Jesperi Kotkaniemi aborde ses débuts avec sérénité
Canadiens mardi, 2 oct. 2018. 15:14 mercredi, 4 déc. 2024. 02:48Les prédictions de nos experts
BROSSARD – « Je ne sais pas trop s’il sait ce qui se passe! » C’est ainsi que Phillip Danault a décrit, à la blague, mais avec un fond de vérité, ce qui transpire de Jesperi Kotkaniemi à l’aube de son premier match régulier dans la LNH.
Danault, qui aime bien plaisanter, ne voulait pas rire de son jeune coéquipier finlandais. Au contraire, il trouve que son attitude remplie de candeur est parfaite.
« C’est peut-être mieux ainsi. C’est un excellent joueur et il est très content d’être là, je peux vous le garantir. C’est bon qu’il soit calme justement, ça se voit dans les matchs et c’est ce qui fait de lui un excellent joueur », a précisé Danault.
Claude Julien a perçu la même chose chez son diamant même s’il est persuadé qu’il comprend que l’étape qu’il franchira ne se compare guère à un match préparatoire.
« Je suis certain qu’il est conscient de ça, mais ce n’est pas mauvais parfois d’avoir une certaine « ignorance » dans le sens de ne pas savoir à quel point et tu finis par jouer comme tu peux au lieu d’être trop nerveux ou de trop penser. Il a encore l’air d’un jeune calme qui est prêt à faire son travail. J’aime son approche », a témoigné Julien qui cherchait sans doute le mot insouciance.
Danault et Julien ont exactement décrit le sentiment que Kotkaniemi avait laissé planer quelques minutes plus tôt quand il a été entouré par un groupe de journalistes.
« Je me sens plutôt bien, merci. Et vous? », a-t-il lancé en souriant quand une confrère lui a demandé de décrire son état d’esprit à l’aube de ce baptême de la Ligue nationale.
« Je pense que c’est juste un autre match comme les autres. J’espère que ça va bien se passer », a poursuivi le patineur de 18 ans invité à comparer ce match à ses expériences du calendrier préparatoire.
En insistant légèrement, il a fini par admettre ceci.
« Ça reste du hockey. Mais oui, ce sera un peu plus spécial puisque c’est la première de la saison. »
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Ses parents ne seront pas sur place pour cette étape marquante de sa carrière, mais sa mère fera le voyage vers Montréal pour les débuts à domicile. Son père doit s’acquitter de ses fonctions d’entraîneur de l’équipe qui est privée de son fils pour le moment.
« Je leur ai finalement parlé hier (lundi), les journées sont occupées. Ils sont extrêmement contents, c’est mon rêve. Ils souhaitent que les choses se passent bien pour moi, c’est une grosse nouvelle pour eux », a décrit Kotkaniemi qui est assis entre les assistants Brendan Gallagher et Paul Byron dans le vestiaire du Tricolore.
Tout le monde semble ravi pour Kotkaniemi et la réaction semble franche même chez Max Domi qui a perdu sa chance de piloter le premier trio avec l’émergence du Finlandais pendant sa suspension. Il assure qu’il n’encaisse pas mal ce revirement de situation.
« Non, es-tu fou? Pas du tout. J’étais tellement content pour lui. C’est un super jeune qui est très humble et travaillant. Il mérite tout ce crédit, c’est tout un joueur de hockey et on est chanceux de l’avoir au sein de notre équipe », a répondu Domi sur l’enjeu de le voir briller de cette façon.
Des débuts également pour Domi, Armia, Tatar, Peca et Ouellet
Ils possèdent tous nettement plus d’expérience que Kotkaniemi dans le circuit Bettman, mais Domi, Joel Armia, Tomas Tatar, Matthew Peca et Xavier Ouellet devraient tous entamer leur parcours officiel avec le Canadien, mercredi, à Toronto. Un bémol subsiste en ce qui concerne Ouellet qui pourrait voir Jordie Benn lui ravir ce poste.
Chose certaine, la soirée s’annonce bien spéciale pour Domi dont le père, Tie, a été un visage très important dans l’histoire de l’organisation torontoise. La coïncidence est donc amusante de le voir effectuer ses débuts pour Montréal à Toronto sans oublier l’animosité qui existe entre ces deux organisations.
« Ce sera spécial pour tout le monde à mon avis. C’est l’une des plus grosses rivalités du sport et on sait que c’est une bonne équipe. On connaît leurs habiletés et ce sera un gros test dès le départ », a réagi Domi.
Sans surprise, son paternel sera présent dans l’amphithéâtre, mais il risque d’être bien caché selon ce que son fils a indiqué. Disons qu’il serait plutôt comique de l’apercevoir avec un chandail du Canadien sur le dos.
Le combatif attaquant devra avant tout éviter de tomber dans le piège de l’émotivité. Julien n’a pas caché sa vision à ce sujet.
« Je m’attends à ce qu’il fasse partie du groupe qu’on veut, qu’il joue d’une certaine façon. Il s’entraîne avec nous même s’il a manqué des matchs. Max ne doit pas penser qu’il a besoin d’en faire plus. En groupe, on doit tous travailler de la bonne façon. Ça nous donne de meilleures chances de gagner que de voir un gars tenter d’en faire trop. Ça pourrait causer plus de torts que de bien », a noté l’entraîneur.
Trios à l’entraînement
Drouin-Kotkaniemi-Armia
Tatar-Danault-Gallagher
Un certain mystère persiste à propos des troisième et quatrième trios en raison de la situation d’Andrew Shaw. Mais il se pourrait bien que Charles Hudon et Nikita Scherbak soient laissés de côté pour la première rencontre.
Quelques combinaisons ont été remarquées comme :
Byron-Peca-Lehkonen
Byron-Domi-Lehkonen
Domi-Plekanec-Shaw
Peca-Plekanec-Hudon
Défenseurs
Mete-Juulsen
Reilly-Petry
Alzner-Ouellet
Benn
Avantage numérique
Domi-Shaw-Kotkaniemi
Lehkonen-Mete
Tatar-Gallagher-Armia
Drouin-Petry