Tomas Plekanec a marqué à son 1000e match dans un gain du CH
Canadiens lundi, 15 oct. 2018. 22:33 lundi, 15 oct. 2018. 23:09Faites votre bulletin des joueurs
MONTRÉAL – Le Canadien a battu les Red Wings de Detroit par la marque de 7-3 lundi soir au Centre Bell. Voici cinq observations à la suite de cette deuxième victoire consécutive pour les hommes de Claude Julien.
Plekanec célèbre en grand
Tomas Plekanec disputait son 1000e match dans la Ligue nationale, un accomplissement que le Canadien a souligné avec la complicité de l’annonceur-maison Michel Lacroix lors de la première pause publicitaire de la première période. Sans doute porté par l’énergie de la chaleureuse ovation qui lui a été réservée, « Pleky » a failli inscrire son premier point de la saison sur sa présence suivante, quand Matthew Peca a accepté son relais en retrait avant de gaspiller, ironiquement, un tir dans la poitrine du gardien Jimmy Howard.
Mais ce vieux renard de Plekanec n’avait pas dit son dernier mot! À 16:56 de la première période, le vétéran descendait sur l’aile droite lorsqu’il a forcé Howard à sortir de son demi-cercle en feintant un lancer frappé. Il avait pratiquement le dos collé à la baie vitrée quand, après avoir contourné le gardien, il a vu sa remise dans l’enclave être déviée dans la lucarne par le défenseur Filip Hronek.
Plekanec a célébré le 233e but de sa carrière exactement 13 ans jours pour jour après avoir marqué pour la première fois dans la LNH. Le 15 octobre 2005, il avait trouvé le fond du filet avec la complicité de Mike Ribeiro et Michael Ryder dans une défaite de 3-2 contre les Maple Leafs. Tie Domi, le père de son coéquipier actuel Max Domi, avait récolté une passe sur le but vainqueur d’Eric Lindros.
Tatar avait des ailes
Joseph Veleno deviendra peut-être un solide joueur de centre dans la Ligue nationale, et qui sait si les Red Wings parviendront à trouver un autre petit bijou avec les deux autres choix au repêchage qu’ils ont obtenu des Golden Knights de Vegas à la date limite des transactions l’hiver dernier. Mais ils auraient certainement pu trouver une petite place à Tomas Tatar dans leur plan de reconstruction lundi soir.
Sans aucun doute motivé à l’idée d’affronter son ancienne équipe, Tatar a encore une fois été l’un des meilleurs attaquants du Canadien. Inséré dans l’alignement de départ par Claude Julien, le Slovaque a marqué son territoire autour du but adverse dès sa deuxième présence et est retourné y faire son tour de façon régulièrement tout au long de la soirée. Les deux pieds près de la peinture bleue, il a bien malgré lui fait dévier une rondelle égarée derrière la ligne rouge dans les dernières secondes du premier tiers. Il avait encore le nez dans le trafic quand il a offert un filet désert à Brendan Gallagher.
Après cinq matchs, Tatar est seul au premier rang des marqueurs du CH avec sept points.
Douce vengeance pour Xavier Ouellet
Xavier Ouellet n’était pas assez bon pour Jeff Blashill. Le Québécois a été laissé de côté 36 fois par l’entraîneur des Red Wings la saison dernière et n’a pas reçu d’offre de l’équipe qui l’a repêchée avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes. Gageons que Blashill aurait trouvé une place pour Ouellet sur sa feuille de match lundi.
Privée de trois vétérans, la brigade des Wings faisait pitié à voir sur la glace du Centre Bell. Deux jours après avoir accordé huit buts aux Bruins de Boston, elle a donné au Canadien des airs de prétendants à la Coupe Stanley. Au début de la deuxième période, le pauvre Jimmy Howard a été appelé aux douches après avoir donné son cinquième but de la soirée. Le Canadien avait eu le temps de le bombarder de 20 tirs. Sans difficulté, Montréal a dominé son adversaire dans la colonne des tirs au but pour la cinquième fois en autant de matchs.
Quant à Ouellet, il a bien défendu sa moitié de patinoire aux côtés de Jordie Benn en plus de bien choisir ses moments pour appuyer l’attaque. Il n’a laissé aucun doute sur son changement d’allégeance quand il a jeté les gants pour engager le combat avec Tyler Bertuzzi, qui venait de donner un coup d’épaule de trop à Jonathan Drouin, en troisième période.
Grimace d'allégresse, grimace de douleur pour Drouin
Si quelque chose n’est pas brisé, n’essayez pas de le réparer. C’est probablement ce que se disait Drouin en descendant vers Howard après s’être vu accorder un tir de pénalité dès la huitième minute du match. En retraçant précisément l’itinéraire qui lui avait permis de déjouer Casey DeSmith samedi soir contre Pittsburgh, Drouin a finalement marqué son premier « vrai » but de la saison, qu’il a célébré en tirant la langue à son passage devant ses coéquipiers au banc des locaux. Il en a ajouté un deuxième, le sixième des siens, lors d’un avantage numérique en fin de deuxième.
Drouin, qui semblait accuser un léger retard sur le reste du groupe dans la première semaine du calendrier, a retrouvé ses aises depuis qu’il évolue avec Max Domi et Artturi Lehkonen.
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Deux en deux avec Niemi
Les experts étaient unanimes avant le début de la saison : la seule chance du Canadien d’éviter une humiliation aux proportions cette année, c’était le retour en force souhaité de Carey Price. Sans un gardien étoile, point de salut, clamait-on sur toutes les tribunes. Eh bien, voilà que ce groupe de négligés vient de signer deux victoires de suite avec son gardien auxiliaire.
Il peut sembler impertinent de souligner le travail du gardien dans une soirée où l’attaque fournit sept buts. Surtout quand ledit gardien cède quand même trois fois sur 28 lancers. Mais il serait réducteur de prendre pour acquis le rendement du cerbère finlandais contre les Red Wings. Le match était encore bien jeune quand il a sauvé les fesses de Noah Juulsen sur une accélération d’Andras Athanasiou. Et la suite aurait pu être bien différente s’il n’avait pas fermé la porte à Dennis Cholowski, immédiatement après le premier but de Drouin.
Price devrait reprendre son filet avec le cœur léger, mercredi contre les Blues de St. Louis, sachant que le ciel ne tombera sur la tête de personne si un autre virus devait le clouer au lit au cours des prochains mois.