Une victoire du Canadien avant la pause
Canadiens mercredi, 23 janv. 2019. 22:26 jeudi, 28 nov. 2024. 12:51SOMMAIRE
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MONTRÉAL – Le Canadien a battu les Coyotes de l’Arizona 2-1 mercredi au Centre Bell. Voici nos observations à la suite de ce dernier match du Tricolore avant la longue pause du match des étoiles.
Résultats immédiats
Claude Julien n’avait pas tenté d’embellir la réalité mardi après un entraînement au cours duquel il venait de remuer son effectif dans le but de donner un second souffle à son avantage numérique. « Toute équipe a des faiblesses. La nôtre, c’est une grosse faiblesse sur le jeu de puissance. Je le répète : on doit rectifier cette situation », avait constaté l’entraîneur, transparent. Les nouvelles combinaisons mises à l’essai par Julien en avaient fait sourciller plusieurs, mais elles ont produit des résultats immédiats. À sa première mission, l’unité de Joel Armia, Tomas Tatar et Jesperi Kotkaniemi a mis 50 secondes à faire scintiller la lumière rouge, Tatar profitant d’une mêlée dans l’enclave pour repérer Jonathan Drouin devant un filet désert. Il s’agissait seulement d’un troisième but depuis le 31 décembre – une séquence de 12 parties – pour l’attaque à cinq du CH, qui se frottait mercredi aux meilleures unités spéciales défensives de la LNH.
L’avantage numérique du bleu-blanc-rouge a terminé sa soirée avec un rendement de 1-en-2.
Crampe au cerveau
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Artturi Lehkonen connaissait déjà un match difficile avant d’être responsable du but égalisateur des Coyotes. Dès ses premières présences aux côtés de Max Domi et Tomas Tatar, le Finlandais donnait l’impression d’avoir une seconde de retard dans la lecture des intentions de ses compagnons. Ça a donné d’étranges hors-jeux et d’horribles revirements. En première période, une passe terriblement mal avisée de Lehkonen a permis aux visiteurs d’étirer une présence en zone offensive et d’en soutirer trois tirs dangereux. Mais Lehkonen a été victime de sa pire crampe au cerveau en toute fin de deuxième période, quand les Coyotes ont déployé leur deuxième jeu de puissance de la soirée. Victime d’un autre revirement coûteux en sortie de zone, Lehkonen a décidé de rester sur la glace plutôt que de se rendre au banc de son équipe quand la rondelle a finalement quitté le territoire tricolore. Il avait remis son bâton à un défenseur et faisait le guet au point d’appui quand, pour une raison qu’on s’explique mal, il a quitté son poste pour un changement alors que les Coyotes contrôlaient le jeu. Son remplaçant n’avait même pas eu le temps de rejoindre l’action quand Conor Garland a profité du surplus d’espace accordé à son équipe pour déjouer Carey Price.
Le bon Hudon, exceptionnel Joel
À sa deuxième chance de faire bonne impression, Charles Hudon pourra quitter le Centre Bell avec le sentiment du devoir accompli. Le trio qu’il complétait avec Kotkaniemi et Armia a probablement été le plus solide du Canadien mercredi. Hudon a été une petite peste en échec-avant et s’est frotté sans rechigner à plus gros que lui lorsque la situation le commandait. Armia et lui ont dirigé un total de dix tirs en direction du filet adverse. Hudon a écopé d’une mauvaise pénalité à mi-chemin dans le match, mais s’est racheté en contribuant au but gagnant de Mike Reilly en troisième période. Si le Canadien disputait son prochain match dans quelques jours, il y a fort à parier que Julien lui trouverait une place dans sa formation. Mais qu’en sera-t-il quand l’équipe reprendra le collier en février?
Et un mot sur Armia, qui a été le récipiendaire d’une première étoile fort méritée. On se souviendra surtout de son époustouflante contribution en désavantage numérique, en deuxième période, alors qu’il s’est créé une spectaculaire chance de marquer en plus d’être dominant le long des rampes. Cinq jours après son doublé à Columbus, il vient sans doute d’offrir l’une de ses meilleures performances dans l’uniforme du Canadien.
« Ça a été notre meilleur attaquant ce soir », a confirmé Julien dans son bilan d’après-match.
Un revenant peu surprenant
Alex Galchenyuk a reçu un accueil chaleureux des partisans montréalais à son retour dans l’amphithéâtre qui a été son domicile pendant ses six premières saisons dans la LNH. Les mauvaises langues diront que ces mêmes partisans croyaient sans doute que les chances de leurs favoris de l’emporter étaient meilleures sachant que l’ancien numéro 27 du CH était maintenant dans le camp adverse.
Galchenyuk n’a rien montré de bien surprenant sous les bannières du Centre Bell. Oui, il y a eu le flash occasionnel offrant un aperçu de son talent, mais il y a aussi eu ces revirements qui ont gâché de prometteuses présences en zone offensive et ces longues présences fantômes en zone défensive au cours desquelles son influence sur le cours du jeu fut nulle. Le comble : Galchenyuk croyait avoir créé l’égalité 2-2 en fin de troisième période quand il a pivoté sur lui-même pour placer la rondelle par-dessus la mitaine de Price. Mais les entraîneurs du Canadien ont demandé aux officiels de revoir la séquence, soupçonnant que Galchenyuk était entré en territoire ennemi en position de hors-jeu. La reprise leur a donné raison et le buteur déchu a dû rentrer en Arizona avec le caquet bien bas.