(RDS) - Bob Gainey en parlait, lundi, lors de sa conférence de presse. Le Canadien a un passé, lointain, glorieux. Gainey, lui-même, a fait partie de la fameuse dynastie des années 70 alors qu'il a participé à la conquête de quatre coupes Stanley.

En 1976, les Flyers sont en quête d'une troisième Coupe Stanley consécutive. Après une absence de deux ans en finale, le Canadien est au rendez-vous, espérant stopper le règne des Broad Streets Bullies.

D'un coté, les Clarke, Barber, Leach. De l'autre, les Lafleur, Savard, Lemaire pour ne nommer que ceux là.

La série débute au Forum à Montréal. Les Broad Streets Bullies ont la réputation de frapper mais le Canadien n'est pas intimidée se rappelle Guy Lafleur

"On avait une équipe qui pouvait leur faire face, nous avions aussi des joueurs "tough". On voulait aussi leur démontrer qu'on peut gagner en jouant au hockey", indique Lafleur.

Le Tricolore gagne ses deux premières parties par la marque d'un seul but. Rien ne s'annonce facile.

À Philadelphie, les Flyers se montrent très coriaces. Les mises en échec fusent de toutes part, mais le Canadien l'emporte 3-2.

Dans la quatrième rencontre, Reggie Leach redonne espoir aux siens en inscrivant le premier but du match, son 19e but des séries. En incluant la saison régulière, il s'agit d'un 80e but pour Leach, un record pour l'époque dans la Ligue Nationale.

Cet exploit n'empêchera pas les Glorieux de rapatrier la Coupe Stanley à Montréal avec une victoire au Spectrum. Le Canadien balaie cette finale en quatre parties et la finesse avait triomphé de l'intimidation.

"C'était départagé de cette façon là. Pour nous, c'était important de battre les Flyers, par rapport à l'image qu'ils projetaient pour les enfants. Pour nous, c'était important de triompher, de montrer que le hockey pouvait avoir le meilleur sur eux", de poursuivre Lafleur.

En 1977, la finale a un air de déjà vu. Le Canadien contre les Bruins. Les deux premières parties sont un jeu d'enfant pour les Glorieux qui inscrivent dix buts. Boston se défend mieux à domicile mais subit néanmoins la défaite. Pour une deuxième année consécutive, le Canadien gagne la Coupe Stanley en seulement quatre parties.

La saison suivante, les Bruins sont à nouveau les finalistes. Ils espèrent connaître un meilleur sort. Au Forum, le Canadien se montre intraitable, gagnant les deux premières parties. À Boston, Gerry Cheevers mêle les cartes. Il blanchit le Tricolore dans le premier match et Boston gagne la deuxième partie en prolongation. La série est égale. Il y avait beaucoup d'émotion.

La troupe de Scotty Bowman est fouetté par ces deux revers. Boston ne goûtera plus à la victoire... et le Canadien gagne une troisième coupe Stanley.

"Les Bruins se souvenaient d'avoir déjà perdu souvent la finale contre le Canadien. A l'époque, la rivalité était plus forte que celle impliquant le Canadien et les Nordiques", relate le Démon blond.

En 1979, les Rangers de New York causent une surprise sur la glace du Forum en gagnant le premier match de la finale 4-1. Les joueurs des Rangers s'amusent comme des collégiens. Les Blue Shirts prennent même l'avance 2-0 dans le match numéro 2. Le Canadien se réveille toutefois et l'emporte 6-2. La récréation est terminée. Les Rangers seront par la suite incapable de battre les Glorieux..

Le Canadien est couronné champion pour une quatrième année consécutive.

"La finale contre les Rangers ne fut pas vraiment difficile. La demi-finale contre Boston a été très difficile... nous avons même eu peur de ne pas gagner. Mais cela a été une belle coupe Stanley, la dernière que j'ai gagnée", de conclure Lafleur.

Et ce fut aussi la fin d'une merveille époque pour les partisans du Tricolore.