C’est jeudi soir que s’amorce à Québec la grande finale de la LHJMQ opposant les Foreurs de Val-d’Or aux Tigres de Victoriaville.

 

Les Foreurs se présentent dans cette grande finale bien reposés et forts d’une séquence de 17 victoires dont 9 en séries éliminatoires. Ce n’est pas tellement compliqué, les Foreurs ont remporté 27 de leurs 28 derniers matchs. Il est donc difficile d’imaginer qu’ils pourraient s’incliner quatre fois dans les 10 prochains jours...

 

Voici l’analyse des forces en présence pour cette grande finale (au cours des trois premières rondes, votre humble serviteur a vu juste dans 9 des 12 séries pour une moyenne respectable de 75%) :

 

2-Val-d’Or (,861) vs 6-Victoriaville (,635)

 

Les Foreurs (38-3-4 saison et séries) et les Tigres (25-13-1) se présentent en grande finale sans s’être affrontés une seule fois en saison. En raison de la pandémie et des caprices du calendrier, le sort a voulu que les deux protagonistes n’aient pas été en mesure de rivaliser d’adresse.

 

Les directeurs généraux des deux équipes n’ont pas lésiné pour ajouter des éléments importants à leur formation.  À Val-d’Or, Pascal Daoust a mis le paquet et ainsi se sont amenés les Samuel Poulin, Nathan Légaré, Jakob Pelletier, Jordan Spence et Maxim Cajkovic. 

 

Les Foreurs dominent d’ailleurs toutes les formations de la LHJMQ avec sept joueurs appartenant à des équipes de la LNH.  Dans les Bois-Francs, Kevin Cloutier a ajouté du muscle et de l’expérience en allant chercher Shawn Element, Benjamin Tardif, Alex Beaucage et Alexis Arsenault, les deux derniers ayant remporté la dernière Coupe Memorial avec les Huskies de Rouyn-Noranda en 2019.

 

La finale va mettre en vedette deux formations aguerries qui misent sur des joueurs de premier plan. L’attaque abitibienne est dévastatrice, ayant déjà inscrit 49 buts en seulement 9 sorties en séries. Le quart de ces filets (12) a été marqué par Nathan Légaré, assurément le meilleur joueur des Foreurs au cours des trois premières rondes. 

 

Chez les Tigres, Alex Beaucage, qui vient de signer son premier contrat avec l’Avalanche du Colorado, est le plus constant, mais les Element, Abramov, Tardif, Daigle et Frenette apportent aussi une belle contribution.

 

En défense les Foreurs ont assurément plus de profondeur et surtout le meilleur quart arrière du circuit en Jordan Spence, qui compte déjà 14 points en 9 matchs en séries. Spence est bien appuyé par Maxence Guenette, un espoir des Sénateurs d’Ottawa.  Chez les Tigres, Arsenault et Sean Larochelle en mènent large, mais il reste que les autres arrières des félins pourraient être en difficulté avec la grosse attaque des Foreurs.

            

Devant le filet, un duel assez égal entre deux portiers de 19 ans non repêchés : Jonathan Lemieux pour les Foreurs et Nikolas Hurtubise pour les Tigres. Les deux ont été solides depuis le début des séries éliminatoires. Hurtubise vient de connaître deux gros matchs face aux Islanders de Charlottetown dimanche et mardi.

            

Les Foreurs sont en quête de la 4e coupe du Président de leur histoire après les conquêtes de 1998, 2001 et 2014. À Victoriaville on attend depuis 2002 un deuxième sacre alors que la formation victoriavilloise, qui misait sur l’actuel entraîneur-chef de l’équipe Carl Mallette comme capitaine, avait défait le Titan d’Acadie-Bathurst en finale. 

 

À ce sujet, Mallette n’hésite pas à rappeler que les Tigres n’étaient pas favoris contre le Titan à l’époque et avait dû faire face à l’élimination deux fois en demi-finale comme ce fut le cas cette année. On va toutefois arrêter les comparaisons à ces deux souvenirs.

           

En raison de leur profondeur et parce qu’ils sont plus reposés comparativement à des Tigres qui viennent de jouer 10 matchs en 17 jours, les Foreurs devraient garder la coupe du Président en Abitibi une autre année.

 

Ma prédiction : VAL-D’OR EN CINQ MATCHS.

 

 

 

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