Le 19 et le 23 retirés
Hockey mercredi, 5 sept. 2007. 11:12 dimanche, 22 déc. 2024. 07:45
En marge du centenaire de l'équipe qui sera célébré en 2009, le Canadien retirera deux autres chandails cette saison. Les deux nouveaux numéros qui se retrouveront dans les hauteurs du Centre Bell seront le 19 de Larry Robinson et le 23 de Bob Gainey.
Le numéro de Robinson sera retiré le lundi 19 novembre face aux Sénateurs d'Ottawa. Choix de deuxième ronde du Tricolore en 1971, celui que l'on surnommait "Big Bird" a disputé 17 campagnes avec le Tricolore, remportant la coupe Stanley à six reprises. Il a aussi décroché le trophée Norris à deux occasions, en plus d'être nommé le joueur le plus utile des séries (Conn Smythe) en 1978.
Robinson a terminé sa carrière à titre de joueur avec les Kings de Los Angeles, formation avec laquelle il a disputé trois saisons. En 1384 rencontres dans la Ligue nationale, Robinson a marqué 208 buts et récolté 750 passes.
"Je ne me voyais pas jouer à Montréal. Il y avait tellement de bons défenseurs. Jean-Claude Tremblay, Serge Savard, Pierre Bouchard, a-t-il rappelé. Mais j'ai travaillé fort et j'ai pu atteindre mon objectif avec l'aide des entraîneurs Al MacNeil et Claude Ruel. J'ai finalement joué mon premier match le 8 janvier 1972."
Depuis qu'il s'est retiré à titre de joueur, Robinson est demeuré dans le domaine du hockey, dirigeant, entre autres, les Kings de Los Angeles et les Devils du New Jersey. Il a d'ailleurs mené les Devils à la conquête de la coupe Stanley en 2000. Cette saison, Robinson sera l'adjoint du nouvel entraîneur des Devils, Brent Sutter.
Né le 2 juin 1951 à Winchester, un village situé à une cinquantaine de kilomètres d'Ottawa, c'est à Marvelville, sur une ferme laitière, que Larry Robinson a grandi. En 1969, à l'âge de 18 ans, Robinson fait ses débuts avec les Braves de Brockville dans la Ligue junior A de l'Ontario. C'est au cours de son séjour d'une seule saison avec cette équipe que sa carrière prendra une toute autre orientation. Joueur de centre qui patrouillait aussi le flanc gauche à l'occasion, Robinson est converti en défenseur mais il continue d'accumuler les points au même rythme, amassant 51 points en 40 matchs.
En 1970, c'est à cette nouvelle position que Robinson se présente à Kitchener où il ne disposera que d'une saison pour se démarquer aux yeux des recruteurs. Au terme d'une campagne de 51 points en 61 matchs, il voit ses efforts récompensés lorsqu'il est sélectionné au 20e rang, par les Canadiens qui comptent déjà sur Guy Lafleur, Chuck Arnason et Murray Wilson, tous trois réclamés en première ronde.
C'est en Nouvelle-Écosse, avec les Voyageurs, principal club-école des Canadiens, que Robinson fait ses débuts professionnels en 1971 et remporte dès sa première saison la coupe Calder. Il retournera à Halifax à l'automne 1972, mais déjà l'état-major des Canadiens sait que la place de Robinson est à Montréal. Quelques mois plus tard, le 8 janvier 1973, celui que l'on surnommera Big Bird amorce une glorieuse carrière de 18 saisons avec les Canadiens au cours de laquelle il signera nombre d'exploits et se hissera parmi les meilleurs défenseurs de l'histoire, non seulement des Canadiens mais de la LNH en entier.
Pierre angulaire d'une incomparable unité surnommée Big Three complétée par Serge Savard et Guy Lapointe, Larry Robinson combinait puissance, agilité et un flair unique quand venait le temps d'appuyer l'offensive, comme en fait foi sa fiche en carrière. Chez les défenseurs, le livre des records des Canadiens est imprégné du nom de Robinson qui occupe la tête pour les matchs joués (1 202), les buts (197), les aides (686) et les points (883) en saison régulière. Il a de plus inscrit une marque d'équipe avec 85 points par un défenseur lors de la saison 1976-1977.
"Je suis très honoré, a dit Robinson. Maintenant, je n'aurai plus à répondre à ceux qui me demandent à quand le retrait de mon chandail."
Son plus beau souvenir demeure le quatrième match de la finale de 1976 contre les Flyers de Philadelphie, les "Broad Street Bullies".
"Le match devait commencer vers 19h20 et tous les joueurs étaient prêts à sauter sur la glace à 18h45. Ce soir-là, aucune équipe n'aurait pu nous vaincre."
Robinson, qui a établi un record de la Ligue nationale de hockey en prenant part aux séries éliminatoires 20 saisons consécutives, dont 17 à Montréal, est bon premier chez les Canadiens avec 203 matchs d'après saison et 109 aides. De plus, ses 134 points lui confèrent le troisième rang derrière seulement Jean Béliveau et Jacques Lemaire.
Choisi au sein de l'équipe de rêve des Canadiens à l'occasion du 75e anniversaire de la concession, Robinson a laissé sa marque à l'échelle de la LNH, lui qui domine tous les joueurs de l'histoire du circuit avec un différentiel plus∕moins en carrière de +730, dont +700 dans l'uniforme des Canadiens, surpassant des légendes de la trempe de Bobby Orr (+597), Raymond Bourque (+528) et Wayne Gretzky (+518). Robinson a mené la LNH à ce chapitre en 1976-1977 avec un phénoménal +120.
La LNH a reconnu le grand talent de Robinson, lui octroyant le trophée Norris à titre de défenseur par excellence en 1977 et en 1980. Ses prestations lors des séries éliminatoires de 1978 lui ont aussi valu le trophée Conn-Smythe comme joueur le plus utile à son équipe alors qu'il remporte sa quatrième de six coupes Stanley avec les Canadiens. Au terme d'une carrière de 20 saisons qui l'a vu prendre part au match des étoiles à neuf occasions et à de multiples séries internationales dont quatre présentations de la Coupe Canada, Larry Robinson fut intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1995.
Gainey, le 23 février
Pour ce qui est Gainey, il sera honoré le samedi 23 février lors de la visite des Blue Jackets de Columbus.
Choix de première ronde (8e au total) du Canadien en 1973, l'actuel directeur général du Canadien a disputé 16 campagnes dans la Ligue nationale, toutes avec le Canadien. En 1160 rencontres, il a inscrit 239 buts et amassé 263 passes.
Issu d'une famille de sept enfants, Bob Gainey a grandi dans sa ville natale de Peterborough, où, chaussé des patins que son père lui avait donnés, il apprit à patiner sur le canal Trent et la patinoire extérieure du quartier. À ses premières années avec l'équipe de la paroisse Immaculée Conception, Gainey, alors mieux connu sous le prénom de Robert, évoluait comme défenseur. Ce n'est qu'à l'âge de 15 ans que Red Wasson, son entraîneur au niveau midget, le convertit en attaquant. En 1969, l'équipe juvénile fait appel à lui pour couvrir les meilleurs joueurs adverses dont Rick Middleton, Eric Vail et Don Lever. Cette même année, Gainey inscrit le but qui donne à son équipe le championnat de la ligue.
Après avoir aidé son équipe junior B à participer au match pour la médaille d'or aux Jeux du Canada, il se joint aux Petes de Peterborough où il évolue sous la direction de Roger Neilson. À l'aise dans le système de jeu préconisé par Neilson, il est choisi le joueur le plus utile à son équipe dès sa première saison avec les Petes. Dans les sphères du hockey junior, on considère déjà Bob Gainey comme le joueur le plus complet. Ce sera la marque de commerce de Gainey durant toute sa carrière.
Même dans l'ombre, les prouesses de Gainey, qui parvient à enfiler 43 points dont 22 buts en plus d'exceller à neutraliser les franc-tireurs adverses, n'échappent pas à Sam Pollock qui fait du joueur des Petes son premier choix, le 8e de la séance de sélection de la LNH.
Malgré qu'il se retrouve pour la première fois loin des siens, Gainey demeure fidèle à lui-même et, à 19 ans, se taille un poste au sein des champions de la coupe Stanley. C'est au Minnesota, le 10 octobre 1973 que Gainey dispute son premier match dans la LNH. Un peu plus de deux semaines plus tard, contre cette même équipe, il enfile le premier de ses 269 buts en carrière. Dès sa seconde saison, en 1974-1975, Gainey prend du gallon et se retrouve au sein du deuxième trio avec Jacques Lemaire et Yvan Cournoyer, terminant la saison avec 37 points et un différentiel de +23 qui constitue un prélude à ce qu'il réserve à ses adversaires, lui qui terminera sa carrière avec +196.
"Je me souviens très bien de la première fois que j'ai enfilé le chandail du Canadien, raconte Gainey. C'était à Moncton lors d'un match préparatoire. J'étais tellement surpris de me retrouver là que je me regardais dans la baie vitrée pour voir si je ne rêvais pas."
Les deux joueurs ont rappelé les liens serrés qui les unissaient à leurs coéquipiers.
"On ne travaillait pas seulement ensemble, on vivait ensemble, de même que nos familles. Encore aujourd'hui, les familles Robinson et Gainey sont toujours très proches", a dit le directeur général du Canadien.
Robinson et Gainey sont natifs de l'Ontario. Pourtant, les deux hommes parlent le français même si Robinson a quitté Montréal depuis plusieurs années.
"C'était important pour moi de communiquer avec les gens, a expliqué Robinson, qui est originaire de la région d'Ottawa. Les francophones ne parlent pas tous l'anglais et les anglophones ne parlent pas tous le français.
"Pour moi, c'était normal. En Italie, on parle l'italien, en Espagne, on parle l'espagnol."
Gainey vient de Peterborough, une ville anglophone de l'Ontario.
"J'étais plus éloigné de la frontière que Larry, a dit Gainey. C'était un environnement bien différent qui ne m'avait pas préparé pour Montréal. C'était un changement pour lequel je n'étais pas préparé. J'étais d'ailleurs très surpris de constater une telle différence à seulement quatre ou cinq heures de route de chez moi. Mais parler le français m'a ouvert des portes tout au long de ma carrière."
La vitesse, la ténacité et la robustesse qu'apportait Gainey en faisaient un joueur très recherché et en 1976 il était de la formation canadienne pour le premier tournoi de la Coupe Canada. Son jeu inspiré a fait dire à Viktor Tikhonov, le célèbre entraîneur-chef de l'équipe nationale de l'Union soviétique, que Gainey était le joueur le plus complet au monde. À seulement 23 ans, la réputation de Gainey ne connaissait plus de frontière.
La prestation de Gainey sur la scène internationale pave la voie aux succès des Canadiens qui remportent la coupe Stanley quatre saisons consécutives entre 1976 et 1979. Le style de jeu préconisé par Gainey incite la LNH à instaurer le trophée Frank-Selke afin de reconnaître les habiletés défensives des joueurs d'attaque. De manière appropriée, il rafle cet honneur à chacune de ses quatre premières années d'existence, de 1978 à 1981.
Maître du jeu défensif, Gainey se démarque dans l'autre sens de la patinoire en 1979, explosant avec 16 points en autant de matchs en séries éliminatoires, ce qui lui vaut le trophée Conn-Smythe comme joueur par excellence des séries. En 1981, il prend la relève de Serge Savard comme capitaine de l'équipe, rôle qu'il conservera pour 569 matchs et une autre coupe Stanley, sa cinquième, en 1986. Seul Jean Béliveau a assumé le rôle de capitaine plus longtemps (679 matchs) dans l'histoire de l'équipe. Au terme de sa carrière avec les Canadiens, la fiche de Gainey montrait 239 buts et 262 aides en 1,160 matchs. De plus ses 182 matchs en séries le placent second derrière seulement Larry Robinson. En 1992, trois ans seulement après avoir tiré sa révérence comme joueur, Bob Gainey était intronisé au Temple de la renommée du hockey.
Gainey a été le capitaine du Canadien de 1981 à 1989. Il est le directeur général du CH depuis 2003.
Numéros déjà retirés
Le numéro de Robinson sera retiré le lundi 19 novembre face aux Sénateurs d'Ottawa. Choix de deuxième ronde du Tricolore en 1971, celui que l'on surnommait "Big Bird" a disputé 17 campagnes avec le Tricolore, remportant la coupe Stanley à six reprises. Il a aussi décroché le trophée Norris à deux occasions, en plus d'être nommé le joueur le plus utile des séries (Conn Smythe) en 1978.
Robinson a terminé sa carrière à titre de joueur avec les Kings de Los Angeles, formation avec laquelle il a disputé trois saisons. En 1384 rencontres dans la Ligue nationale, Robinson a marqué 208 buts et récolté 750 passes.
"Je ne me voyais pas jouer à Montréal. Il y avait tellement de bons défenseurs. Jean-Claude Tremblay, Serge Savard, Pierre Bouchard, a-t-il rappelé. Mais j'ai travaillé fort et j'ai pu atteindre mon objectif avec l'aide des entraîneurs Al MacNeil et Claude Ruel. J'ai finalement joué mon premier match le 8 janvier 1972."
Depuis qu'il s'est retiré à titre de joueur, Robinson est demeuré dans le domaine du hockey, dirigeant, entre autres, les Kings de Los Angeles et les Devils du New Jersey. Il a d'ailleurs mené les Devils à la conquête de la coupe Stanley en 2000. Cette saison, Robinson sera l'adjoint du nouvel entraîneur des Devils, Brent Sutter.
Né le 2 juin 1951 à Winchester, un village situé à une cinquantaine de kilomètres d'Ottawa, c'est à Marvelville, sur une ferme laitière, que Larry Robinson a grandi. En 1969, à l'âge de 18 ans, Robinson fait ses débuts avec les Braves de Brockville dans la Ligue junior A de l'Ontario. C'est au cours de son séjour d'une seule saison avec cette équipe que sa carrière prendra une toute autre orientation. Joueur de centre qui patrouillait aussi le flanc gauche à l'occasion, Robinson est converti en défenseur mais il continue d'accumuler les points au même rythme, amassant 51 points en 40 matchs.
En 1970, c'est à cette nouvelle position que Robinson se présente à Kitchener où il ne disposera que d'une saison pour se démarquer aux yeux des recruteurs. Au terme d'une campagne de 51 points en 61 matchs, il voit ses efforts récompensés lorsqu'il est sélectionné au 20e rang, par les Canadiens qui comptent déjà sur Guy Lafleur, Chuck Arnason et Murray Wilson, tous trois réclamés en première ronde.
C'est en Nouvelle-Écosse, avec les Voyageurs, principal club-école des Canadiens, que Robinson fait ses débuts professionnels en 1971 et remporte dès sa première saison la coupe Calder. Il retournera à Halifax à l'automne 1972, mais déjà l'état-major des Canadiens sait que la place de Robinson est à Montréal. Quelques mois plus tard, le 8 janvier 1973, celui que l'on surnommera Big Bird amorce une glorieuse carrière de 18 saisons avec les Canadiens au cours de laquelle il signera nombre d'exploits et se hissera parmi les meilleurs défenseurs de l'histoire, non seulement des Canadiens mais de la LNH en entier.
Pierre angulaire d'une incomparable unité surnommée Big Three complétée par Serge Savard et Guy Lapointe, Larry Robinson combinait puissance, agilité et un flair unique quand venait le temps d'appuyer l'offensive, comme en fait foi sa fiche en carrière. Chez les défenseurs, le livre des records des Canadiens est imprégné du nom de Robinson qui occupe la tête pour les matchs joués (1 202), les buts (197), les aides (686) et les points (883) en saison régulière. Il a de plus inscrit une marque d'équipe avec 85 points par un défenseur lors de la saison 1976-1977.
"Je suis très honoré, a dit Robinson. Maintenant, je n'aurai plus à répondre à ceux qui me demandent à quand le retrait de mon chandail."
Son plus beau souvenir demeure le quatrième match de la finale de 1976 contre les Flyers de Philadelphie, les "Broad Street Bullies".
"Le match devait commencer vers 19h20 et tous les joueurs étaient prêts à sauter sur la glace à 18h45. Ce soir-là, aucune équipe n'aurait pu nous vaincre."
Robinson, qui a établi un record de la Ligue nationale de hockey en prenant part aux séries éliminatoires 20 saisons consécutives, dont 17 à Montréal, est bon premier chez les Canadiens avec 203 matchs d'après saison et 109 aides. De plus, ses 134 points lui confèrent le troisième rang derrière seulement Jean Béliveau et Jacques Lemaire.
Choisi au sein de l'équipe de rêve des Canadiens à l'occasion du 75e anniversaire de la concession, Robinson a laissé sa marque à l'échelle de la LNH, lui qui domine tous les joueurs de l'histoire du circuit avec un différentiel plus∕moins en carrière de +730, dont +700 dans l'uniforme des Canadiens, surpassant des légendes de la trempe de Bobby Orr (+597), Raymond Bourque (+528) et Wayne Gretzky (+518). Robinson a mené la LNH à ce chapitre en 1976-1977 avec un phénoménal +120.
La LNH a reconnu le grand talent de Robinson, lui octroyant le trophée Norris à titre de défenseur par excellence en 1977 et en 1980. Ses prestations lors des séries éliminatoires de 1978 lui ont aussi valu le trophée Conn-Smythe comme joueur le plus utile à son équipe alors qu'il remporte sa quatrième de six coupes Stanley avec les Canadiens. Au terme d'une carrière de 20 saisons qui l'a vu prendre part au match des étoiles à neuf occasions et à de multiples séries internationales dont quatre présentations de la Coupe Canada, Larry Robinson fut intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1995.
Gainey, le 23 février
Pour ce qui est Gainey, il sera honoré le samedi 23 février lors de la visite des Blue Jackets de Columbus.
Choix de première ronde (8e au total) du Canadien en 1973, l'actuel directeur général du Canadien a disputé 16 campagnes dans la Ligue nationale, toutes avec le Canadien. En 1160 rencontres, il a inscrit 239 buts et amassé 263 passes.
Issu d'une famille de sept enfants, Bob Gainey a grandi dans sa ville natale de Peterborough, où, chaussé des patins que son père lui avait donnés, il apprit à patiner sur le canal Trent et la patinoire extérieure du quartier. À ses premières années avec l'équipe de la paroisse Immaculée Conception, Gainey, alors mieux connu sous le prénom de Robert, évoluait comme défenseur. Ce n'est qu'à l'âge de 15 ans que Red Wasson, son entraîneur au niveau midget, le convertit en attaquant. En 1969, l'équipe juvénile fait appel à lui pour couvrir les meilleurs joueurs adverses dont Rick Middleton, Eric Vail et Don Lever. Cette même année, Gainey inscrit le but qui donne à son équipe le championnat de la ligue.
Après avoir aidé son équipe junior B à participer au match pour la médaille d'or aux Jeux du Canada, il se joint aux Petes de Peterborough où il évolue sous la direction de Roger Neilson. À l'aise dans le système de jeu préconisé par Neilson, il est choisi le joueur le plus utile à son équipe dès sa première saison avec les Petes. Dans les sphères du hockey junior, on considère déjà Bob Gainey comme le joueur le plus complet. Ce sera la marque de commerce de Gainey durant toute sa carrière.
Même dans l'ombre, les prouesses de Gainey, qui parvient à enfiler 43 points dont 22 buts en plus d'exceller à neutraliser les franc-tireurs adverses, n'échappent pas à Sam Pollock qui fait du joueur des Petes son premier choix, le 8e de la séance de sélection de la LNH.
Malgré qu'il se retrouve pour la première fois loin des siens, Gainey demeure fidèle à lui-même et, à 19 ans, se taille un poste au sein des champions de la coupe Stanley. C'est au Minnesota, le 10 octobre 1973 que Gainey dispute son premier match dans la LNH. Un peu plus de deux semaines plus tard, contre cette même équipe, il enfile le premier de ses 269 buts en carrière. Dès sa seconde saison, en 1974-1975, Gainey prend du gallon et se retrouve au sein du deuxième trio avec Jacques Lemaire et Yvan Cournoyer, terminant la saison avec 37 points et un différentiel de +23 qui constitue un prélude à ce qu'il réserve à ses adversaires, lui qui terminera sa carrière avec +196.
"Je me souviens très bien de la première fois que j'ai enfilé le chandail du Canadien, raconte Gainey. C'était à Moncton lors d'un match préparatoire. J'étais tellement surpris de me retrouver là que je me regardais dans la baie vitrée pour voir si je ne rêvais pas."
Les deux joueurs ont rappelé les liens serrés qui les unissaient à leurs coéquipiers.
"On ne travaillait pas seulement ensemble, on vivait ensemble, de même que nos familles. Encore aujourd'hui, les familles Robinson et Gainey sont toujours très proches", a dit le directeur général du Canadien.
Robinson et Gainey sont natifs de l'Ontario. Pourtant, les deux hommes parlent le français même si Robinson a quitté Montréal depuis plusieurs années.
"C'était important pour moi de communiquer avec les gens, a expliqué Robinson, qui est originaire de la région d'Ottawa. Les francophones ne parlent pas tous l'anglais et les anglophones ne parlent pas tous le français.
"Pour moi, c'était normal. En Italie, on parle l'italien, en Espagne, on parle l'espagnol."
Gainey vient de Peterborough, une ville anglophone de l'Ontario.
"J'étais plus éloigné de la frontière que Larry, a dit Gainey. C'était un environnement bien différent qui ne m'avait pas préparé pour Montréal. C'était un changement pour lequel je n'étais pas préparé. J'étais d'ailleurs très surpris de constater une telle différence à seulement quatre ou cinq heures de route de chez moi. Mais parler le français m'a ouvert des portes tout au long de ma carrière."
La vitesse, la ténacité et la robustesse qu'apportait Gainey en faisaient un joueur très recherché et en 1976 il était de la formation canadienne pour le premier tournoi de la Coupe Canada. Son jeu inspiré a fait dire à Viktor Tikhonov, le célèbre entraîneur-chef de l'équipe nationale de l'Union soviétique, que Gainey était le joueur le plus complet au monde. À seulement 23 ans, la réputation de Gainey ne connaissait plus de frontière.
La prestation de Gainey sur la scène internationale pave la voie aux succès des Canadiens qui remportent la coupe Stanley quatre saisons consécutives entre 1976 et 1979. Le style de jeu préconisé par Gainey incite la LNH à instaurer le trophée Frank-Selke afin de reconnaître les habiletés défensives des joueurs d'attaque. De manière appropriée, il rafle cet honneur à chacune de ses quatre premières années d'existence, de 1978 à 1981.
Maître du jeu défensif, Gainey se démarque dans l'autre sens de la patinoire en 1979, explosant avec 16 points en autant de matchs en séries éliminatoires, ce qui lui vaut le trophée Conn-Smythe comme joueur par excellence des séries. En 1981, il prend la relève de Serge Savard comme capitaine de l'équipe, rôle qu'il conservera pour 569 matchs et une autre coupe Stanley, sa cinquième, en 1986. Seul Jean Béliveau a assumé le rôle de capitaine plus longtemps (679 matchs) dans l'histoire de l'équipe. Au terme de sa carrière avec les Canadiens, la fiche de Gainey montrait 239 buts et 262 aides en 1,160 matchs. De plus ses 182 matchs en séries le placent second derrière seulement Larry Robinson. En 1992, trois ans seulement après avoir tiré sa révérence comme joueur, Bob Gainey était intronisé au Temple de la renommée du hockey.
Gainey a été le capitaine du Canadien de 1981 à 1989. Il est le directeur général du CH depuis 2003.
Numéros déjà retirés
Howie Morenz numéro 7
Maurice Richard numéro 9
Jean Béliveau numéro 4
Henri Richard numéro 16
Guy Lafleur numéro 10
Doug Harvey numéro 2
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