Serge Savard est l'une des personnalités les plus marquantes de l'histoire du hockey au Québec. Il est parmi les grands défenseurs de l'histoire de la Ligue Nationale et il a aussi connu le succès comme directeur-général du Canadien. Savard a conservé plusieurs objets de valeur, acquis au cours de sa carrière. Objets pour lesquels, il accorde encore aujourd'hui, beaucoup d'importance.

Savard brasse des affaires au centre-ville de Montréal depuis plusieurs années. Son bureau est en quelque sorte un mini-temple de la renommée consacré à l'ancien défenseur étoile. "Parfois, il y a des gens qui viennent. Ils veulent faire signer des choses. Il y a des gens de partout, de Toronto et de Boston. Je les fais entrer dans mon bureau et ils sont impressionnés."

Sur une table sont dispersés quelques trophées que Savard a mérités au cours de sa carrière de joueur et de directeur général. Une réplique miniature de la coupe Stanley remportée par le Canadien en 1993; une autre réplique du trophée Conn-Smyth que Savard a obtenu en 1969. Même le trophée Bill-Masterton, qu'il a gagné à la fin des années 70, s'y trouve. "Les amateurs eux, ce qu'ils aiment, c'est la bague de la coupe Stanley. Il y a des villes qui n'ont jamais remporté la coupe alors les gens n'ont pas vu cela souvent."

L'objet qui a la plus grande valeur sentimentale aux yeux de Savard, c'est le chandail rouge qu'il a porté lors de la fameuse "Série du siècle" en 1972. Il est bien en évidence dans un cadre vitré qui est accroché au mur. "Il n'y a pas d'argent pour ce chandail. C'est quelque chose qui va rester dans ma collection personnelle, du moins, le temps que je serai en vie."

Malgré les demandes répétées de certains encanteurs, Savard n'a aucunement l'intention d'imiter d'autres grands joueurs qui ont vendu leurs collections personnelles au cours des dernières années. Il est déçu que tous ces trésors soient dispersés un peu partout mais il ne juge pas ceux qui s'en sont départis. "Vous savez, les joueurs qui ont évolué dans les années 50 et 60 n'ont pas fait beaucoup d'argent."

Savard caresse un vieux rêve, celui de créer un temple de la renommée des sports du Québec où tous les articles souvenirs des athlètes d'ici seraient exposés. Certains trésors du "Sénateur" y auraient assurément des places de choix!