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MONTRÉAL – Après trois matchs endiablés, les joueurs du Canadien n’ont pas affiché la même fougue pour leur ouverture locale probablement puisque les Red Wings de Detroit sont parvenus à les embêter pour filer vers un triomphe de 4 à 2 au Centre Bell.

Voici cinq observations tirées de cette rencontre du Tricolore qui était en action pour une deuxième soirée de suite et qui n’est pas parvenu à orchestrer une remontée cette fois. En l’emportant, les Wings ont obtenu un premier gain en temps à réglementaire à Montréal depuis 2007 et ils ont mis fin à une séquence de neuf revers contre le Canadien.

Un manque de cohésion en défense

Si le Canadien avait présenté du jeu enlevant depuis le début du calendrier, son rendement défensif laissait à désirer. Malheureusement, ça s’est poursuivi lors de la visite des Wings alors que plusieurs joueurs ont été surpris par les hommes de Jeff Blashill.

On peut citer quelques exemples durant lesquels même Jeff Petry a été battu de vitesse par des adversaires comme Andreas Athanasiou. On a également vu Tyler Bertuzzi et Taro Hirose être oubliés dans l’enclave.

« Ils ont joué un bon match pour une équipe sur la route, ils ont été patients. Ils ont provoqué nos erreurs et ils ont su en tirer avantage », a admis l’entraîneur Claude Julien avant de mettre le doigt sur le bobo.

« De notre côté, je ne dirais pas que c’est de la fatigue. On n’est pas sharp mentalement, on fait beaucoup d’erreurs. Ces erreurs deviennent coûteuses. Parce qu’on n’est pas vraiment ‘à point’, notre jeu de transition en souffre aussi », a exposé l’entraîneur sans détour. 

Jonathan Drouin, qui a reçu une belle ovation de la foule, a été autant honnête.

« Eux, ils étaient prêts surtout que c’est une équipe avec de la vitesse. Ils avaient une belle transition dans leur jeu. Honnêtement, on a été un peu sloppy en première période une autre fois. Je ne pense pas que c’était un mauvais match, mais ce n’était clairement pas notre meilleur », a-t-il analysé. 

Julien avait choisi de se fier de nouveau sur Mike Reilly et Christian Folin comme troisième duo en défense. Ce résultat pourrait permettre à Brett Kulak et Cale Fleury de renouer avec l’action au prochain match.

Julien ne veut donc pas se servir de l’excuse de l’énergie dépensée à Buffalo et lors des matchs en temps supplémentaire. Il n’en demeure pas moins que ce n’était pas l’idéal d’entamer la saison à Montréal avec un duel 24 heures plus tôt, l’émotion manquait.

« C’est sûr qu’il a une deuxième partie de suite dans tout ça, c’est un peu plate pour ton ouverture, mais ça fait partie du jeu. On a joué avec un peu de négligence et on n’avait pas nos jambes comme d’habitude », a commenté Drouin.  ​

Carey Price sauve la mise

Dans de telles circonstances, il fallait que Carey Price soit à son meilleur et il s’est interposé à plusieurs occasions sur des menaces de grande qualité.

Son plus bel arrêt a été effectué contre Hirose, mais ils ont été nombreux chez les Wings à constater sa grande forme après une soirée de congé.

Jonathan Bernier, son vis-à-vis, a cependant eu le dessus et il a ainsi savouré une première victoire en carrière dans l’amphithéâtre montréalais (1-9-2).

Anthony Mantha est en feu

Le Canadien savait bien qu’il devait se méfier d’Anthony Mantha qui avait récolté sept points, dont cinq buts, en trois matchs.

L’imposant attaquant québécois a poursuivi sa lancée en inscrivant son sixième de la campagne – celui qui vaut le deuxième rang de la LNH - durant un jeu de puissance. Tireur exceptionnel, il a trouvé le fond du filet sur réception et avec une grande précision. Plus tôt, il s’était buté à la barre horizontale sur un autre lancer décoché rapidement.

Joel Armia ne donne pas sa place

Le CH peut aussi se fier sur un joueur qui s’illustre par les temps qui courent et il s’agit de Joel Armia. Auteur de deux buts la veille à Buffalo, Armia a ajouté son troisième de l’année tard en première période.

« Je ne suis pas surpris, vous l’êtes plus que moi. C’est un joueur avec un excellent tir et un immense talent. On le voit dans les entraînements et j’ai souvent joué contre lui. Il trouve sa confiance de plus en plus », a indiqué Drouin.

Julien avait eu la clairvoyance de déléguer Phillip Danault pour une mise au jeu importante en zone offensive. Armia a profité de la situation pour décocher une frappe précise tout de suite après.

Le problème, c’est que les Wings ont su répliquer seulement 30 secondes plus tard à la suite d’un rebond chanceux via Bertuzzi. Darren Helm a été le premier buteur des Wings et Luke Glendening a complété le pointage dans un filet désert.

Une punition coûteuse de Suzuki

Le scénario s’est répété pour le CH alors qu’une punition a plombé ses efforts. Cette fois, ce fut au tour de Nick Suzuki d’être indiscipliné et c’est là que Mantha a enfilé l’aiguille.

Durant ce match, Suzuki est demeuré avec Max Domi et Tomas Tatar pendant un peu plus de deux périodes, mais ça n’a pas été très convaincant. Julien s’est décidé de remplacer par Paul Byron ensuite. Suzuki doit encore trouver certains repères avec un rythme plus relevé

On doit toutefois préciser que Tomas Tatar n’a pas pris son envol et ça n’a pas aidé sa cause.

Soulignons que Max Domi a été l’auteur de l’autre but du clan montréalais et c’est survenu en avantage numérique. S’il a un peu joué de chance, ce déploiement du jeu de puissance a été encourageant dès la première seconde.

Quant à la cérémonie avant la partie, on retient surtout la belle interprétation de la pièce Hallelujah, le classique du Montréalais Leonard Cohen.

Samedi, le Canadien tentera de se reprendre à nuls autres que les champions de la coupe Stanley, les Blues de St. Louis. La semaine suivante, le Lightning et le Wild se présenteront à Montréal.