Marc Bergevin à la défense du recrutement
Canadiens lundi, 9 avr. 2018. 19:30 vendredi, 22 nov. 2024. 18:11BROSSARD – Les partisans qui s’attendaient à ce que Marc Bergevin impute une partie du blâme à Trevor Timmins et son département de recrutement amateur ou bien à ses ressources du recrutement professionnel ont été déçus.
Malgré les déboires du Canadien dans ces deux chapitres et durant la saison qui s’est conclue samedi, Bergevin s’est porté à la défense de plusieurs de ses hommes de confiance.
Cette année, le recrutement professionnel a particulièrement peiné avec les ajouts de Karl Alzner, David Schlemko et Ales Hemsky. Jonathan Drouin ne s’est pas plus illustré, mais la patience demeure de mise à son endroit.
Cela dit, Bergevin a encore confiance en ce département dirigé par Eric Crawford.
« Oui », a brièvement répondu Bergevin en utilisant immédiatement l’exemple de Drouin pour insister qu’il n’avait pas atteint son potentiel maximal.
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Le DG a aussi pris quelques secondes pour commenter la première année laborieuse d’Alzner à Montréal.
« Je l’ai rencontré à mon message était qu’il doit être meilleur comme ce fut le cas pour plusieurs autres », a-t-il noté.
Bergevin s’est fait demander d’expliquer le contexte qui prévaut au sein du Tricolore puisque les décisions ne sont pas toutes judicieuses. On entend parfois parler d'un country club qui règne à Montréal.
« Geoff (Molson, le président) le sait. Oui, il y a des débats. Je n’ai pas de yes-man et je n’en suis pas un. La décision finale me revient. J’ai des gars qui ont beaucoup d’opinions différentes et ils ne sont pas toujours d’accord », a avancé le DG.
Lorsqu’il a été embauché pour relancer le Canadien, Bergevin n’avait pas hésité à racheter des contrats consentis avant son arrivée. Cette fois, il se retrouve dans une situation particulière, car il pourrait devoir corriger ses propres gaffes avec cette méthode.
« On fait tous des erreurs, il faut en faire le moins possible. L’erreur, c’est de ne pas agir pour en corriger une. Il faut faire face à la musique », a répondu Bergevin avec un commentaire intrigant.
Au moins, le Canadien se retrouve dans une situation emballante en vue du repêchage. Les sélections seront nombreuses et le rang enviable. Cette fois, Timmins et ses acolytes ne peuvent pas se tromper.
« Comme DG, j’ai échangé quelques choix, surtout de deuxième ronde pour (Andrew) Shaw et (Jeff) Petry. Mon prédécesseur avait fait la même chose. J’ai enlevé des outils à mon recruteur parce qu’il fallait en donner en vue des séries. Je ne suis pas prêt à blâmer juste eux-même si ce n’est pas parfait », a noté Bergevin.
Le président Geoff Molson a ensuite ajouté que le groupe de recrutement était plus grand et renouvelé sous l’influence de Bergevin. Par contre, les résultats ne sont pas assez concluants.
Cela dit, une bonne nouvelle est survenue, lundi, alors que Jake Evans a paraphé une entente avec le Canadien. Ce joueur de centre naturel, un choix de septième ronde en 2014, a brillé avec l’Université Notre Dame. La Ligue américaine semble une destination prudente pour lui en septembre, mais il pourrait brouiller les cartes à Montréal avec ses habiletés offensives et défensives.
Sans surprise, ce volet aussi a mené à une question sur les espoirs québécois. Le Canadien a essuyé des critiques pour avoir échappé quelques hockeyeurs intéressants comme Samuel Girard (le choix avait été sacrifié pour Shaw) et Yanni Gourde par exemple.
« J’ai fait des recherches et il y a 37 joueurs du Québec qui ont joué 40 matchs ou plus dans la LNH. Il y en a quatre avec nous en (Jonathan) Drouin, (Phillip) Danault, (Charles) Hudon et (Nicolas) Deslauriers. Oui, on aimerait tous les avoir, mais on va en manquer, même si on ne veut pas. On ne frappera pas pour ,1000, mais on va toujours faire des efforts », a déclaré Bergevin.
L’été dernier, dans le cadre du tournoi de golf, Bergevin s’était enflammé en disant que la défense à sa disposition était meilleure que celle de la saison précédente.
« J’étais définitivement trop excité, j’aime voir les choses positivement. J’ai mal évalué », a avoué l’homme de hockey qui risque de peser davantage ses mots dans quelques mois.
En terminant, notons que Bergevin et Molson ont offert leurs sympathies à la communauté de Humboldt qui est éprouvée par une terrible tragédie. Molson en avait même les larmes aux yeux en évoquant le sujet.