OTTAWA – Comme tous ceux dont le chemin a croisé celui de Roberto « Bob » Bissonnette, Patrice Bergeron se désolait du sort tragique qu’a connu l’ex-hockeyeur et chanteur québécois, décédé dimanche dans l’écrasement d’un hélicoptère au Nouveau-Brunswick.

Bergeron a appris la nouvelle au lendemain de l’accident, quelques heures avant de prendre part au premier entraînement du camp de préparation d’Équipe Canada en vue de la Coupe du monde.

« C’était juste un gars qui mordait dans la vie, qui adorait la vie. C’est vraiment une nouvelle triste. Ça a été très difficile de me réveiller avec ça ce matin », a commenté Bergeron avant d’offrir ses sympathies aux proches du disparu.

En 2010, avec une poignée d’autres joueurs de la Ligue nationale originaires de la région de Québec, Bergeron avait fait une apparition dans le vidéoclip de la chanson Mettre du Tape su’ ma Palette, l’un des premiers succès de la carrière artistique de Bob Bissonnette. Lundi après-midi, la vidéo avait été vue plus de 1 700 000 fois sur YouTube.

« Dans le junior, il a joué à Bathurst l’année avant que j’arrive là-bas, mais on était resté dans la même pension. Avant ça, il avait joué son midget AAA pour les Gouverneurs de Sainte-Foy, qui étaient devenus le Blizzard du Séminaire St-François lors de mon propre passage. On était donc un peu connectés de cette façon et on était devenus amis par des amis communs. C’est un gars que tout le monde aimait. C’est extrêmement triste. »

L’assistant-capitaine des Bruins de Boston n’a pas vu Bissonnette au cours de l’été. La dernière rencontre entre les deux hommes remontait à l’année dernière.

« Il y a eu plusieurs moments avec Bob. Il mettait de la vie dans n'importe quel party où il était. Dans un vestiaire de hockey, aussi, il était extrêmement apprécié pour sa bonté. Il n’y a pas de mots. »

Julien sous le choc

Claude Julien, qui a dirigé Bissonnette lors de son passage chez les Olympiques de Hull, à la fin des années 1990, s’est dit sous le choc depuis qu’il a appris la nouvelle du décès de son ancien joueur.

« Roberto Bissonnette était probablement le joueur le plus aimé de ses coéquipiers que je n’ai jamais vu. C’était un gars extrêmement drôle, un bon gars d’équipe. Je me souviens lorsqu’on faisait du team building, il apportait sa guitare, on s’assoyait autour d’un feu et il chantait ses chansons. C’est une personne qui m’a impressionnée et que j’ai adoré diriger. »

« Bissonnette était adoré de ses coéquipiers »