Les femmes les plus influentes du hockey au Québec
Hockey mardi, 8 mars 2022. 07:00 jeudi, 12 déc. 2024. 09:36Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le RDS.ca vous présente un portrait des 10 femmes les plus influentes dans le milieu du hockey au Québec.
Elles sont des joueuses, des entraîneuses ou des pionnières, qui occupent des postes stratégiques au sein d’organisations clés qu’elles font briller. Écoutées et respectées, ces femmes inspirantes ont une influence directe sur le hockey et son développement, tant au niveau professionnel qu’amateur. Voici le portait de 10 étoiles qui illuminent notre sport national.
France Margaret Bélanger
Nommée présidente du sport et divertissement du Groupe CH en 2021, France Margaret Bélanger oeuvre dans les hautes sphères du Canadien de Montréal depuis près de neuf ans.
Avocate chez Stikeman Elliott de 1995 à 2013, elle se concentre désormais sur l’évènementiel, le marketing et les affaires commerciales du prestigieux club, qui a fait d’elle la première femme à occuper une place au sein de son exécutif en 104 ans d’histoire.
Avec grâce et aplomb, France Margaret Bélanger modernise le sport professionnel à titre de numéro deux du Groupe CH et son influence transcende les frontières de la province. En 2020, le commissaire Gary Bettman, lui a offert un siège sur le conseil exécutif d’inclusion de la LNH, une belle marque de reconnaissance pour celle qui est également gouverneure suppléante aux côtés de Geoff Molson.
Émilie Castonguay
Jeune pionnière dont le nom fait couler beaucoup d’encre dernièrement, Émilie Castonguay a décroché le poste de directrice générale adjointe avec les Canucks de Vancouver, le 24 janvier dernier. Une première en 25 ans dans la LNH pour celle qui devenait ainsi la deuxième femme à obtenir un tel poste depuis Angela Gorgone avec les Mighty Ducks en 1996.
Leader née, Castonguay travaillait auparavant chez Momentum Hockey, en tant que première agente canadienne certifiée par l’Association des joueurs de la LNH depuis 2016. Au sein de la haute direction des Canucks, Castonguay est désormais appelé à jouer un rôle prédominant dans la négociation des contrats des joueurs et dans la gestion de la convention collective.
Au fil des années, la Montréalaise s’est bâti une forte réputation à travers la LNH, ce qui lui a permis de réaliser plusieurs premières en peu de temps et qui sait où elle s’arrêtera…elle n’a que 38 ans.
Danielle Goyette
En mai 2021, Danielle Goyette a fait ses valises pour la Ville Reine afin d’aller rejoindre son ancienne coéquipière Hayley Wickenheiser à titre de directrice du développement des joueurs des Maples Leafs de Toronto et des Marlies, leur club-école. Et moins d’un an plus tard, Goyette a eu le privilège d’écrire une page d’histoire en devenant la première entraîneuse adjointe de l’histoire de la ECHL, avec les Growlers de Terre-Neuve, lors d’un remplacement de dernière minute.
Avant de se joindre aux Leafs, l’ex-olympienne à l’illustre carrière offrait son expertise aux hockeyeuses de l’Université de Calgary, qui ont pu compter sur elle derrière le banc pendant 14 saisons. Première Québécoise à être intronisée au Temple de la renommée du hockey en 2017, Danielle Goyette a fait preuve de force et détermination tout au long de son parcours, qui lui a permis d’être l’une des plus grandes pionnières de son sport.
Elle a participé aux Jeux olympiques à trois occasions de 1998 à 2006, décrochant l’or à deux reprises et se méritant même le rôle de porte-drapeau du Canada lors des cérémonies d’ouverture aux Jeux de Turin en 2006.
Gina Kingsbury
Née en Saskatchewan, mais ayant grandi à Rouyn-Noranda, Gina Kingsbury est présentement l’architecte à la tête de programme féminin d’Équipe Canada. Au terme des Jeux de PyeongChang en 2018, l’ex-olympienne a été promue à titre de directrice générale de l’équipe nationale, poste qui était occupé par Melody Davidson depuis 2010.
Dans ses nouvelles fonctions, Kingsbury vient de boucler son premier cycle olympique à Beijing avec la conquête de l’or. Une couleur qu’elle connait très bien, puisqu’elle l’a remportée à deux occasions comme attaquante, aux JO de Turin en 2006 et ceux de Vancouver en 2010.
Après s’être illustrée pendant une décennie dans l’uniforme canadien, Gina Kingsbury continue d’avoir un réel impact au sein de l’équipe nationale féminine, et ce, sans même porter le chandail.
Chantal Machabée
La référence du hockey au Québec, Chantal Machabée a été pendant plus de trois décennies le visage du Réseau des sports (RDS). En janvier dernier, cette pionnière respectée a décidé d’écrire un nouveau chapitre à sa carrière en joignant la haute direction du Canadien de Montréal, à titre de vice-présidente des communications.
Talentueuse et charismatique, Chantal Machabée a influencé le parcours d’un grand nombre de journalistes, elle qui est reconnue comme un modèle de réussite dans la sphère médiatique. De la co-animation du premier bulletin Sports 30 le 1er septembre 1989, à son rôle, jusqu’à tout dernièrement, de journaliste affectée à la couverture du Canadien, Machabée ne cesse de foncer et de paver la voie, propulsée par une passion qui l’amène maintenant dans les hautes sphères du Tricolore.
Caroline Ouellette
Caroline Ouellette n’est pas seulement une joueuse d’exception, elle est une ambassadrice d’exception, un modèle pour tant de hockeyeuses, dont notre héroïne nationale, Marie-Philip Poulin. Ce n’est pas un secret pour personne, la quadruple médaillée d’or olympique porte le hockey féminin dans son coeur. Son étincelante carrière lui a permis de toucher aux plus grands trophées, aux plus prestigieuses médailles, un palmarès qui l’a rend certainement fière, tout comme sa fierté de redonner à un sport qui lui a tant donné.
Elle accompagne les jeunes hockeyeuses dans leur développement, et ce, dès l’âge de 5 ans avec sa Célébration de hockey féminin. Son implication se rend jusqu’aux joueuses de niveau universitaire avec les Stingers de l’Université Concordia, où elle est l’associée de sa conjointe, Julie Chu, au poste d’entraîneuse-chef. Passionnée et engagée, Ouellette a pour mission de permettre à la prochaine génération de joueuses de croire en leur rêve, un rêve qu’elle connaît.
Déjà très impliquée, l’ex-capitaine de la formation canadienne a un nouveau mandat depuis l’automne, au sein du nouveau comité québécois de la relance du hockey.
Marie-Philip Poulin
« Capitaine Clutch! » : ce surnom qu’elle honore de finale en finale aux Jeux olympiques. Marie-Philip Poulin est le visage du hockey féminin. Son palmarès fort enviable fait d’elle une joueuse d’exception qui n’a nullement besoin de présentation.
Sept buts en quatre finales pour l’or olympique, dont trois buts gagnants, Poulin a sans cesse cette capacité de hausser son jeu d’un cran dans les moments déterminants. Du haut de ses 30 ans, la Beauceronne possède déjà quatre médailles olympiques, dont l’or à trois reprises, une collection qu’elle a commencé à garnir dès les Jeux de Vancouver, en 2010.
Travaillante, confiante et surtout, dominante, Poulin est le modèle à suivre pour toutes les jeunes hockeyeuses aux quatre coins du pays et c’est pour ces dernières qu’elle s’implique autant dans la lutte pour une ligue professionnelle féminine viable, un combat de longue haleine mené par la PWHPA, l’Association des joueuses de hockey professionnelles.
Manon Rhéaume
Il y a 30 ans, elle écrivait une page d’histoire qui ne fut jamais réécrite. Le 23 septembre 1992, Manon Rhéaume a fait bien plus qu’arrêter des rondelles, elle a marqué les générations.
Son empreinte sur le monde du hockey est indélébile. Lors du Concours d’Habiletés des étoiles de la LNH en février dernier, Rhéaume a eu l’occasion de remettre les jambières pour l’événement tenu à Las Vegas, une ville qu’elle connaït bien. Lors de la saison 1994-1995, elle avait disputé quelques matchs avec le Thunder de Las Vegas dans la Ligue internationale de hockey.
Une expérience dans le hockey masculin parmi tant d’autres pour celle qui a brisé son lot de barrières : du Tournoi international de hockey Pee-Wee de Québec à la LNH, en passant par la LHJMQ.
Représentante de l’unifolié aux Jeux olympiques Nagano en 1998, Manon Rhéaume a une feuille de route qui a de quoi faire rêver les jeunes filles qui l’écoutent désormais à RDS et celles qu’elle a présentement sous son aile, au sein du programme de hockey Little Caesars dans la région de Detroit.
Danièle Sauvageau
Aucun défi n’est trop grand pour Danièle Sauvageau. Passionnée et ambitieuse, elle ne cesse de mettre l’épaule à la roue pour faire progresser les mentalités dans un sport plutôt conservateur. Ses multiples réalisations ne se limitent pas au Québec.
Entraîneuse-chef de l’équipe canadienne lors la conquête de l’or olympique à Salt Lake City en 2002, elle a également occupé le poste de mentor de l’équipe de France : les Bleues. Au fil des années, Sauvageau a mis sur pied plusieurs institutions fortes dans le paysage du hockey féminin, soit le programme des Carabins de l’Université de Montréal et le Centre de haute performance 21.02 à l’Auditorim de Verdun, deux établissements dont elle occupe la tête.
Forte d’une vaste expérience de plus de 30 ans dans l’univers sportif, Danièle Savageau a fait tomber plusieurs barrières au courant de sa carrière, dont celles d’être devenue la première femme derrière un banc de la LHJMQ et la première analyste à la Soirée du hockey. Son nouveau défi? Elle a été nommée dernièrement sur le nouveau comité de relance du hockey québécois.
Kim St-Pierre
À l’époque, elle voulait être Patrick Roy. Aujourd’hui, elles veulent être Kim St-Pierre. À 18 ans, elle se pensait déjà à la fin d’un parcours dans le hockey qui ne semblait déboucher à rien.
L’Université McGill a vu en elle une perle et la suite de l’histoire s’est écrite sous nos yeux pendant plus d’une décennie. Première gardienne intronisée au Temple de la renommée de hockey, Kim St-Pierre a marqué son sport à jamais. Son héritage s’étend du niveau universitaire à McGill, où elle a su offrir des standards jamais atteints auparavant, jusqu’au programme national où ses arrêts clés se sont transformés en médaille d’or.
Invitée à remplacer Carey Price lors d’un entraînement du Canadien en 2008, St-Pierre avait à l’époque réalisé l’un de ses rêves en pratiquant avec son équipe d’enfance. À la retraite depuis 2013, elle s’implique maintenant de différentes façons pour aider les jeunes filles à réaliser, à leur tour, leur rêve.