Ragaillardis par l’arrivée de Martin Saint-Louis, par le nouveau message qu’il livre, les nouveaux concepts qu’il impose sur la patinoire et surtout par les cinq victoires successives qu’ils viennent de signer, les joueurs du Canadien partent confiants en direction de Winnipeg où ils amorceront, mardi, un voyage de quatre matchs qui se poursuivra ensuite à Calgary, Edmonton et Vancouver.

 

« C’est plaisant de sauter sur la patinoire en se disant qu’on peut gagner tous les matchs », a d’ailleurs convenu Josh Anderson.

 

Jeff Petry a ensuite ajouté sa voix au concert d’éloges qui résonnent aux quatre coins du vestiaire du Canadien depuis que Martin Saint-Louis est venu en relève à Dominique Ducharme.

Petry retrouve le sourire avec St-Louis

 

« Tout a changé depuis l’arrivée de Martin », a d’abord lancé le vétéran défenseur à qui on venait de demander d’indiquer le plus gros changement positif attribuable à son nouveau coach. Un entraîneur-chef à qui Petry attribue le fait qu’il joue mieux et que le reste de l’équipe offre des performances solides qui se traduisent par des victoires.

 

« La rondelle sort plus rapidement de notre territoire. On ne perd pas de temps. On n’a pas à se demander ce qu’il est permis de faire et ce qui ne l’est pas. Qui doit prendre qui sur la glace. On joue avec beaucoup plus de cohésion. Les concepts que Martin impose nous permettent de réagir plus rapidement sur la patinoire. Quand nous avons la rondelle, on est en mode attaque. Quand nous perdons la rondelle, on se place en mode défensif. C’est clair », a défilé Petry après l’entraînement de lundi.

 

Plusieurs fois cette saison, Petry a mis en cause le système préconisé par Dominique Ducharme. Il ne s’est d’ailleurs jamais gêné pour attribuer au système difficile à comprendre et à mettre en application sur la patinoire de son ancien coach ses déboires personnels multipliés en début de la saison et les très nombreuses défaites qui ont miné la saison du club.

 

D’autres flèches pour Ducharme

 

Petry en a rajouté lundi en assurant qu’il ne parlait pas seulement en son nom, mais au nom de l’ensemble de ses coéquipiers lorsqu’il a défilé ses doléances plus tôt en saison.

 

« Les zones grises qu’il y avait avant alors qu’il n’était pas toujours clair de savoir qui devait couvrir qui en défensive donnait plus de temps à nos adversaires que nous laissions parfois sans surveillance le temps d’une seconde. Une seconde sans couverture, ça peut avoir de grosses conséquences. Nous sommes bien plus efficaces maintenant. Nous sommes sur le dos de nos adversaires en tout temps. Ça fait de nous une équipe qui est bien plus difficile à affronter», a martelé Petry qui apprécie tout autant que les nouveaux concepts de jeu, la nouvelle atmosphère créée par son nouveau coach.

 

« Martin a ramené du plaisir dans le vestiaire et sur la patinoire. On travaille fort lors des entraînements. Il est exigeant. Mais on travaille dans la bonne humeur. C’est à nouveau plaisant de venir à l’aréna. Sa façon de communiquer, sa façon de relever des petits détails qui peuvent avoir de grandes conséquences nous rendent le travail agréable. Tout ce que Martin fait au quotidien est directement relié à ce qu’il veut obtenir de nous sur la patinoire. »

Prêt à rester avec le Canadien

 

En plus d’apprécier la nouvelle manière de jouer du Canadien et la nouvelle attitude qui règne autour de l’équipe, Petry devrait bientôt renouer avec son partenaire de travail de l’an dernier : Joel Edmundson.

 

Sur la touche depuis le début de la saison, Edmundson s’est envolé avec ses coéquipiers en direction de l’Ouest canadien. À l’entraînement lundi, il portait un chandail de régulier confirmant un retour imminent.

 

Bien qu’il ne sache pas quand au juste son partenaire reviendra au jeu – l’entraîneur-chef Martin St-Louis n’a pas levé le voile non plus – Petry assure que ce retour l’aidera grandement.

 

« Vous l’avez vu l’an dernier. Joel est tellement gros et fort que lorsqu’il s’impose devant des adversaires je sais qu’il réussira à éteindre la menace. Il me donne la confiance de bien lire le jeu et de me concentrer au contrôle de la rondelle en relance », a indiqué Petry qui ne donne plus l’impression de vouloir changer de camp le plus vite possible afin d’aller rejoindre son épouse et ses enfants qui l’attendent au sud de la frontière, là où les mesures sanitaires contre la COVID sont moins contraignantes qu’au Québec.

Martin St-Louis

Jeff Petry a même lancé un «oui» bien net lorsqu’on lui a demandé se verrait demeurer encore plusieurs années avec le Canadien afin de bénéficier du nouveau leadership associé à Martin Saint-Louis.

 

Ça vous donne une idée des effets positifs associés à l’entrée en scène de Martin Saint-Louis.

 

Voyage salutaire pour le nouveau coach

 

Parlant du nouvel entraîneur-chef, il sera intéressant de voir si les nombreux effets positifs relevés depuis son arrivée se traduiront par d’aussi bonnes performances sur la route que les récentes sorties au Centre Bell.

« Jeff joue du très bon hockey depuis que je suis ici »

 

Je sais : c’est à Ottawa que le Canadien a gagné samedi dernier pour prolonger à cinq sa série de victoires. Et Ottawa, c’est sur la route. Mais à Ottawa, le Canadien est un brin chez lui en raison de la présence massive de fans du Tricolore. En prime, les Sénateurs représentaient samedi un adversaire bien plus fragile que les quatre qui attendent le Canadien à l’autre bout du pays.

 

Peu importe la qualité des adversaires que son club croisera, Martin Saint-Louis a quitté Montréal avec le sourire lundi.

« St-Louis a ramené le plaisir de venir à la patinoire »

« Comme joueur, j’ai toujours aimé les longs voyages qui nous permettaient de nous regrouper. En plus, ça me permettait de dormir un peu plus et un peu mieux quand j’avais des jeunes enfants», a-t-il ajouté en souhaitant que son épouse n’entende pas ce bout de phrase…

 

Maintenant qu’il est à la barre du Canadien, Saint-Louis assure qu’il accueille ce voyage avec autant d’enthousiasme qu’il en affichait comme joueur. Plus même, car ce voyage lui permettra de mieux connaître son équipe.

 

« À la maison, les gars vont rejoindre leurs familles après les entraînements et après les matchs. Sur la route, on voyage ensemble, on mange ensemble on a beaucoup plus de temps pour se voir, pour échanger. Je vais donc en profiter pour mieux connaître mes adjoints, les préposés à l’équipement, les soigneurs. Je vais voir davantage les réactions des joueurs, leur attitude. Ça va me donner un meilleur portrait du club et des gars », que Saint-Louis a convenu.

 

Rencontre avec Martin St-Louis (1re partie)