PITTSBURGH - Dan Bylsma ne pouvait pas faire abstraction des rumeurs l'impliquant comme entraîneur des Penguins de Pittsburgh, après l'effondrement de l'équipe en quatre matchs en finale de l'Est. Même à la maison.

Peu de temps après que le rouleau compresseur des Bruins de Boston eut passé sur le corps des favoris pour remporter la Coupe Stanley, le fils de Bylsma, Bryan, a demandé à son père s'il avait encore un emploi.

"Je mentirais si je disais que j'ai été capable de ne pas penser à ça", a admis Bylsma.

Il n'a plus à s'en faire maintenant.

Les Penguins lui ont accordé, mercredi, une prolongation de contrat de deux ans, jusqu'à la conclusion de la saison 2015-16. C'est un vote de confiance on ne peut plus clair.

"J'ai un très bon entraîneur que je veux voir aller de l'avant avec cette équipe, a affirmé le directeur général Ray Shero. Je veux le récompenser en lui offrant cette prolongation, et lui passer le message ainsi qu'à tout le monde qu'il est mon entraîneur et que je crois en lui."

Shero n'a pas été ébranlé exagérément à la suite du lamentable échec de l'équipe.

Les adjoints de Bylsma, Tony Granato et Todd Reirden, demeureront également en poste, Shero estimant que ce n'était pas le moment de tout chambarder après que l'équipe eut affichée le deuxième meilleur rendement de la LNH en saison régulière.

Shero, qui a rencontré les propriétaires Mario Lemieux et Ron Burkle en début de semaine, était prêt à aller au bâton pour Bylsma, qui a une fiche de 201-92-25 depuis qu'il a remplacé Michel Therrien à la barre en février 2009.

Il n'a pas eu à insister puisque Lemieux et Burkle lui ont signifié qu'ils l'appuyaient sans réserve dans sa décision de garder Bylsma.

"Ils m'ont apporté leur soutien à 100%", a indiqué Shero.

Même si les Penguins n'ont gagné que trois des sept séries qu'ils ont jouées depuis que le capitaine Sidney Crosby a soulevé la coupe, à l'issue du septième match de la finale de 2009 contre les Red Wings de Detroit.

Face aux Bruins, les Penguins ont été victimes d'un premier balayage en séries en 34 ans.

Mais de la façon que l'équipe a réagi après avoir été humiliée 6-1 à domicile dans le deuxième match, en luttant jusqu'en deuxième période de prolongation dans la troisième rencontre avant de s'incliner 1-0 dans la quatrième, c'était évident que Bylsma "n'avait pas perdu son vestiaire", pour utiliser une expression consacrée dans le hockey.

Il n'a assurément pas perdu la confiance de Shero.

"Nous avons accompli de très belles choses pendant la saison, a relevé Shero. Nous avons remporté le titre de la section Atlantique. Nous avons gagné 15 matchs d'affilée, ce qui nous a permis de détenir l'avantage de la glace en séries."

Ces accomplissements ainsi que l'excellente relation que Bylsma entretient avec les joueurs vedettes Crosby et Evgeni Malkin ont été des facteurs plus importants que la frustration et la déception de l'élimination.

Shero veut miser sur la stabilité, comme le font des organisations comme les Red Wings. Bylsma est l'entraîneur qui a dirigé le plus de matchs, soit 319, depuis la création de l'organisation en 1967.

"Nous avons pris part à la finale d'association trois fois dans les six dernières années, a noté Shero. Nous voulons gagner une autre coupe."

Rassuré, Bylsma peut maintenant faire l'analyse de ce qui n'a pas fonctionné et se pencher sur les solutions à apporter.

La situation du gardien Marc-André Fleury vient en tête de liste. L'entraîneur devra trouver un remplaçant à Gilles Meloche comme responsable des gardiens. Meloche a accepté une tâche de recruteur.

Le successeur de Meloche devra trouver une façon de relancer Fleury, qui a éprouvé des problèmes au premier tour des séries face aux Islanders de New York, se faisant ravir son poste par Tomas Vokoun.

Bylsma et Shero insistent pour dire que le Sorelois âgé de 28 ans demeure le gardien de confiance de l'équipe.

"Est-ce qu'il comprend dans quelle situation il se retrouve? Je pense que oui, a dit Bylsma. Il est un bon gardien. Il va continuer de remporter la plupart des matchs pour nous."