BROSSARD - Jaroslav Halak reste les pieds sur terre même s'il connaît possiblement ses meilleurs moments en carrière dans la LNH.

"Je savoure le moment présent, et je le fais jusqu'à minuit chaque journée en me disant que demain est un autre jour", a-t-il confié, lundi, en commentant l'honneur d'avoir été nommé la première étoile de la semaine dans la LNH.

Halak, qui a dû trimer dur dans l'ombre de Carey Price afin d'obtenir un brin de reconnaissance, sait mieux que quiconque qu'un athlète n'est aussi bon qu'il l'a été à sa dernière performance.

"Ce qui est arrivé est déjà chose du passé. Tout est à recommencer à chaque match", a-t-il souligné.

Halak a tellement bien adhéré à la philosophie qu'il a fait sienne qu'il ne se rappelait déjà plus avoir été honoré à titre de première étoile de la semaine, le 28 décembre dernier. Tout ce qui compte pour lui, c'est son prochain match.

"C'est dur à dire, a répondu Halak quand on lui a demandé s'il estimait traverser sa plus fructueuse séquence en carrière. J'ai un peu plus de bagage, je suis plus expérimenté. Actuellement, je me sens bien. Mais je me répète, tout est toujours à refaire."

"Plus fort mentalement"

L'entraîneur Jacques Martin a dit avoir remarqué une progression dans le rendement de Halak au cours de la saison, principalement sur le plan psychologique.

"Je ne peux pas dire dans quelle mesure il a amélioré sa technique, mais il est surtout plus fort mentalement, a-t-il avancé. La compétition entre Carey (Price) et lui a fait ressortir le meilleur des deux. Ils en ont tous les deux profité.

"Quand on regarde notre classement au chapitre des buts contre, on peut être satisfait du rendement des deux gardiens, a repris l'entraîneur. Le style de jeu que l'équipe préconise devant eux est un autre facteur."

Halak a dit ne pas ressentir la fatigue même s'il a déjà pris part à plus de matchs que la saison dernière et qu'il a participé aux Jeux olympiques. Il attribue une grande partie de sa réussite à ses coéquipiers ainsi qu'à... la chance!

Le jeune Slovaque, qui avait Curtis Joseph comme idole d'enfance, se verra fournir l'occasion de poursuivre sur sa lancée, mardi, à l'occasion de la visite du Canadien à Uniondale, contre les Islanders de New York. Sa présence n'a pas été officiellement confirmée, mais c'est un secret de polichinelle.

Il a le numéro des "Insulaires", ayant signé les trois victoires du CH contre eux cette saison (moyenne de 0,99 et taux d'efficacité tirs-arrêts de 96,8 pour cent). En carrière, il montre une fiche de 5-1 avec deux jeux blancs et une moyenne de 1,16.

Spacek de retour?

Le défenseur Jaroslav Spacek était de retour à l'entraînement, lundi, après avoir raté les rencontres de la fin de semaine en raison de la maladie. Mais ce n'est pas acquis qu'il renouera avec l'action. On peut comprendre Martin d'être réticent à apporter des changements à une formation qui a blanchi ses adversaires.

Marc-André Bergeron s'est bien tiré d'affaire en défense, en remplacement de Spacek aux côtés de Roman Hamrlik, et le quatrième trio a fait des étincelles, samedi.

Bergeron devrait être utilisé comme attaquant advenant qu'on réintègre Spacek.

"Nous verrons mardi s'il (Spacek) est en bonne condition physique et réellement prêt à revenir", a mentionné Martin, en parlant du vétéran tchèque.

Trois points; Le Canadien est à trois points d'assurer, de lui-même, sa place en séries d'après-saison. Il lui reste trois rencontres pour les obtenir. Trois rencontres contre des rivaux qui n'ont plus rien à perdre. Après mardi, l'équipe rendra visite aux Hurricanes de la Caroline, à Raleigh, jeudi, avant de revenir au Centre Bell accueillir les Maple Leafs de Toronto, samedi.

"J'ai suffisamment de travail à faire dans la préparation de l'équipe, que je ne me préoccupe aucunement que nos adversaires soient impliqués dans une lutte ou pas, a affirmé Martin, qui demeure prudent.

"Rien n'est acquis pour nous. Je m'attend à ce que la lutte connaisse son dénouement qu'à la toute dernière journée de la saison dimanche", a-t-il répété.

Chez les joueurs, on affiche une plus grande confiance.

"Nous sommes dans le siège du conducteur en autant que nous nous acquittons de la tâche, a noté l'ailier droit Brian Gionta. Si nous gagnons des matchs, nous serons corrects. Si ce n'est pas le cas, nous devrons souhaiter du malheur à nos poursuivants."

L'ailier Michael Cammalleri est toujours à la recherche d'un premier but depuis qu'il est revenu au jeu, le 24 mars. Il n'a amassé que deux passes en six rencontres. Le principal intéressé a le sentiment que les choses vont débloquer sous peu. Une opinion que partage Martin.

"Je ne suis nullement inquiet, a dit Cammalleri. Je me sens bien. J'ai eu des chances dans les derniers matchs. L'équipe a gagné, c'est plus facile à accepter dans ce temps-là. Je continue de redoubler d'ardeur, et la rondelle va finir par pénétrer dans le but."