Eller met fin aux petits miracles de Price en prolongation
Canadiens lundi, 19 nov. 2018. 22:12 lundi, 19 nov. 2018. 23:44SOMMAIRE
Faites votre bulletin des joueurs
MONTRÉAL – Si Alexander Ovechkin n’a pu que s’incliner devant Carey Price et l'applaudir pour son petit miracle lors de la dernière seconde du temps réglementaire, le Canadien a dû se contenter d’un point dans un revers très divertissant de 5-4 en prolongation face aux Capitals de Washington.
Voici cinq observations tirées de cette rencontre remplie de rebondissements.
Price s’illustre malgré tout
Les parties ennuyantes du Canadien sont maintenant aussi rares que les journées sans controverse impliquant Donald Trump. Mais auriez-vous imaginé qu’Ovechkin puisse applaudir Price un jour ? C’est pourtant ce qui est arrivé après l’arrêt sensationnel du bouclier accompli par Price avec trois dixièmes de secondes à égrener en troisième période.
Pendant que la foule était ébahie, Ovechkin a choisi d’applaudir Price et d’aller le féliciter pour son exploit. Il faut dire que le Russe avait déjà battu son rival deux fois dans la soirée.
« Bien sûr, c’est quand même cool (comme geste). C’est tout un joueur et il a eu mon numéro plusieurs fois donc c’est agréable de se reprendre contre lui quand je peux », a réagi le numéro 31.
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« En tant que joueurs, il faut parfois lever notre chapeau envers un autre. Tout le monde applaudissait cet arrêt », a déclaré Jeff Petry à propos de la réaction d’Ovechkin.
Au final, Price a été battu cinq fois, mais il a connu un match absolument spectaculaire devant les Caps. Malheureusement, il a été un peu faible face à Lars Eller sur le but gagnant en prolongation, mais le Canadien n’aurait jamais ajouté ce point s’il n’avait pas frustré Nicklas Backstrom plus tôt ainsi que Brett Connolly et Andre Burakovsky.
« Carey a tout fait pour nous garder dans le match. C’est peut-être cinq buts contre lui, mais c’est grâce à lui qu’on était encore dans le match à un certain moment. C’est un point qu’on va prendre surtout après le voyage qu’on vient de passer. C’est dommage, les punitions sont devenues un peu coûteuses, ils ont pu revenir dans le match », a commenté Claude Julien.
« J’aurais pu arrêter plus de rondelles. C’est toujours frustrant de perdre en ayant concédé cinq buts », a déploré Price.
« Il a été merveilleux dans ce match avec plusieurs arrêts incroyables. C’est décevant de ne pas gagner pour cette raison, après un tel effort de sa part », a reconnu Brendan Gallagher.
Vous voulez des buts ?
Le premier volet entre le CH et les Caps s’était terminé par un pointage de 6-4 en faveur du CH et celui-ci s’est classé dans la même tangente.
Les protégés de Claude Julien ont notamment surgi avec trois buts en 1 :15 pour tôt en deuxième période. Brendan Gallagher, avec un but typique de sa part, Jeff Petry, en avantage numérique, et Kenny Agostino, son premier avec Montréal, ont chassé le gardien Phoenix Copley de la partie. À vrai dire, ils ont surtout renversé la vapeur alors que le Tricolore tirait de l’arrière 2-1 avant cette poussée spectaculaire.
Dans l’histoire du club, il s’agit de la deuxième production de trois buts la plus rapide pour entamer une période. Le Canadien n’a fait mieux qu’en 1955 avec trois buts en 1 :26.
Mike Reilly – qui avait été rayé de la formation lors des deux matchs précédents – a enfilé le premier du camp montréalais avec une belle pièce de jeu démontrant un beau doigté près du filet.
Les Caps étaient-ils vraiment privés de deux armes offensives ?
Les visiteurs se présentaient au Centre Bell sans T.J. Oshie et Evgeny Kuznetsov, mais ils peuvent aussi miser sur Ovechkin et Backstrom notamment. Ovechkin a fait feu deux fois dont le but égalisateur à cinq contre trois alors que Jordie Benn venait d’être puni. Il faut dire que donner un cinq contre trois à Ovechkin, ce n’est pas lui offrir un but sur un plateau d’argent, mais sur une patinoire d’argent. Le Russe a maintenant récolté 31 buts et 22 aides en 47 matchs contre Montréal !
Backstrom a touché la cible à une reprise et il s’est volé son deuxième de manière sublime par Price et sa mitaine à la fin de ce passage coûteux en infériorité numérique.
Leur autre but a été enfilé par Brett Connolly via une surprenante passe du robuste – et un peu détestable - Tom Wilson.
Pauvre Noah Juulsen, Petry doit multiplier les présences
La brigade défensive du Canadien ressemble au réseau routier montréalais alors que la congestion règne et le retour éventuel de Shea Weber ne va pas désengorger le tout. On souhaite uniquement à Noah Juulsen que ce ne sera pas une blessure qui le poussera à l’écart de la formation. Juulsen a été atteint non pas une, mais deux fois au visage par une rondelle lors de la première période.
La deuxième fois a été la pire alors que Juulsen a dû quitter la rencontre et il doit se croiser les doigts pour que ce ne soit pas une fracture. Le Canadien devrait annoncer mardi les résultats des examens subis à l’hôpital.
Par conséquent, c’est Jeff Petry qui a dû redoubler d’ardeur. Il a conclu sa partie avec 33 :51 d’utilisation soit 8 :58 de plus que son plus proche poursuivant (Benn avec 24 :53).
Avec le retour de Reilly, ce sont Xavier Ouellet et Karl Alzner qui ont été laissés de côté.
Domi égale Damphousse et se transforme en Tyson
Ne parlez surtout pas à Max Domi de ralentir. Il a poursuivi son début de saison canon en récoltant au moins un point dans un 10e match de suite (cinq buts et neuf aides). Notre collègue Vincent Damphousse avait été le dernier à en faire autant en 1996 avec cinq buts et douze aides.
Domi ne fait vraiment pas les choses à moitié. En plus de participer à l’attaque et à l’effort défensif, il s’est défoulé aux dépens de Dmitry Orlov. Il a enchaîné quelques uppercuts à la Mike Tyson et il a fini le combat avec un visage de petit diable témoignant de toute son intensité.
Le CH poursuivra sa semaine mercredi contre les Devils, à Newark, vendredi face aux Sabres, à Buffalo, avant de recevoir la visite des Bruins de Boston, samedi.