Depuis le jour 1, Kevin Cloutier a un plan en tête et il n’y déroge pas.

Ça prendra ce que ça prendra, mais le directeur général des Tigres de Victoriaville fera tout pour aider les siens à rivaliser pour les grands honneurs.

« En début de saison, je n’ai pas caché que cette année on voulait donner un coup, a-t-il rappelé mercredi en entrevue au balado Sur la glace, animé par la référence du hockey junior québécois, Stéphane Leroux.

« Au mois de novembre, on était 15e au classement, à 3-4 points de la 18e place. Je suis allé chercher Vitalii Abramov parce qu’il n’était pas question que je change de plans. [...] J’ai fait ce que j’avais à faire. »

Jusqu’à maintenant, ça rapporte.

Menés par Abramov, qui fait des dégâts aux côtés de ses compagnons de trio Maxime Comtois et Ivan Kosorenkov, les Tigres ont aisément franchi le premier tour en éliminant les Olympiques de Gatineau en cinq matchs.

« On savait que c’était un excellent joueur, je pense que tout le monde le savait dans la ligue, mais comme individu il est assez extraordinaire, insiste Cloutier au sujet d’Abramov. Il a complètement changé la chimie à l’intérieur de la chambre. Aux pratiques, c’est lui qui travaille le plus fort. Les gars n’ont pas le choix de le suivre. C’est notre go-to guy. »

À cette attaque dévastatrice s’est également greffé le meilleur gardien disponible lors de la période des transactions, le vétéran Étienne Montpetit.

« Il amène beaucoup de calme, de maturité et d’expérience, ajoute le DG des Tigres. On l’a vu quand il est arrivé avec nous. Devant lui, on a changé notre façon de jouer. On prend beaucoup plus de chances offensivement, on sait qu’il est là en arrière pour fermer la porte. »

Reste à voir si ce plan de match sera aussi profitable face aux Voltigeurs de Drummondville.

Respectivement 5e et 6e au classement général, les Voltigeurs et les Tigres affichent un rendement statistique presque identique. Drummondville a signé deux gains de plus (44) que les Tigres cette saison. En attaque, ils n’ont inscrit que sept buts de plus, tout en n’en concédant qu’un de moins.

« Ils ont une frappe offensive, comme on en a une aussi, analyse Cloutier. Tout le monde parle de notre offensive, mais notre défensive depuis la période des fêtes ne donne pas grand-chose non plus. Je pense que ça va être ça la clé. »

Ces deux vieux rivaux ont rendez-vous dès vendredi et samedi pour les deux premiers matchs de la série, à Drummondville. Les matchs no 3 et 4 auront lieu à Victoriaville lundi et vendredi prochain.

« Déjà, ce matin au bureau, c’est assez rock’n’roll. Le monde veut se procurer des billets rapidement. On le sait que les deux buildings vont être pleins », avance Cloutier.

Encore et toujours des underdogs

Si les Tigres et les Voltigeurs se retrouvent sans surprise au deuxième tour des séries de la LHJMQ, les Islanders de Charlottetown font quant à eux figure d’invités-surprises.

Dépouillés de Daniel Sprong, Filip Chlapik et Guillaume Brisebois, qui ont tous fait le saut chez les professionnels cette saison, les Islanders ont défié les pronostics cette saison en terminant le calendrier régulier au neuvième échelon.

Leur percée en séries, selon bon nombre d’observateurs, devait cependant être de courte durée.

Erreur.

Le club de l’Île-du-Prince-Édouard a une fois de plus déjoué les prédictions en éliminant les Remparts de Québec au bout d’une lutte de sept rencontres.

« On a été les underdogs toute la saison », a fait remarquer le défenseur Pierre-Olivier Joseph lors d’une entrevue diffusée pendant le balado Sur la glace. Il suffit de continuer le travail, peu importe qui on affronte. Il y a du monde qui pensait qu’on perdrait en quatre. On a prouvé le contraire. »

C’est ce que la troupe de Jim Hulton tâchera de faire à nouveau, cette fois contre les redoutables Mooseheads de Halifax.