Le soulagement que Charles Hudon attendait
Canadiens lundi, 30 oct. 2017. 19:05 mercredi, 25 déc. 2024. 21:58OTTAWA – À l’image du Canadien, Charles Hudon et Artturi Lehkonen avaient souvent frappé à la porte depuis le début de la saison sans que ça ne fonctionne vraiment. Au final, les deux attaquants ont débloqué en même temps que leur équipe.
Pour son premier but en carrière, Hudon a fait les choses en grand. Il a d’abord déculotté Erik Karlsson qui a tenté une pression trop agressive à sa ligne bleue et il a complété le tout en battant Craig Anderson d’un tir précis.
La réaction de Hudon voulait tout dire, la sensation d’adrénaline semblait magnifique pour celui qui a travaillé si fort pour atteindre la LNH. Un soulagement vous dites?
« Je pense qu’on l’a vu », a confirmé Hudon sans même hésiter une fraction de seconde.
Nageant en plein bonheur, Hudon a d’abord pensé à lui.
« (Les premières pensées) Elles étaient pour moi, c’est certain. J’avais mes chances, mais ça ne voulait pas rentrer. Je suis tellement content, ma famille est derrière moi et mon chum Nick aussi, c’est sûr », a-t-il confié en faisant référence à son ami d’enfance qui est décédé beaucoup trop jeune.
L’attaquant de 23 ans aurait pu se réjouir d’avoir battu Karlsson et Anderson de cette manière, mais ce n’était pas sa préoccupation après cette victoire.
« Je voulais juste marquer, peu importe contre qui », a exprimé Hudon qui a révélé que le Canadien avait parlé en réunion de la tendance de Karlsson à s’aventurer de cette manière.
Éventuellement, ça lui fera plaisir de revoir les vidéos de ces buts et ce sera encore plus plaisant quand il pourra les montrer à sa petite fille.
« Depuis ce matin (lundi) qu’elle m’appelle avec son chandail du Canadien sur le dos. Je ne sais pas si elle comprend le hockey, mais elle connaît le Canadien et elle sait que je joue pour cette équipe. C’est le fun de l’avoir avec moi. Je suis pas mal certain qu’elle dormait quand j’ai marqué, mais ma famille était là », a mentionné Hudon dont le deuxième but n'était pas banal non plus.
En tant qu’entraîneur, Claude Julien était bien sûr ravi pour Hudon et Artturi Lehkonen qui a, de son côté, marqué ses deux premiers buts de la campagne.
« C’est beau de voir ces situations. Ils avaient eu de bonnes chances de marquer depuis le début de l’année. C’est bien de voir que ça débloque », a noté Julien qui a remarqué plus de confiance, de patience et d’acharnement autour du filet de la part de son groupe.
Le vétéran Shea Weber était aussi heureux d’avoir remarqué une évolution chez ses partenaires.
« C’était bien comme performance, il y avait plusieurs choses positives. On a obtenu un peu de chance pour que la rondelle finisse par trouver le fond du filet, mais je trouve qu’on a mieux réagi après avoir encaissé un but. On n’a pas reculé par la suite », a insisté Weber.
Prestation encourageante de Galchenyuk
Signe que les choses s’en vont dans la bonne direction actuellement, Julien a remarqué des indices intéressants de la part d’Alex Galchenyuk (10 :43) qui a été le deuxième joueur le moins utilisé après Michael McCarron (6 :41).
« Il a été bon, je trouve qu’il s’en vient, il reprend tranquillement son synchronisme et sa confiance. J’aime le fait qu’il travaille fort pour s’en sortir. Quand c’est le cas, les bonnes choses arrivent », a témoigné Julien qui a dosé ses présences.
« C’est difficile parfois quand les autres trios vont bien. J’ai essayé de lui donner plus de glace par moments. On ne fait pas la mauvaise chose puisqu’il évolue dans la bonne direction. On va continuer à l’aider à devenir le joueur que tout le monde s’attend à voir », a prononcé l’entraîneur.
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C’est une passe savante de Jordie Benn qui a permis à Galchenyuk de s’évader pour marquer son quatrième de la saison.
« Je ne sais pas trop comment j’ai fait, j’ai regardé vers la bande en premier, mais j’ai aperçu un chandail blanc qui filait vers le centre donc j’ai juste envoyé la rondelle en sa direction. Je savais qu’il allait récupérer la rondelle même si c’était une mauvaise passe », a expliqué Benn en souriant.
Disons que les visages étaient moins illuminés dans le camp des Sénateurs. L’entraîneur Guy Boucher a essayé de comprendre pourquoi son équipe ne parvient pas à jouer de manière aussi efficace dans son amphithéâtre.
« C’est le même problème récurrent à domicile, on se complique la vie en essayant de faire un spectacle. On est coupable de ça. On ne payait pas autant le prix, on n’était pas aussi bons pour gérer la rondelle et notre niveau de compétition n’était pas assez élevé pour battre n’importe qui », a statué Boucher.