Très bientôt se tiendra la cérémonie officielle d’intronisation de Guy Carbonneau au Temple de la renommée du hockey. Bien sûr, et Guy le souligne lui-même, il n’a jamais joué avec cet objectif d’obtenir un jour cet honneur. Même après sa carrière, il avoue cependant qu’il y pensait parfois, estimant qu’il s’agissait d’une possibilité très incertaine. 

 

Et pourtant, tout le monde a considéré cette nomination comme allant de soi quand le comité a annoncé officiellement ses choix à la fin du mois de juin, laissant désormais une place au temple pour Guy Carbonneau.

 

J’ai le plaisir et l’honneur de connaître Guy Carbonneau et de le croiser fréquemment sur certains plateaux de télé ou à certains événements. J’ai pu me rendre compte qu’il possède une vaste expérience du hockey, et sait y poser un regard intelligent et pertinent qui enrichit les discussions. Toutefois, à mon sens, sa force psychologique réside dans son énorme capacité d’adaptation.

 

On oublie parfois qu’il a été un attaquant formidable avec les Saguenéens de Chicoutimi, comptant 72 buts et effectuant 110 passes, pour 182 points à sa dernière saison avec ce club en 1979-1980. Les deux saisons suivantes, avec le club-école des Canadiens de Montréal, il se distingue avec des productions de 88 et 94 points. 

 

Toutefois, en arrivant avec le grand club, le hockey changeait et la défensive prenait une importance nouvelle. D’attaquant, il a dû devenir un joueur à caractère défensif. Non seulement n’y voyait-il pas un recul, mais il a décidé d’apprendre les ficelles de cette nouvelle mission. Les résultats ont été stupéfiants car Guy possédait cette aptitude à comprendre et évaluer les situations pour remplir son nouveau mandat. Il a rempli sa tâche à merveille et a été un véritable leader pour l’équipe, étant même nommé capitaine en 1989, titre qu’il a conservé jusqu’en 1994 quand il a été échangé aux Blues de St Louis puis au Stars de Dallas. 

 

Il a redéfini le rôle des attaquants à caractère défensif, remportant le trophée Selke en 1988, 1989 et 1992. Il a également remporté la coupe Stanley deux fois avec Montréal et une fois avec Dallas. 

 

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En 2000, quand il a décidé de prendre sa retraite, il a continué à s’ajuster et s’adapter aux nouveaux défis qui lui ont été proposés. Il a été directeur du personnel des joueurs avec les Canadiens en 2000 avant de devenir l’adjoint de Michel Therrien jusqu’en 2002. Il est ensuite nommé directeur général adjoint avec les Stars de Dallas avant de revenir à Montréal comme entraîneur-chef.

 

Puis, à sa sortie du monde actif du hockey, il est devenu commentateur et analyste pour les médias, profession où il apprend rapidement les ficelles pour se bâtir une solide crédibilité. 

 

Bref, l’assurance et la qualité d’adaptation dont a toujours fait preuve Guy Carbonneau, représentent l’essence même de sa personnalité. Il a été dominant sur la glace, où il devait stopper les meilleurs joueurs adverses et il continue désormais à l’être comme homme public.

 

C’est pourquoi, à quelques jours de son intronisation, je tenais encore à souligner l’incroyable apport qu’il a apporté au hockey. Voilà certainement une nomination qui fait l’unanimité.