BROSSARD – Joël Bouchard avait ses expressions préférées comme « lui, c’est un joueur de hockey ». Au fil des prochains mois, on apprendra à découvrir celles de Jean-François Houle, mais on peut déjà confirmer que « les bonnes habitudes de travail » seront au cœur de son discours. 

Ce n’est pas un mandat facile de succéder à Bouchard à la barre du club-école du Canadien de Montréal. L’ancien défenseur a relancé cette équipe dans la bonne direction et il a redonné confiance aux partisans par rapport au développement de la relève. Heureusement, Houle détient l’expérience pour tenter d’en faire autant. De plus, il connaît bien Bouchard et ce qu’il prône. 

Le nouveau pilote du Rocket s’attardera à trouver l’équilibre idéal entre ce qui a été accompli et ce qu’il veut prêcher. 

« Je vais implanter ma propre culture et ma philosophie. Mais, je ne vais pas arriver à Laval et tout casser (ce qui a été fait auparavant) », a indiqué l’homme de 46 ans après le premier entraînement du camp des recrues du Tricolore. 

Si Bouchard était exigeant, il accordait une grande importance à la communication. Houle assure que ce volet figure aussi parmi ses priorités. 
 
« Mercredi, au souper, au lieu d’avoir une table d’entraîneurs, chaque entraîneur est allé s’asseoir à une table avec des joueurs pour les connaître. On se comporte comme une équipe pour les trois pratiques et les trois matchs de ce camp. J’essaie de les connaître le mieux possible avec de petites conversations à gauche et à droite », a noté Houle lors du camp des recrues. 

« C’est ainsi que je suis, je crois que les joueurs se défoncent plus pour leur entraîneur quand tu te soucies d’eux et c’est ce que je fais », a-t-il enchaîné. 

Cela dit, Houle revient dans un rôle d’entraîneur-chef pour la première fois depuis la saison 2014-2015. La proximité avec les joueurs en prend souvent un coup à titre de patron. 

« Ce n’est pas super facile, tu dois être sérieux. En tant qu’entraîneur-chef, ton message doit parfois être plus sévère, mais il y a une manière de bien agir avec les joueurs et de les comprendre », a répondu Houle. 

Difficile de comparer son approche à celle de son prédécesseur après une pratique, mais l’attaquant Cameron Hillis a été en mesure de formuler cette opinion. 

« Il est bon et similaire à Joël dans le sens que son message est direct et les gars répondent rapidement », a proposé Hillis qui a évolué avec le Rocket la saison dernière.

C'est parti pour le camp des recrues!

Houle a donné le ton au camp des recrues via une rencontre, mercredi, avec les joueurs.

« Les jeunes ont été très réceptifs. On a présenté une vidéo sur les habitudes de travail et la manière dont on veut jouer chez le Canadien. On a été très clair dans notre message et les joueurs ont bien démontré sur la patinoire qu’ils allaient écouter », a évoqué Houle qui revient au Québec après sept saisons en Californie. 

Simoneau cadre avec les valeurs prônées par Houle

Cet été, au repêchage, le Canadien a récompensé Xavier Simoneau pour son dévouement en le repêchant en sixième ronde. Même s’il avait été ignoré par le passé, c’était un investissement judicieux. 

Après tout, Simoneau déploie les valeurs à l’origine de toutes les organisations ambitieuses. 

Xavier SimoneauEn fait, il cadre exactement avec l’approche qui sera implantée par Houle. Dans le cas de Simoneau, il reste à savoir s’il disputera la prochaine saison dans la LHJMQ, avec les Islanders de Charlottetown, ou s’il fera le saut dans la Ligue américaine. 

« Je suis un compétiteur, je ne suis pas venu ici en touriste. Je veux qu’ils sachent qui est le vrai Xavier Simoneau et je vais respecter leur choix à 100% », a indiqué Simoneau. 

L’attaquant de 20 ans a vécu un choc positif quand il a appris, durant un tournoi de balle, que le Canadien avait misé sur lui.

« J’ai probablement le même sourire que j’avais quand j’ai été repêché. Pour moi, avoir le chandail du Canadien sur le dos, c’est un honneur et un rêve devenu réalité », a-t-il confié avec un sourire convaincant. 

« J’ai tellement regardé le Canadien quand j’étais jeune. Avoir une carrière avec mon équipe d’enfance, je veux accomplir ça à 100%. Oui, c’est plaisant d’avoir été repêché, mais je suis ici pour décrocher un contrat professionnel », a ajouté le gaucher de cinq pieds sept pouces et 175 livres. 

Tandis que certains espoirs comme Joshua Roy doivent développer certaines facettes de leur jeu, Simoneau doit plutôt rester fidèle à son identité.  

« C’est sûr que je ne suis parfait. Avec mon style, je dois avoir un excellent cardio pour tenir le coup. Sinon, je dirais ma rapidité. Tu ne peux jamais être trop rapide donc j’ai beaucoup travaillé hors de la patinoire cet été pour améliorer cette facette », a cerné Simoneau.  

« Le Canadien m’a repêché pour une raison, je suis un joueur compétitif qui se rend dans les coins et qui essaie de gagner toutes ses confrontations. Je veux être ce type de joueur. Je ne suis pas un gros bonhomme, mais on a un bon exemple avec Brendan Gallagher. J’ai aussi un bon sens du hockey », a aussi indiqué l’ancienne fierté des Voltigeurs de Drummondville pour décrire son profil en route vers la LNH. 

En l’espace d’un entraînement, Simoneau a déjà mérité des compliments. 
 
« Xavier, c’est un joueur intelligent. On a pratiqué des entrées de zone et tu voyais qu’il sait ce qu’il fait avec la rondelle, il a une bonne tête de hockey lui aussi », a souligné Houle qui, tôt ou tard, misera sur ses services avec le Rocket. 

Bilan de la 1re journée au camp des recrues