(RDS) - Eric Lindros peut de plus en plus se comparer aux soeurs Venus et Serena Williams, sauf qu'elles ont gagné plus régulièrement que lui. Les soeurs Williams sèment la controverse mais elles luttent dans un sport individuel. Dans le cas de Lindros, on doit retourner à la Coupe Canada pour retrouver ses derniers succès et dire des choses positives de lui. Il n'avait que 18 ans et il ne se préoccupait pas à cette époque de son temps de temps de glace ou de la position qu'il devait jouer ou encore des coéquipiers avec qui il voulait jouer.

Mike Keenan était l'entraîneur. C'est malheureux qu'il n'ait pas eu la chance de jouer à nouveau pour Keenan parce que ce dernier le comprenait parfaitement parce qu'il connaissait très bien la famille Lindros. Keenan avait offert cinq joueurs et sept choix au repêchage aux Nordiques de Québec pour Eric Lindros mais le propriétaire des Blackhawks de Chicago, William Wirtz, avait refusé de verser la somme de 15 millions (US).

Les dirigeants de Team Canada doivent y penser deux fois avant de l'inclure dans leur formation parce qu'il est arrogant, controversé et il a prouvé récemment que même ses coéquipiers croient qu'il est devenu une source négative. Pat Quinn et Mike Keenan sont possiblement deux des entraîneurs qui auraient pu soutirer le maximum mais à quel prix. J'aurais gagé que les Maple Leafs de Toronto auraient souffert avec lui parce qu'ils auraient trop donné. En plus, Lindros risquait d'être blessé. St-Louis a vu juste plus rapidement. Les Blues n'ont pu s'entendre sur une clause concernant cette possibilité de blessure.

Le 88 n'a pas joué dans la Ligue nationale de hockey depuis un an. En Europe, le jeu collectif fait la différence en raison des grandes patinoires. L'attitude de Lindros aux Jeux Olympiques d'hiver en Norvège a démontré encore une fois qu'il n'était pas un joueur d'équipe même avec Team Canada.

Eric Lindros a toujours respecté les règlements mais il les a étirés jusqu'au bout. Il est permis de croire qu'il serait à son meilleur dans un sport individuel. Il se doit de changer. Il est tellement doué. On peut toujours blâmer ceux qui le conseillent mais c'est lui qui a le dernier mot. On dit beaucoup de bien de Gordon Kirke, son agent mais il semble que même lui agisse plus comme un avocat qui défend les droits de Lindros aux dépens de tout. Lindros n'a plus le choix. Il doit changer et espérer qu'il n'est pas trop tard.

Les Flyers obtiendront plus au repêchage

Les Flyers ont osé se servir de l'entente collective en vigueur dans la LNH pour laisser Eric Lindros contempler son futur. Auparavant, le 88 a toujours dicté sa ligne de conduite. On se souvient de son refus d'aller à Sault Ste.Marie dans les rangs juniors et évidemment de son refus de jouer pour les Nordiques. Sault Ste.Marie a gagné la Coupe Mémoriale et l'Avalanche du Colorado a gagné la Coupe Stanley sans lui.

Les Flyers vont probablement recevoir une meilleure offre pour ses services dans un autre contexte que celui de la date limite des transactions. Les équipes sont souvent prêtes à se départir de jeunes à cette période-ci de l'année mais elles ne veulent pas échanger des vétérans clés à l'approche des séries. Le repêchage est le temps idéal pour conclure une transaction.

Lorsqu'on examine la situation de façon plus générale, on s'aperçoit que plusieurs clubs de la Ligue nationale de hockey ont décidé d'utiliser à leur avantage l'entente collective qui existe pour aller un peu plus loin. Avant, personne n'osait tenir tête aux joueurs, de peur de leur déplaire. Lindros n'est pas le seul dossier où les propriétaires ont tenu leur bout.

On peut penser à Alexei Yashin à Ottawa et à Mike Peca à Buffalo. Nikolai Khabibulin a dû patienter presque une saison entière avant d'être échangé par Phoenix. On voit un changement d'attitude de la part de plusieurs clubs de la LNH.

Peu de hockey à la télé suisse

Les amateurs de hockey n'ont pas le loisir de voir beaucoup de matchs de hockey à la télévision suisse. On peut voir une rencontre de la LNH par semaine, tard le soir, au canal 5 de l'Italie. Ce match n'est pas diffusé en direct. Le Rai Sport Satellite effectue une synthèse du match et emploie un commentateur italien. Il y a deux ans, la télévision Suisse-italienne présentait NHL POWER WEEK, un résumé d'une heure des meilleures faits saillants des matchs de la LNH.

Présentement, il y a seulement la télévision Suisse-italienne qui présente des matchs en direct durant la saison régulière impliquant Lugano et Ambri-Piotta. Jusqu'à 60,000 personnes regardent ces rencontres dans la partie italienne de la Suisse. En Suisse-romande, les cotes d'écoutes varient entre 70,000 à 140,000 et dans la partie allemande de la Suisse, l'auditoire peut grimper jusqu'à 1,000,000 de téléspectateurs. En Suisse allemande, on a accès à 6,000,000 de personnes, 1,000,000 en suisse romande et 300,000 en suisse italienne.

Durant les séries éliminatoires, le groupe "Business Unit Sport" décide quel match sera diffusé en direct. Une région peut choisir à ses frais de télédiffuser un match local. On diffuse en direct à partir du quatrième match des quarts de finales ainsi que tous les matchs de demi-finales et finales. Immédiatement après les parties, la télévision Suisse italienne produit un résumé d'une heure de tous les matchs. Les cotes d'écoute sont plus élevées lorsque Ambri-Piotta est impliqué.

Toutes les rencontres de l'équipe nationale de Suisse au Championnat du monde et aux Jeux Olympiques sont diffusées en direct sauf s'il y a un événement spécial de tennis ou de cyclisme. Dans ce cas, on diffusera les parties de hockey en différé.

Chaque équipe de la LNA reçoit seulement de 270,000 à 300,000 francs suisses par année pour les droits de télévision. La Fédération de hockey suisse garde les autres millions de francs suisses pour supporter les frais d'opérations des équipes nationales.

Seulement un match de la LNB, impliquant Lausanne et Genève en séries a été retransmis en direct cette année. Anschultz, le propriétaire des Kings de Los Angeles, est aussi le propriétaire de l'équipe de Genève. La télévision Suisse romande effectue d'excellents résumés des matchs de la LNB impliquant plusieurs villes de la Suisse romande. La télévision Suisse allemande est moins intéressée.

Ici, le soccer est moins populaire que le hockey mais ce sport perçoit en droits de télévision des sommes plus élevées que le hockey. Le problème est le suivant; pour 800 francs suisses, on peut s'abonner au câble italien et regarder des matchs incroyables impliquant les meilleurs clubs italiens de soccer. Il y a des parties à presque tous les soirs de la semaine.

Bonne semaine
propos recueillis par Diane Hayfield