Le Canadien affrontera la Lightning sans Desharnais
Canadiens samedi, 2 mai 2015. 16:51 dimanche, 3 mai 2015. 12:03BROSSARD – Tirant déjà de l’arrière par un match, le Canadien est conscient que sa marge de manœuvre est mince présentement, mais une victoire dimanche soir procurerait une bouffée d’air frais inestimable avant de s’envoler pour la Floride. C'est toutefois sans David Desharnais qu'il s'attaquera à cette tâche puisqu'il est incommodé par un virus.
Brian Flynn remplacera le Québécois dans la formation.
Sans vouloir admettre qu’un triomphe est absolument nécessaire dans ce deuxième duel contre le Lightning, les membres de l’organisation du Tricolore savent que le mandat serait colossal pour renverser la vapeur à Tampa puisque la troupe de Jon Cooper a présenté la meilleure fiche à domicile (32-8-1) cette saison.
« C’est un match très important, il n’y a aucun doute là-dessus et on en est très conscient. Mais on ne va pas changer de philosophie : on aborde les choses un match à la fois », a confirmé l'entraineur-chef Michel Therrien.
« Je n’irais pas jusqu’à dire ça. On se considère à l’aise dans n’importe quel aréna, on a prouvé qu’on pouvait gagner sur toutes les patinoires », a tenu à rappeler Dale Weise.
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L’entraîneur du Canadien a tenu ce discours au terme d’une séance d’entraînement à laquelle P.K. Subban et Tomas Plekanec n’ont pas participé. Ils constituent les deux seuls joueurs qui ont fait l’impasse sur cette occasion de se délier les muscles.
Weise, qui a gaspillé deux chances en or de marquer à partir de l’enclave lors de la dernière partie, abondait dans le même sens que son pilote en accentuant son discours sur un élément en particulier.
« C’est définitivement un match d’une grande importance et on veut s’assurer de l’entamer du bon pied pour donner le ton à l’affrontement. On veut quand même continuer de jouer de la même manière parce qu’on a été dans le coup jusqu’à la fin », a décrit l’attaquant qui trouve souvent le moyen de s’illustrer dans des moments charnières.
De son casier, situé à quelques pas en face de Weise, Brendan Gallagher a expliqué à quel point lui et ses partenaires savaient dans quel bateau ils se retrouvent.
« On réalise notre contexte actuel, mais on est un groupe confiant qui est prêt pour ce défi de taille qu’il dure trois, quatre ou cinq périodes... », a émis la petite boule d’énergie du CH.
Confronté à une équipe du calibre du Lightning, le Tricolore n’aura pas vraiment le choix de se montrer plus opportuniste en attaque afin de se retrouver dans le camp des gagnants. Mais le défi est de taille pendant les séries et le Canadien l’a déjà constaté comme Therrien a pu l’expliquer.
« Premièrement, les gardiens sont excellents. De notre côté, on peut parler de Carey Price et de ce que nous avons vécu contre (Craig) Anderson, qui a été extraordinaire, et (Ben) Bishop qui a été très bon au premier match. De plus, ça joue vraiment serré sur la patinoire. On a tout de même généré beaucoup de chances de marquer pendant le premier match avec 29, mais on affronte des gardiens au sommet de leur art », a-t-il confié.
« Ce n’est pas une question évidente à résoudre. Les équipes analysent tellement l’adversaire qu’ils trouvent des manières de réduire les menaces de qualité. De plus, les joueurs prennent moins de risques offensifs en séries, sans oublier la qualité des gardiens », a mentionné Weise.
Une attaque en panne
Depuis son deuxième match de la première ronde contre Ottawa, le Canadien n’a marqué qu’à six reprises – dont une fois dans un filet désert – en 330 minutes et 53 secondes. Il s’agit d’une moyenne de 0,91 but par match, ce qui complique le projet de remporter des parties.
Même s’il s’est attaqué au filet de Bishop à de multiples reprises, le Canadien n’a enfilé qu’un but durant l’affrontement initial de cette confrontation. Selon l’analyse de Weise, le Lightning démontre une tactique différente des Sénateurs pour contrer l’attaque montréalaise.
« Je trouve que c’est une équipe qui bloque plus de lancers que les Sens, qui nous repoussaient davantage à l’extérieur. On a quand même obtenu plusieurs excellentes chances de marquer », a noté l’auteur de deux buts en sept matchs.
L’objectif de produire plus d’offensive est plus que légitime, mais il ne doit pas se concrétiser au détriment du travail défensif. Soyez assurés que Michel Therrien l’a rappelé à ses ouailles.
« Il y a un équilibre à respecter et j’ai trouvé que nos joueurs ont bien exécuté ce plan vendredi soir. On a produit plusieurs menaces en attaque sans concéder beaucoup de chances de marquer. À part quelques ajustements à implanter, on devra suivre le plan de match à la lettre parce que c’est une équipe qui peut vraiment te faire mal à la moindre petite erreur », a visé Therrien avec justesse.
Parmi ces menaces, Tyler Johnson continue d’émaner comme un danger de tous les instants.
« C’est un joueur qui traverse une excellente séquence pour eux. C’est évident qu’on doit s’assurer de limiter ses menaces. Il voit très bien le jeu et il utilise habilement sa vitesse et son talent. On ne doit jamais le perdre de vue sur la patinoire », a mis en garde Tom Gilbert.
À 32 ans, et malgré une expérience qui frôle les 600 matchs en saison régulière dans la LNH, Gilbert ne vit que son deuxième périple éliminatoire après un petit baptême de cinq rencontres avec le Wild du Minnesota en 2012-13.
Le vétéran se débrouille très bien et il est celui qui a été le plus enclin à admettre qu’une pente de 0-2 serait particulièrement difficile à gravir.
« C’est difficile de revenir de 0-2, c’est un match très important », a avoué le défenseur américain.