi une barrière psychologique majeure, jeudi, en mettant fin à la domination du Lightning de Tampa Bay contre lui cette saison.

On estime davantage que c'est le déblocage de l'équipe à l'attaque, dans le quatrième match de la série, qui est de nature à insuffler une dose de confiance pour la suite des choses.

« C'est ce que nous espérons en tout cas », a affirmé l'entraîneur Michel Therrien, vendredi matin, avant le départ du Tricolore de la Floride.

Les joueurs ont constaté que le gardien du Lightning Ben Bishop n'est pas imbattable et le défenseur Jeff Petry a soumis qu'on a peut-être ébranlé son moral en le déjouant trois fois à l'aide de 14 lancers avant qu'il ne soit remplacé, en route vers un gain sans appel de 6-2.

C'était un premier succès attendu contre le Lightning, après huit défaites - incluant cinq en saison régulière.

Petry a dit que ses coéquipiers et lui ont gagné en confiance après avoir connu un match de six buts.

Questionné au sujet du gardien du Lightning Ben Bishop et de ses problèmes apparents à saisir la rondelle avec sa mitaine, le défenseur a admis que le mot d'ordre est de diriger le plus de tirs possible vers lui.

Les échos de voyage du CH

« Il est bon sur le premier lancer, et nous pouvons peut-être exploiter sa mitaine. Cela dit, nous devons tenter de le déjouer peu importe la façon. »

Le joueur de centre Tomas Plekanec a dit souhaiter que l'équipe reprenne là où elle a laissé à l'attaque, mais qu'elle ne doit pas s'attendre à ce que Bishop lui fasse de cadeau.

« Ce sera un match différent samedi. Pour nous, l'important c'est de continuer de jouer comme nous le faisons. Il (Bishop) est un bon gardien. Il nous faut le mettre à l'épreuve le plus possible et nous verrons bien. »

« On nous posait beaucoup de questions à ce sujet, mais à l'interne ce n'était absolument pas un souci », a indiqué le vétéran joueur de centre Tomas Plekanec.

Therrien a corroboré que la mauvaise séquence ne représentait pas du tout un boulet aux patins de ses troupiers, comme le démontrait leur ardeur à la tâche depuis le début de la série.

« Le Lightning nous a été supérieur en saison régulière et il a mérité ses victoires, a-t-il argué. Les séries éliminatoires, c'est différent. Je le répète : j'aime la façon que nous jouons depuis le premier match et j'aime notre jeu à cinq contre cinq. Il y a plusieurs aspects qui m'encouragent énormément. »

Le Canadien aurait bien pu baisser les bras au lendemain de la défaite crève-coeur de mercredi, encaissée à la toute dernière seconde du match.

« Ç'aurait été facile peut-être de céder à la frustration, mais ce n'est pas ce qui est arrivé, a souligné Therrien. C'est un groupe de joueurs doté d'une grande force de caractère et qui réagit positivement face à l'adversité. Je sentais que les gars étaient satisfaits de leur effort et de leur niveau d'exécution. Nous savions tous que nous n'étions pas censés être en retard 0-3 dans la série.

« Nous trouvions que le plan fonctionnait, même si nous avions de la difficulté à marquer, a-t-il poursuivi. Ça arrive pendant une saison de se buter à un gardien en pleine forme et de ne pas avoir de chance. Notre persévérance a finalement rapporté des dividendes et nous voulons poursuivre dans cette voie. Nous sommes coriaces et nous le serons de nouveau samedi. »

Une première en vue

Après avoir évité la honte d'un balayage, le Tricolore va tenter au Centre Bell de provoquer la présentation d'un sixième match à Tampa.

« L'objectif jeudi était de ramener la série à Montréal. Maintenant, l'objectif est de revenir à Tampa », a mentionné Therrien.

S'il réussit, ce sera la première fois de son histoire que le CH étirera à six rencontres une série au cours de laquelle il s'est retrouvé en recul 0-3. Au cours des 10 premières occasions, il a subi l'élimination par balayage cinq fois et il a rendu les armes en cinq rencontres à cinq autres reprises.

L'entraîneur a avoué que l'expérience que le groupe de jeunes meneurs a acquis en séries l'an dernier pouvait être un atout ou une source d'inspiration jusqu'à un certain point.

« Mais ce qui compte pour nous, c'est de rester dans le moment présent. »