Représentant des Blue Jackets auprès de l’Association des joueurs de la LNH, le défenseur québécois David Savard se retrouve impliqué de très près dans les discussions entourant un éventuel retour au jeu dans le circuit Bettman.

 

Rentré chez lui à sa résidence de Lac Beauport il y a une semaine, il se retrouve en quarantaine avec sa jeune famille, lui et sa conjointe ayant trois bambins de quatre ans et demi, deux ans et demi et un nouveau-né âgé d’à peine deux mois. Si les parents ont pris la décision revenir au Québec, c’est que l’action ne risque pas de reprendre bientôt pour le paternel.

 

« Les deux côtés cherchent une solution, explique Savard. Il y a beaucoup de choses hors de notre contrôle. D’un point de vue politique, aux États-Unis, ce sont les gouverneurs de chaque état qui permettront que l’on revienne dans les arénas. Beaucoup de joueurs sont retournés où ils vivent avec leur famille. Si tout le monde était dans la ville où il joue, ça serait plus simple de revenir au jeu plus rapidement. Avec des joueurs partout dans le monde, ça rend ça plus compliqué, ajoute-t-il. J’ai hâte de voir si on va trouver une solution mais il y a beaucoup d’échanges entre la LHN et notre association. »  

 

Sur pause comme à peu près tous les secteurs d’entreprises de la planète, la LNH n’a aucun contrôle sur la pandémie et les mesures de déconfinement. La situation est évaluée quotidiennement, pour ne pas dire d’heure en heure. Établir une date butoir pour un retour au jeu clarifierait peut-être bien des choses pour tout le monde? «C’est certain que ça rendrait la situation plus simple mais les choses changent tellement vite à chaque jour. Il y a des déconfinements qui s’en viennent dans certains états américains, commente le vétéran défenseur de 29 ans. Je pense qu’on va continuer à regarder ça chaque jour et travailler pour trouver une solution. Si on se retrouve en juillet et qu’on n’a plus d’alternative, on va probablement tout annuler; la saison et les séries. Les deux côtés vont essayer de trouver une solution pour jouer, même si ça devait être à la fin de l’été.»

 

Columbus : ville ciblée

 

Réunir les équipes d’une division dans la même ville demeure le scénario le plus souvent avancé dans les discussions. Cette solution permettrait de terminer le calendrier régulier en plaçant d’une certaine façon les équipes et leur entourage en quarantaine. Tout le monde serait limité à des déplacements dans les arénas et les hôtels.

 

« C’est un plan qui a été pas mal discuté car ça implique beaucoup de choses que de garder toutes ces personnes sous contrôle. Il y a plusieurs questions qu’il faut se poser car plusieurs joueurs ont des familles. Il faut savoir comment on pourrait gérer tout ça? Ça va prendre une couple de mois avant d’atteindre la finale, et par exemple, est-ce que les joueurs pourraient aller à l’hôtel avec leur famille? C’est à suivre de près et ce n’est pas le seul scénario que l’on étudie. »

   

Avec moins d’un million d’habitants et ses nombreux hôtels à proximité du Nationwide Arena, la ville de Columbus pourrait logiquement accueillir les clubs de la division Métropolitaine. « C’est une bonne place pour ça. C’est une ville qui n’est pas énorme comparée aux autres équipes de notre division. L’Ohio a fait un excellent travail avec le confinement et nous avons réagi de façon extrêmement rapide. Les gens ont répondu à l’appel et ils sont restés chez eux. Les études démontrent que l’Ohio a fait une bonne job et c’est une des raisons pourquoi on pourrait aller à Columbus, sachant qu’il y a moins de contamination. »