Plusieurs ont ri de l'attitude, mais ...
Canadiens mardi, 9 avr. 2019. 15:30 lundi, 25 nov. 2024. 01:29Faites votre bilan | Les vidéos du bilan 2019
BROSSARD – L’an passé, à la suite du bilan du Canadien, le mot attitude s’est transformé en outil de dérision. La saison qui vient de se terminer sur une note amère aura permis de démontrer que cet aspect était pourtant essentiel à la relance de l’organisation.
D’ailleurs, quelques joueurs ont cru bon le rappeler, mardi, dans le cadre de la dernière rencontre avec les médias.
« L’été dernier, bien des gens ont ri du dossier de l’attitude, mais c’est vrai que l’attitude était bien différente dès le début et on a pu le prouver avec nos résultats », a tenu à noter Brendan Gallagher qui ne lance pas souvent des messages devant la presse.
C’est justement ce qu’il retient le plus de la transformation déployée par le Tricolore en 2018-2019.
« On a définitivement été en mesure de changer la culture. Le contexte était positif, mais ce ne fut pas assez pour participer aux séries. Tout le monde a travaillé fort dans ce vestiaire. On aurait pu faire quelques trucs différemment et on voudra faire encore mieux la saison prochaine », a ajouté l’un des meneurs de cette formation.
Le défenseur Victor Mete n’a clairement pas le même statut que Gallagher au sein du clan montréalais, mais il a senti le vent d’optimisme qui a soufflé à partir du camp d’entraînement.
« Tout le monde était souriant, heureux et blagueur à ses heures. C’était bien différent de l’an dernier alors qu’on savait très tôt qu’on ne participerait pas aux séries », a décrit Mete qui a pu rester fidèle à sa personnalité cette année.
Il y a un an, les fidèles du CH avaient le visage long et ils avaient hâte d’entendre les explications des dirigeants du club. Le repêchage représentait leur unique espoir à court terme. Douze mois plus tard, le noyau de l’équipe apparaît nettement plus solide et c’est le développement de la relève qui sera prioritaire pour assurer l’évolution de l’équipe.
« C’est bon de savoir que la majorité des joueurs seront de retour, ça fait du bien de constater qu’on possède les bons éléments pour bâtir. Il y a aussi le fait que de jeunes joueurs ont pu disputer des parties importantes dans le dernier droit de la saison, c’était un peu comme des parties de séries pour eux. Ils vont bénéficier de ça tout comme le reste de l’équipe du même coup », a exposé le défenseur Jeff Petry.
Ça n’empêche pas que l’exclusion des éliminatoires s’avère pénible à digérer.
« C’était un peu plus difficile l’an passé, mais le feeling est quasiment le même et on aura un été pour y penser. On sait qu’on a eu une bonne saison et qu’il n’en manquait pas gros, mais c’est une déception quand même », a décrit Nicolas Deslauriers qui pointe quelques défaites durant des matchs cruciaux pour expliquer le résultat actuel.
Le robuste ailier se réjouit cependant par un autre facteur.
« On a réussi à remporter des matchs même en tirant de l’arrière. C’est une grosse différence, le mot-clé c’était l’attitude », a-t-il exprimé.
Au fil du temps, Paul Byron s’est établi comme l’un des modèles dans le vestiaire du CH. En raison des blessures, le marchand de vitesse n’a pas été en mesure de contribuer autant qu’il aurait souhaité, mais il a été impressionné par ses coéquipiers.
« Je suis un peu déçu, on voulait tous jouer en séries, mais je suis tellement fier de l’équipe. Tout le monde s’est battu, on a pu obtenir une chance jusqu’à la dernière partie. Les gens à l’extérieur du groupe n’ont pas vu ça. On doit apprendre de cette année et faire encore mieux l’année prochaine parce que tous nos rivaux vont progresser », a commenté Byron.
« Dès le premier jour du camp d’entraînement, on sentait qu’on devait prouver qu’on pouvait surpasser les attentes. Je sais que notre équipe est bonne et qu’elle peut devenir encore meilleure », a poursuivi le numéro 41 qui considère malgré tout le résultat global comme un échec.
On aurait pu croire que Byron avait peiné à conserver son attitude positive en devant composer avec quelques pépins de santé, dont une commotion cérébrable comme l'a confirmé le directeur général Marc Bergevin en fin d'après-midi. Byron a présenté un son de cloche différent.
« C’était encore plus facile de conserver le bon état d’esprit cette année, tout le monde poussait dans la bonne direction. J’ai été un peu malchanceux cette année, mais on pousse tellement notre corps, c’est exigeant. Je veux m’assurer de tout faire pour aider cette équipe à gagner, je ne veux pas être le maillon faible. Le personnel de soutien a bien pris soin de moi », a souligné Byron.
Vers la fin de sa rencontre médiatique, Byron a évoqué un autre point intéressant. Il ne voulait pas qu’on oublie la jeunesse du club particulièrement en attaque.
« On est encore une équipe très jeune. J’ai été l’attaquant le plus âgé pendant une bonne partie de la saison avant avant l'arrivée de Nate Thompson et je ne suis pas si vieux à 29 ans. Bien des gars pourront grandir encore dans leur rendement », a conclu Byron.
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