Une généreuse prolongation de contrat et une 600e victoire... La dernière semaine a été bonne pour Alain Vigneault.

À son 1 105e match derrière un banc de la LNH, l’entraîneur-chef des Rangers de New York a remporté un 600e gain mardi soir lorsque sa troupe a disposé des Ducks d’Anaheim par la marque de 4-1. Seul Scotty Bowman a réussi l’exploit plus rapidement (en 1 002 matchs).

Ce plateau, Vigneault n’aurait pu atteindre s’il n’avait pas été aussi bien entouré depuis ses tout débuts avec le Canadien de Montréal en 1997.

« Tu n’as pas ce nombre de victoires-là sans avoir l’opportunité de diriger de très bons joueurs. C’est ce que j’ai eu et je me sens très choyé », a tenu à souligner le Québécois, en entrevue mercredi à l’émission Hockey 360.

Des joueurs de talent et des patrons de confiance, c’est bien, mais pareille longévité dans la LNH exige aussi beaucoup de détermination. Une qualité dont a particulièrement fait preuve Vigneault après avoir été remercié par le Canadien en 2001.

« J’ai été six mois sans avoir d’ouvrage. Sur les plans familial et personnel, ce n’était pas facile. Il n’y avait personne dans le temps qui voulait me donner l’opportunité de diriger une équipe. »

Une entrevue avec le populaire animateur de radio Ron Fournier a toutefois permis à l’homme de hockey de relancer sa carrière.

« Le bras droit de Serge Savard jr (avec le Rocket de Montréal dans la LHJMQ) écoutait l’entrevue et j’avais dit que j’irais travailler n’importe où. La famille de Serge Savard a décidé de m’engager et de me donner une opportunité de revenir dans le hockey junior. »

Si bien qu’il y a 11 ans, Vigneault était de retour dans la LNH, à la barre des Canucks de Vancouver après un stage d’une saison dans la Ligue américaine.

Vigneault a passé les sept saisons suivantes avec les Canucks, qu’il a notamment menés jusqu’en finale de la Coupe Stanley en 2011, avant d’être remercié en 2013.

Dès la campagne suivante, l’homme originaire de Québec débarquait à New York. Quatre ans et une autre présence en finale plus tard, Vigneault est plus que jamais bien en selle, lui qui vient de signer une prolongation de contrat de trois ans qui lui rapportera au moins 4 millions $ annuellement.

Il est ainsi devenu le troisième entraîneur le mieux payé dans le circuit Bettman derrière Mike Babcock (Maple Leafs) et Joel Quenneville (Blackhawks).

« Je n’étais pas encore dans la dernière année de mon contrat et ils m’ont approché. Ça veut dire que le directeur général, le président et le propriétaire sont contents de mon travail. [...] C’était valorisant de voir que les personnes en place ont confiance en mes capacités. »

Un mot pour Claude

Vigneault n’est par ailleurs pas resté insensible au congédiement par les Bruins de Boston de son confrère Claude Julien, mardi.

« J’ai texté Claude durant la journée. Il n’y a aucun doute que c’est une situation difficile, mais ça va lui permettre de passer un petit peu de temps avec sa famille et de refaire le plein. [...] Il va prendre du recul et s’il le désire, il reviendra dans la LNH. »

Un pas vers l’arrière, ce n’est pas la fin du monde. Vigneault en sait quelque chose.