Sommaire Canucks-Canadiens

MONTRÉAL – Même si le Canadien a nivelé le pointage dans la dernière minute de la troisième période, la formation montréalaise s’est inclinée pour une neuvième fois d’affilée en temps supplémentaire. 

Les Canucks de Vancouver l’ont donc emporté, au compte de 3 à 2, grâce à une superbe manœuvre de J.T. Miller en prolongation. 

Voici cinq observations tirées de cette défaite contre les Canucks qui suivent le Canadien au classement. 

Anderson a failli stopper la guigne, Miller tranche 

À peine quelques secondes avant le but décisif de Miller, Josh Anderson s’est échappé vers Thatcher Demko, mais il a raté la cible.

Les Canucks n’en demandaient pas tant. Miller a trouvé une façon de se faufiler entre Nick Suzuki et Tomas Tatar pour enfiler l’aiguille de belle façon. 

« Quand on utilise trois attaquants, on les expose un peu plus. À deux joueurs, c’est certain qu’on aurait dû anéantir le jeu. Les gars sont déçus de ne pas avoir empêché le but, mais ils n'étaient pas dans une position facile surtout pour Tatar qui devait reculer », a commenté Dominique Ducharme. 

« Dominique a confiance en nous, je dois simplement réussir sur ce jeu, c’est difficile de penser à autre chose », a admis Suzuki qui acceptait le blâme.  

« C’est un jeune intelligent, je sais qu’il regarde le jeu et qu’il aimerait peser sur rewind et se reprendre. C’est un jeu qu’il est habitué de faire en territoire défensif. C’est certain que c’est un gros but. Nick venait de marquer un gros but, il avait cette énergie. C’est donc malheureux pour lui que ça se termine ainsi, mais c’est un jeu qu’on doit réussir », a reconnu l’entraîneur.  

C’est donc dire que le Canadien n'a obtenu qu'une seule victoire (1-2-2) depuis cinq sorties. 

Mais, comme Dominique Ducharme l’a fait remarquer, si Anderson avait compté le but victorieux, la réaction aurait été de dire que le Canadien a démontré du caractère pour créer l'égalité en fin de match. 

Parce que c’est aussi ça l’histoire de la partie. Le Canadien a, encore une fois, manqué de constance avec une deuxième période particulièrement difficile, mais il a été en mesure de rebondir au dernier tiers. 

Durant une punition aux Canucks, Suzuki a compté le but égalisateur alors que le Canadien évoluait à six contre quatre. 

Au final, le Tricolore affiche un dossier de 0-9 en bris d’égalité (0-6 en prolongation) ce qui provoque, inévitablement des dommages au classement. 

Une deuxième période qui a tout fait basculer

Avant cette confrontation, le Canadien affichait un dossier de 5-0-2 face aux Canucks en 2021. Par contre, les Canucks ont renversé la vapeur depuis le début mars (7-2-0) et ils ont reproduit ce modèle au deuxième engagement. 

Tôt dans la période, Adam Gaudette et Nils Hoglander ont touché la cible coup sur coup pour s’emparer de l’ascendant alors que le CH était encore coupable d'inconstance.

« On ne jouait pas mal, mais on ne rendait pas leur vie compliquée. On ne l’a pas fait durant les deux premières périodes et ce fut coûteux. Tu ne peux pas attendre la troisième période pour trouver tes jambes et ta game », a reconnu Jonathan Drouin qui a menacé quelques fois. 

Le gardien Jake Allen, qui avait été désigné pour le match, n’y pouvait rien sur les buts adverses. Malheureusement pour lui, Allen n’a pas savouré la victoire à ses six dernières sorties. Toutefois, il importe de préciser que l’attaque montréalaise a été trop silencieuse en sa présence, comptant plus de deux buts à une seule occasion.

« Il joue vraiment bien, je me sens mal pour lui. On tentera de se reprendre la prochaine fois », a indiqué Tatar.  

Pendant le dernier tiers, le CH a été en mesure de s’octroyer quelques chances de marquer. Avant le but de Suzuki, on peut penser au poteau frappé par Petry ou à Tyler Toffoli qui s’est faufilé entre la défense adverse, mais les Canucks ont trouvé une façon de gagner comme ils le font ces temps-ci.

Un départ qui semblait prometteur 

De retour au Québec après six matchs sur des patinoires adverses, le Canadien a connu une première période satisfaisante. La troupe de Ducharme a profité d’une punition plus que douteuse imposée à Antoine Roussel pour s’emparer de l’avance. 

Corey Perry, l’inestimable acquisition de Marc Bergevin, a, encore une fois, été au cœur de cette réussite. Bien sûr, c’est le tir de Jeff Petry sur la barre transversale qui a mené à ce résultat, mais il était au bon endroit pour pousser le disque dans un filet désert. Perry a ainsi marqué son sixième but à son 23e match contre cinq en 57 parties la saison précédente. 

Durant cette période, le Canadien a été en mesure d’utiliser sa vitesse à profusion contre un système défensif trop permissif. Drouin, Tatar et Joel Armia auraient chacun pu ajouter un but précieux. 

Armia s’ajuste mal à une manœuvre de Weber

Le refrain revient souvent dernièrement, mais le capitaine Shea Weber ne joue pas à la hauteur de son talent. Sur le premier but des visiteurs, Weber a foncé en zone neutre pour faire avorter un jeu, mais ça se passait très près de sa ligne bleue. Ducharme a confirmé que c’était Armia qui aurait dû réagir plus rapidement pour anéantir la menace, mais ce ne fut pas le cas et Gaudette a complété la manœuvre. 

« Ça fait partie de notre pression en zone neutre, l’attaquant est responsable du corridor qui était à droite de Weber », a statué Ducharme pointant ainsi Armia du doigt.  

Un quatrième trio qui en arrache

Comme ça se produit trop souvent, le quatrième trio a été peu incisif si bien que Ducharme a réduit leur utilisation. Perry a toutefois obtenu une autre promotion sur le troisième trio provoquant le traitement inverse pour Armia qui ne démène pas assez pour chasser l’inconstance de son jeu.

Rappelons que le Canadien et les Canucks s'affronteront, samedi, pour la dernière fois de la saison.