C'était mieux, mais le CH continue de s'enliser
Canadiens samedi, 30 nov. 2019. 14:37 samedi, 30 nov. 2019. 18:40MONTRÉAL – Rien à faire pour le Canadien qui a encaissé une septième défaite de suite, une première depuis le début de la saison 2017-2018 alors que les Flyers de Philadelphie l’ont emporté 4 à 3, en prolongation, au Centre Bell.
Voici cinq observations tirées de cette rencontre alors que le Tricolore aura un autre immense défi en se mesurant aux Bruins, à Boston, dès dimanche.
Provorov enfile le but victorieux
Comme il fallait s’y attendre dans un tel creux, le Tricolore a joué de prudence dans cet affrontement en limitant les actions risquées. Par conséquent, ça n’a pas toujours produit le spectacle le plus divertissant, mais c’était uniquement la victoire qui comptait pour les protégés de Claude Julien.
Toutefois, ce sont les Flyers qui ont eu le dernier mot quand Ivan Provorov a dénoué l’impasse dès la 31e seconde de la prolongation. Il a marqué le but gagnant face à Keith Kinkaid au terme d'une superbe montée et d'une feinte aux dépens de Max Domi. Les Flyers ont eu le dessus même s'ils ont composé avec la fatigue d’un duel contre les Red Wings la veille si bien qu’ils ont un impressionnant dossier de 10-2-4 en novembre.
« Je ne dirais pas satisfait, mais c’était beaucoup mieux qu’on l’a été dernièrement. Défensivement, j’ai trouvé qu’on a fait du bien meilleur travail contre une équipe qui est dangereuse offensivement. On a limité les chances de marquer surtout par rapport à leur qualité. De ce côté, c’était un pas vers l’avant. On est allés chercher un point, c’est mieux qu’aucun comme les (trois) matchs précédents. Ce sont des points sur lesquels on peut bâtir en essayant de rebondir dimanche à Boston », a analysé Julien.
« Les gars ont vraiment mieux joué défensivement dans l’ensemble. C’est de ma faute dans le sens que j’aurais dû réussir un arrêt de plus », a admis Kinkaid.
Après une bévue, Brian Elliott s’illustre
Le clan montréalais ne pouvait guère espérer un meilleur scénario alors que Brian Elliott, le gardien des Flyers, a été extrêmement généreux dès la 19e seconde de la confrontation. Elliott s’est fait passer un sapin par Joel Armia sur un tir qui était pourtant inoffensif.
Par contre, le vétéran de 34 ans s’est repris de superbe manière au deuxième engagement. Il a été particulièrement fumant pendant une supériorité numérique du CH alors qu’il a volé Jordan Weal à deux reprises.
Elliott (39 arrêts) s’est aussi repris face à Armia durant cette période en plus de recevoir l’aide généreuse de son poteau.
Armia et Tatar se démarquent du lot
Pendant que plusieurs de ses coéquipiers semblent marcher sur des œufs pour éviter les gaffes, Armia et Tomas Tatar ont joué avec plus d’assurance. Armia a contrôlé la rondelle avec aisance et il s’est octroyé plusieurs chances de marquer de grande qualité. S’il a été chanceux sur son but, il aurait mérité de toucher la cible au moins une autre fois. Les partisans ont cru que ça se concrétiserait juste avant la conclusion de la troisième période, mais sans succès.
« On l’a déjà vu jouer de la sorte par le passé. Quand il décide de dominer un match, il est clairement capable de le faire. Il a failli nous procurer la victoire dans les dernières secondes. Il est tellement fort avec la rondelle, on a besoin de lui à son mieux présentement. On espère qu’il poursuivra dans ce sens », a réagi Julien.
Quant à Tatar, il a enfilé deux buts très importants. Celui qui a procuré les devants 2-1 aux siens en s’emparant d’un retour de lancer de Shea Weber qu’il a lui-même bloqué sans le vouloir. Ensuite, le but qui a créé l’égalité 3-3 au dernier tiers à la suite d’une brillante passe de Nick Suzuki en avantage numérique.
« Notre distance face à nos adversaires étaient meilleure, on aidait mieux les défenseurs, on a passé moins de temps dans notre zone et on en sortait plus facilement. On peut bâtir sur bien des éléments positifs, mais ça demeure que je suis très frustré du résultat », a témoigné Tatar.
Risqué d’échanger coup pour coup
Ce n’était clairement pas le plan de Julien et de ses adjoints, mais le Canadien a fini par échanger coup pour coup avec les Flyers après la première période.
Les visiteurs ont nivelé le pointage 1-1 en deuxième période, mais Tatar a riposté 27 secondes plus tard. Les Flyers ont ramené tout le monde à la case départ après un délai de 45 secondes quand Kevin Hayes a trouvé le fond du filet.
Les Flyers ont pris les commandes pour la première fois de la journée au troisième engagement quand Travis Konecny a battu Kinkaid alors qu’un contact en zone neutre venait d’empêcher Fleury de prévenir le danger.
Mete se blesse en deuxième période, Olofsson renoue avec la LNH
À lire également
Alors que la brigade défensive du Tricolore n’affiche pas suffisamment d’aplomb, elle a dû se débrouiller sans Victor Mete qui s’est blessé tôt durant le tiers médian lors d’un contact avec Justin Braun.
C’est sans oublier que le défenseur suédois Gustav Olofsson a renoué avec la LNH. Il n’avait pas joué dans le circuit Bettman depuis mars 2018 en raison d’une panoplie de blessures aux épaules.
Le choix de deuxième ronde du Wild en 2013 représente un excellent patineur et il pourrait aider le Tricolore grâce à cet atout. Avec un peu plus de temps, il retrouvera sans doute plus de repères, lui qui a disputé 56 matchs dans la LNH avec le Wild.
Avec l’entrée en scène d’Olofsson dans l’uniforme tricolore et le retour de Cale Fleury, ce sont Mike Reilly et Brett Kulak qui ont été retranchés.
Une pensée pour Derek Aucoin
On se permet une sixième observation pour envoyer nos pensées les plus chaleureuses à Derek Aucoin qui a repris le micro au 98,5 alors qu’il combat un cancer. Le grand gentilhomme a raconté que c’est en grande partie sous l’influence de Michel Therrien, un bon ami, qu’il a réalisé cet objectif. Therrien l’a encouragé à le faire lors de la visite des Flyers surtout que le match avait lieu en après-midi, un contexte plus facile dans son état.