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MONTRÉAL – Cole Caufield a inscrit le but égalisateur avec 10 secondes à écouler et le but gagnant en prolongation pour permettre au Canadien de freiner, enfin, sa séquence de défaites à 10. 

Du même coup, Martin St-Louis mérite sa première victoire à titre d’entraîneur du CH, un gain de 3-2 en prolongation. Voici nos observations sur cette prestation inspirée du club montréalais. 

La meilleure prestation depuis l’entrée en scène de St-Louis

Alors qu’il ne restait que 79 secondes au dernier tiers, Pavel Buchnevich semblait avoir anéanti l’espoir de la victoire avec un but donnant l'avance 2-1 aux visiteurs. 

Mais Caufield en a décidé autrement en enfilant l’aiguille, avec un filet désert, alors qu’il restait 10 secondes au temps réglementaire. 

Il a enchaîné avec le but décisif sur une belle remise de Jeff Petry en prolongation. Ainsi, Caufield a compté quatre fois en quatre matchs depuis l’entrée en scène de St-Louis. 

« J’ai joué de la même manière toute la saison. C’est agréable de voir quelques rondelles pénétrer dans le filet, cette victoire fait du bien », a soutenu Caufield en insistant sur l'apport collectif de chacun dans ce résultat. 

Ce fut sans contredit la meilleure prestation du Tricolore sous les ordres du nouvel entraîneur et ce n’est que la neuvième victoire montréalaise cette saison (9-33-7). 

« Je suis content pour les gars, ils méritent de gagner, les défaites c’est lourd. Ce n’est pas juste de gagner, c’est la manière. On perdait 2-1 après un très bon match et on était acculés au mur. Ce fut un très beau jeu (la passe de Chris Wideman) sur le but égalisateur, on a eu beaucoup de calme et de clarté mentalement pour faire ce jeu », a souligné St-Louis avec fierté. 

« Je suis content de cette première victoire, mais encore plus content que les gars achètent le processus. On va continuer de s’améliorer, on a encore beaucoup de choses à intégrer », a-t-il ajouté.   

« C’est une belle sensation de revenir au vestiaire et d’entendre de la musique, ça faisait un bout... Tous les gars ont été bien impliqués dans ce match, on a fait des pas dans la bonne direction. On étudie beaucoup de vidéos dernièrement, mais on a encore beaucoup de choses à apprendre surtout avec ce que Martin a en tête », a noté Josh Anderson qui a remplacé Tyler Toffoli auprès de Caufield et Suzuki. 

Un jeu collectif rehaussé

Plus on regarde le rendement du Canadien sous Martin St-Louis et plus on remarque que le jeu collectif a été rehaussé. 

Dans ce quatrième match depuis le changement de pilote, le constat était frappant contre une belle machine de hockey comme celle des Blues de St. Louis. 

Outre quelques séquences poreuses, les protégés du jeune entraîneur ont bien contrôlé l’action et on irait jusqu’à dire de manière étonnante. Les sorties de zone semblaient plus faciles qu’auparavant durant la saison. 

La deuxième période représente une preuve intéressante alors que le Tricolore a limité les Blues à quatre petits lancers sur Samuel Montembeault. 

« On contrôle de plus en plus la rondelle, pas comme une puissance de la LNH, mais on vient de faire ça contre une équipe très bonne, c’est très encourageant et les gars le voient », a visé St-Louis.  

Un scénario plus que mérité pour le 500e match de Byron

Considérant les épreuves qu’il a surmontées, c’était difficile de ne pas se réjouir pour Paul Byron qui a compté à son 500e match dans la LNH. Le voilà avec un compteur de 500 matchs de plus que bien des observateurs lui prédisaient tôt dans son parcours. 

Byron a touché la cible tôt en première période en poussant une remise d’Artturi Lehkonen entre les jambières de Ville Husso. 

Le rapide patineur dispute son sixième match de la saison et son jeu inspiré n’est pas inaperçu alors que St-Louis lui a permis d’être l’un des attaquants les plus utilisés à cinq contre cinq. 

Un peu de positif contre les unités spéciales des Blues

À travers la LNH, les Blues se situent parmi l’élite au niveau des unités spéciales. Cet aspect constituait donc un défi de taille pour le Canadien qui en arrache de ce côté. 

Pourtant, le Tricolore s’est bien débrouillé même si c’est particulier à dire puisque les Blues ont marqué un but en désavantage numérique. Le but de Robert Thomas a été possible car Josh Anderson a été incapable de contrôler une rondelle bondissante ce qui a mené à un surnombre. 

Il n’en demeure pas moins que le Canadien a freiné le jeu de puissance des Blues à trois reprises. De plus, le CH a orchestré plusieurs mises en scène prometteuses en avantage numérique. De belles permutations ont créé des menaces dont pour Nick Suzuki et Anderson. 

Malheureusement, le cinquième déploiement du jeu de puissance du Canadien, à mi-chemin en troisième période, a été très peu convaincant alors qu’il s’agissait d’une chance en or. 

Montembeault tient le fort

Face à des joueurs de la trempe de Ryan O’Reilly, Vladimir Tarasenko, David Perron, Jordan Kyrou et compagnie, c’était une évidence que Samuel Montembeault aurait à se démarquer. 

Sans avoir été bombardé, enfin pour lui, c’est exactement ce qu’il a accompli en stoppant des salves de Perron, Tarasenko et Niko Mikkola. Il a également été sauvé par un poteau contre Thomas au dernier tiers. Sur le but de Buchnevich, c'était impossible de s'imposer. 

« Je n’étais pas très content quand ils ont compté avec une minute à jouer, j’avais peur qu’il se reproduise la même chose que contre Columbus, mais on n’a pas baissé les bras », a commenté Montembeault. 

« Celle-là fait du bien, on travaille fort depuis plusieurs matchs, on s’en va juste en s’améliorant. On peut enfin mettre cette séquence derrière nous et regarder vers l’avant », a convenu le gardien. 

On termine nos observations en ajoutant que Joel Armia semble avoir évité le pire alors qu’il a été frappé, et coupé, près des lèvres, par une lame de patin de Thomas devant le filet adverse. 

Le Canadien terminera sa semaine, dimanche, avec un voyage pour aller affronter les Islanders de New York.