Le Canadien s'est incliné 6-3 contre les Flyers
Canadiens jeudi, 21 avr. 2022. 18:46 jeudi, 14 nov. 2024. 01:00MONTRÉAL – Deux équipes qui en arrachent au classement, deux clubs qui avaient perdu leurs six derniers matchs et deux organisations qui devront appuyer sur les bons boutons pour orchestrer leur relance. Mais le Canadien a été vaincu par les Flyers de Philadelphie qui ont remporté ce duel, 6 à 3.
Voici nos observations de cette soirée alors qu’il ne reste désormais que quatre parties à la saison du Tricolore.
Le Canadien s’incline contre un adversaire semblable
Que ce soit en regardant différentes statistiques ou le statut actuel de chaque équipe, on dénote plusieurs similitudes entre le Canadien et les Flyers. Et vous aurez compris que ce n’est pas pour des raisons positives.
Voilà pourquoi Martin St-Louis risque de mal digérer ce résultat même si le résultat de la saison n’importe plus dans la dernière ligne droite du calendrier.
Battus à ses six dernières sorties, les protégés de St-Louis n’ont pas profité de la visite des Flyers pour se procurer un élan positif afin de conclure l’année.
« On a eu de bons moments quand même, mais pas assez. Notre exécution n’était pas là beaucoup tout comme notre reconnaissance du jeu à choisir. On était un peu slow à lire le jeu et quand on y parvenait, on n’exécutait pas trop bien ce qui a mené à plusieurs revirements », a tranché St-Louis.
Même que le Canadien aurait perdu 6 à 2 si l’arbitre Éric Furlatt n’avait pas commis une erreur en indiquant à Mike Yeo, l’entraîneur des Flyers, qu’il ne pouvait pas contester un but marqué par Mike Hoffman (son premier en 22 matchs) alors que Brendan Gallagher lui avait refilé le disque via une passe avec la main.
« Évidemment, je savais ce que j’avais fait et on a été chanceux sur celle-ci. C’est simplement que l’arbitre n’a pas vu ce qui est arrivé, je sentais que ça valait la peine de l’essayer. Je me doutais qu’on n’obtiendrait pas de jeu de puissance pour le reste du match. Ensuite, ils ont dicté le ton du reste du match », a commenté Gallagher.
Pas une soirée étincelante de Price
C’est donc dire que Carey Price a enfin obtenu un support offensif pour la première fois en trois matchs. Deux buts, ça suffit rarement pour gagner des matchs, mais il aurait tout de même fallu que Price soit plus solide pour aspirer à la victoire.
Après deux prestations convaincantes, Price a été moins alerte sur deux et peut-être même trois buts des Flyers. Fait plutôt rare, il a raté une excursion derrière son filet ce qui a mené au premier but (celui de James van Riemsdyk) et il a été ordinaire sur les réussites d’Oskar Lindblom et Travis Konecny.
Rappelons que Price n’avait pas disputé deux matchs d’affilée depuis une finale de la coupe Stanley qui semble si lointaine. La preuve que, même avec un tel talent, il faut chasser de la rouille.
Harvey-Pinard attire l’attention à sa manière
À son premier match en carrière dans l’uniforme du CH au Centre Bell, il ne fallait pas se surprendre de voir Rafaël Harvey-Pinard foncer à fond de train et se poster devant le filet.
Le combattif attaquant a accompli quelques jeux intéressants incluant des mises en échec. Mais il a véritablement exposé son utilité sur le but de Jake Evans. Bien posté devant le gardien Martin Jones, RHP a permis à Evans de bénéficier de plus de latitude pour faire dévier le tir de Jeff Petry.
« Je dirais moyen. Je suis content de mon jeu pendant les deux premières périodes, mais je ne suis vraiment pas satisfait de la troisième. Je sais que je suis capable d’en donner plus encore », a analysé Harvey-Pinard.
Si ses parents n’ont pas pu assister à cette partie, ils pourront se reprendre bien des fois puisque sa ténacité devrait l’aider à s’extirper de la Ligue américaine de hockey.
« Tu vois que les détails sont très bons dans son jeu. C’est un joueur de hockey et j’ai aimé ce que j’ai vu », a commenté l’entraîneur.
L’un des bons matchs de Petry
Dans une saison laborieuse, on peut dire sans se tromper que Petry a été l’auteur d’une prestation intéressante.
Retrouvant, le temps d’un match pour l’instant, son aise dans son implication offensive, Petry a créé des occasions pour ses partenaires.
« Les résultats, c’est le plus important et on traverse une période difficile. Mais pour moi et bien des joueurs, on essaie de progresser. Je veux m’assurer de finir l’année en force après un départ qui n’a pas été bon du tout. Durant la majorité de la saison, je n’ai pas été le joueur que j’étais. Je tente donc de retrouver mon jeu dans le dernier droit », a réagi Petry.
Si Anderson pouvait enfiler l’aiguille
Josh Anderson pouvait bien avoir le visage long pendant le match. Le partenaire de Nick Suzuki et Cole Caufield aurait, une fois de plus, pu changer l’allure de la partie, mais il a bousillé des occasions en or.
Anderson doit se contenter d’un seul but depuis neuf parties et il doit avoir hâte de renverser la tendance.
Ajoutons au passage que le Canadien aurait pu marquer à trois ou quatre reprises, au minimum, en infériorité numérique. Tyler Pitlick a été le dernier à manquer sa chance en frappant la barre horizontale au dernier tiers. Un peu d’opportunisme aurait été salutaire pour le CH. C’est aussi vrai pour le tir de Mike Hoffman, cette fois en avantage numérique, qui a touché deux poteaux.
Petit point positif, Cole Caufield a freiné sa séquence de cinq matchs sans point avec un but chanceux en fin de rencontre.
Pour ses quatre derniers matchs, le Tricolore jouera, samedi, à Ottawa, dimanche contre Boston ainsi que mercredi prochain, au Madison Square Garden, et finalement, vendredi prochain contre les Panthers.