Les Penguins de Pittsburgh n'ont pas eu besoin de Sidney Crosby pour démontrer que leur avantage numérique peut marcher à plein régime.

Privés des services de leur capitaine, les Penguins ont profité de l'indiscipline du Canadien pour marquer quatre fois en avantage numérique et pour se sauver avec une victoire de 5-2 mercredi au Centre Bell.

Le Canadien, qui disputait un deuxième match en 24 heures, n'a pas été en mesure d'orchestrer une remontée pour l'emporter, ce qu'il avait fait au cours des dernières parties. Les hommes de Jacques Martin voient leur série de victoires s'arrêter à trois.

Le Tricolore demeure à deux points des Bruins au sommet de la division Nord-Est. Boston a encore deux matchs en mains.

Pour les Penguins, c'est une première victoire après trois défaites en l'absence de Crosby.

"Ce matin, on nous demandait si on pouvait répondre à l'appel en l'absence de Sidney, a expliqué Maxime Talbot. Je pense que nous avons répondu à la question."

Le Canadien a concédé six jeux de puissance aux Penguins, dont trois sur des pénalités à Benoit Pouliot, dont deux qui ont conduit à des buts.

"Ça été définitivement ce qui a fait la différence, a expliqué le pilote du Canadien en parlant des nombreuses punitions. On menait 2-1 et nous avons écopé de six pénalités de suite et ils ont marqué quatre fois. Ça été le tournant du match."

"Certains de nos joueurs n'ont pas fait le travail en désavantage numérique. La fatigue mentale ne peut pas être invoquée comme une excuse. Ça arrive souvent dans la saison où nous devons jouer deux soirs de suite."

Alex Goligoski a touché la cible deux fois en plus de récolter une aide. Son premier à 12:57 de la période initiale a été compté à l'aide d'un plomb à la gauche de Carey Price, qui a fait face à 36 tirs dans un match à l'allure rapide et robuste. Goligoski a aussi profité d'une collision entre le gardien du Canadien et Roman Hamrlik pour tirer dans une cage béante pendant que Benoit Pouliot était au banc des pénalités en début de la troisième.

Les Penguins ont compté deux fois en supériorité numérique en deuxième période. Le but Tyler Kennedy à 4:12 permettait à son équipe de créer l'égalité 2-2. Puis alors que le Canadien avait été chassé pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire, Jordan Staal a redonné l'avance aux visiteurs alors qu'il ne restait que onze secondes à égrainer au tableau indicateur. Staal a aussi participé à deux buts des siens. Après 40 minutes, c'était 3-2 pour les Penguins.

Kristopher Letang, qui a terminé la partie avec trois points, a battu Price en avantage numérique pour mettre la partie hors de la portée du Tricolore, qui se retrouvait avec un retard de trois buts.

"On a simplifié les choses en avantage numérique, a dit Letang. Les gars ont convergé vers le filet et les gros bonshommes ont voilé la vue de Price. Ça été la clé."

Après le premier but de Goligoski, Tomas Plakanec avait complété une belle séquence de ses compagnons de trio, Pouliot et Mathieu Darche pour créer l'égalité 1-1 en première.

Dans la défaite, David Desharnais a connu une soirée mémorable puisqu'il a trouvé le fond du filet pour la première fois de sa carrière dans la LNH quand il a fait dévier un tir de PK Subban derrière Marc-André Fleury, qui a salué la fin de la partie en croisant les bras comme l'avait fait Carey Price face à ces mêmes Penguins, six jours plus tôt sur la même patinoire après une victoire en barrage.

"C'était juste pour rire, a dit le gardien des Penguins. Ce n'était rien d'arrogant."

"Pour moi, c'est une grosse étape et je vais m'en souvenir toute ma vie," a déclaré Desharnais.

Le Canadien disputera son prochain samedi devant ses partisans alors que les Rangers de New York seront les visiteurs.