Évoluant pour le TPS de Turku, Éric Perrin en est déjà à sa septième saison dans la ligue professionnelle finlandaise. Le natif de Laval connaît toujours du succès et s'amuse plus que jamais sur la patinoire.

« Quand je suis arrivé en Finlande, je disais que j'avais trouvé la place où je pouvais être le joueur que je voulais être, a-t-il expliqué à Martin Lemay à l'émission On Jase. Un endroit où je pouvais m'amuser en jouant au hockey. C'est quelque chose que je n'avais pas fait tout au long de ma carrière. C'est sûr que j'ai eu des bons moments où je me suis amusé, mais je parle vraiment de ne pas ressentir de pression où tu es toujours énervé de ne pas savoir où tu vas te retrouver. Où il faut que tu performes pour avoir un meilleur contrat ou te rendre plus loin. Je suis venu ici et on m'a juste dit de jouer de ma manière. On m'a donné toute la confiance du monde. »

L'attaquant de 41 ans souhaite poursuivre sa carrière une autre saison, mais il ne cache pas qu'il commence à penser à la vie après sa carrière de joueur.

« Je suis tenté de jouer une autre saison. Ça va aussi dépendre de ce que mon équipe pense. On va peut-être se parler pendant le temps des fêtes. Mais c'est sûr que j'ai déjà commencé à penser à mon après-carrière.

« Mon épouse m'a supporté toute ma carrière et elle me dit que le pire serait d'arrêter si je ne veux pas arrêter. Elle est prête à me supporter jusqu'à ma décision [de prendre ma retraite] » a-t-il confié.

Perrin espère continuer à oeuvrer dans le monde du hockey après sa carrière de joueur.

« Je trouve que je serais un bon gars de développement. Aider une équipe avec ses jeunes joueurs. J'ai pas mal joué dans toutes les ligues possibles en Europe ou en Amérique du Nord. Je me suis battu pour atteindre la Ligue nationale. Je sais ce que c'est. J'aimerais faire profiter de mon expérience à des jeunes joueurs. Faciliter leur cheminement ou même les inspirer. »

Perrin est père d'une fille de 14 ans et d'un fils de 10 ans. La Finlande s'avère être un endroit idéal pour concilier sa carrière et sa vie de famille.

« Ici en Finlande, je couche chez nous presque chaque soir. Je ne suis pas sur la route comme les joueurs en Amérique du Nord, explique-t-il. Je suis dans la vie de mes enfants. Mon jeune joue au hockey et je peux être là à chaque pratique. Ce n'est pas le même train de vie.

« Mes enfants fréquentent une école internationale. Ma fille a plein d'amis, elle parle le finnois. C'est certain que ça facilite les choses. »

Une LNH en transformation

Perrin apprécie que de plus en plus d'équipes donnent la chance à des joueurs de plus petit gabarit dans la LNH. Le joueur de cinq pieds neuf pouces aurait aimé arriver dans le hockey professionnel à une époque plus favorable pour les joueurs de sa stature, mais il est fier que des joueurs comme lui et son ami Martin St-Louis aient aidé à paver la voie pour les Johnny Gaudreau de ce monde.

« C'est certain que j'y pense pour moi et Martin St-Louis. On se dit que ç'aurait été le "fun" d'arriver dans la ligue maintenant, mais d'un autre côté, on se fait une fierté d'avoir aidé à faire changer les mentalités.

« J'adore la direction que ça prend. Je suis content que les équipes donnent la chance [aux plus petits joueurs]. Je pense à l'équipe nord-américaine à la Coupe du monde avant la saison. Je pense aussi à Paul Byron à Montréal. Il saisit sa chance et je suis content de voir ça. Ce sont des joueurs comme Martin St-Louis qui ont pavé le chemin pour ces joueurs. »