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MONTRÉAL - Le tiers des buts accordés par le Canadien cette saison ont été marqués pendant qu'il se retrouvait en infériorité numérique et les membres de la formation montréalaise en ont déjà assez d'en entendre parler.

Après avoir passé la majorité du dernier hiver à se faire poser des questions sur les problèmes de l'avantage numérique, les membres du Tricolore sont déjà à court de réponses quand vient le moment de discuter des insuccès de l'équipe en désavantage numérique.

Le Canadien a concédé 11 buts de ses 33 buts lors des 10 premiers matchs quand il avait un joueur au banc de punition.

« Les équipes adverses trouvent les lignes de passe ou profitent de mêlées devant, a noté le gardien Carey Price après la défaite de 4-2 face aux Sharks de San Jose, jeudi soir. Nous devons nous regrouper et trouver une solution. »

L'entraîneur-chef Claude Julien a déjà martelé que ses joueurs devaient être plus combatifs en infériorité numérique et mieux couper les lignes de passe. Après le match jeudi, Julien avait les émotions à fleur de peau.

« Il n'y a aucune raison (pour expliquer la situation). Nous avons plus ou moins le même groupe que la saison passée, qui faisait du bon travail, a-t-il noté. Mais c'est toujours la même chose. Nous manquons à nos tâches et ça termine dans le fond du filet. »

La saison dernière, le Canadien avait affiché une efficacité de 80,9 pour cent en infériorité numérique. Entre le 1er janvier et la fin de la campagne, ce chiffre était de 85,8 pour cent, la troisième meilleure unité du circuit au cours de cette période. Il avait alors accordé seulement 16 buts en infériorité numérique en 42 rencontres.

Shea Weber, Jordie Benn, Phillip Danault et Artturi Lehkonen ont été les joueurs les plus utilisés en infériorité numérique après le 1er janvier. Jeff Petry, Victor Mete, Joel Armia, Nate Thompson et Paul Byron ont aussi été employés régulièrement. La seule différence depuis le début de la nouvelle campagne est l'arrivée de Ben Chiarot en relève à Benn.

Danault et Lehkonen étaient chacun sur la patinoire lors de six buts accordés en infériorité numérique cette saison, Thompson lors de quatre buts, tandis que Byron et Armia étaient chacun sur la patinoire lors de trois buts. Du côté des défenseurs, Weber et Petry ont vu l'adversaire marquer huit buts en avantage numérique quand ils étaient sur la glace, Chiarot, cinq, et Mete, un seul.

Les joueurs ne sont pas du genre à pointer un coéquipier du doigt. En fait, depuis quelques semaines, ils se portent à la défense de ceux qui jouent en infériorité numérique, parlant souvent d'un peu de malchance pour expliquer ces buts.

« Il y en a un qui est sur un lancer sur réception après une mise au jeu, si vous gagniez la mise au jeu, ça n'arrive pas. Et le deuxième c'était un tir qui avait dévié, avait mentionné Danault plus tôt cette semaine en revenant sur les buts accordés en infériorité numérique dimanche au Wild du Minnesota. Nous n'avons pas la chance de notre côté. »

« Sur le premier but, il y a une mêlée qui éclate, puis il y a un filet ouvert. C'est difficile d'analyser ça », a dit Jonathan Drouin en commentant le match face aux Sharks.

Une chose est certaine, le Canadien devra trouver des solutions pour améliorer son jeu avec un homme en moins, sans quoi les questions seront encore nombreuses à ce sujet pendant l'hiver.