Notre collaborateur à RDS, Guy Carbonneau, a été élu au Temple de la renommée du hockey pour la cuvée 2019.

Carbo est surtout soulagé d'avoir reçu le fameux coup de fil qu'il attendait depuis 16 ans.

« De l'avoir reçu aujourd'hui, c'était extraordinaire, a déclaré l'heureux élu à RDS. Tu espères toujours. J'ai eu la chance de connaître des joueurs qui ont été intronisés et c'est toujours plaisant de voir ces joueurs être intronisés, mais tu espères toujours avoir le coup de téléphone toi aussi. »

« C'est un grand soulagement. Un peu comme quand j'ai eu la chance de remporter la coupe Stanley, dans les moments qui suivent la victoire, tu penses aux gens qui ont fait des sacrifices comme mes parents, mes frères, ma soeur, tous les instructeurs que j'ai eus, les pensions où je suis demeuré... »

L’un des meilleurs attaquants défensifs du circuit, l’ancien capitaine du Canadien a remporté à trois reprises le trophée Frank-J-Selke.

Il a aussi mis la main sur la coupe Stanley en 1986 et en 1993 avec le CH, ainsi qu'en 1999 avec les Stars de Dallas.

Carbonneau a totalisé 260 buts et 403 passes dans la LNH pour un total de 663 points en 1318 matchs disputés majoritairement avec le CH, puis avec les Blues et les Stars pour conclure sa carrière.

« Dans les années passées, il y avait énormément de compétition, il y avait d'autres gars qui le méritait aussi. Ça n'enlève pas le fait que Guy a sa place au Temple de la renommée, a indiqué Vincent Damphousse, un ancien coéquipier chez le CH. Avec ses trois trophées Selke, un peu comme Bob Gainey, on a beaucoup plus de respect envers les gars qui joue ce style-là aujourd'hui, par exemple Patrice Bergeron. Guy, quand je jouais, c'était le gars qui s'occupait des joueurs offensifs de l'autre équipe. Il sacrifiait un peu ses chiffres offensifs, mais c'était un joueur extrêmement important pour notre équipe. Il a aussi gagné trois coupes Stanley et sa longévité a joué en sa faveur. Il s'est donné pendant longtemps. »

« C'est une nouvelle extraordinaire, a pour sa part ajouté Serge Savard, ex-défenseur et directeur général du Tricolore. C'est comme une consécration, un grand jour pour Guy Carbonneau. C'est un gars qui a dominé à sa position. Il a été un tueur de punitions hors pair, un joueur défensif hors pair qui jouait contre les meilleurs trios et je pense que c'est bien mérité. »

Wickenheiser honorée sans tarder

Hayley Wickenheiser a également été admise au panthéon du hockey, et ce, à sa première année d’admissibilité.

Elle devient ainsi la septième femme à recevoir cet honneur.

Avec le Canada, Wickenheiser a remporté cinq médailles olympiques, dont quatre d'or. Elle a en plus remporté sept championnats du monde.

Elle mène le Canada avec 168 buts, 211 passes et 377 points en 276 matchs.

Sergei Zubov et Vaclav Nedomansky sont les autres nommés comme joueurs, alors que Jim Rutherford et Jerry York complètent la liste parmi les bâtisseurs.

Zubov a rejoint les Rangers en 1992 après avoir joué quatre saisons avec l'Armée rouge de Moscou. Il a remporté une coupe Stanley avec les Rangers en 1994 et une autre avec Dallas en 1999.

Nedomansky a lui passé 12 saisons avec Bratislava, devenant ensuite le premier athlète d'un pays communiste d'Europe de l'Est à quitter vers l'Amérique du Nord pour y faire carrière dans le hockey professionnel.

Il a joué dans la WHA avec Toronto et Birmingham avant de rejoindre les Red Wings de Detroit comme recrue de 33 ans, en 1977.

Nedomansky a disputé 252 matchs en carrière dans la LNH avec les Wings, les Blues et les Rangers.

« J'apprécie que mes réalisations soient reconnues par le Temple de la renommée, a dit Nedomansky. Je suis fier d'être le premier joueur d'un pays communiste à venir jouer en Amérique du Nord. »

Rutherford a débuté comme dirigeant chez les Spitfire de Windsor de la Ligue de l'Ontario en 1984. Il a ensuite été directeur général des Hartford Whalers pendant 20 ans, remportant la coupe Stanley en Caroline en 2006, après le déménagement de l'organisation.

Rutherford a remporté deux fois la coupe Stanley avec les Penguins.

« J'ai commencé ma carrière à Beeton, à 50 km au nord du Temple de la renommée, sans jamais rêver d'y accéder, a déclaré Rutherford. J'ai beaucoup voyagé en lien au hockey et j'ai rencontré beaucoup de gens formidables. »

Né aux États-Unis, York est entraîneur-chef dans la NCAA depuis 1972. Il a remporté cinq titres nationaux.

« Je suis stupéfait de cet honneur inattendu, a dit York. Je chérirai cette reconnaissance spéciale. »